Catherine McKenney de faire de la Ceinture de verdure d’Ottawa un parc urbain national
Catherine McKenney, qui se présente à la mairie d’Ottawa, souhaite trans‐ former la Ceinture de ver‐ dure en un parc urbain na‐ tional en cas de victoire afin de la protéger davan‐ tage. Mais d'autres candi‐ dats doutent de l’efficacité d’une telle décision.
Lors d'un événement de campagne mardi, Catherine McKenney a annoncé vouloir collaborer avec la Commis‐ sion de la capitale nationale (CCN), Parcs Canada, et les élus locaux à tous les niveaux de gouvernement pour ga‐ rantir cette désignation et ap‐ porter des protections envi‐ ronnementales plus strictes à l'espace naturel public.
Cet espace vert entoure notre ville. Il est apprécié de nos résidents, a déclaré Ca‐ therine McKenney devant le Sportsplex de Nepean, situé le long de la Ceinture de ver‐ dure.
Nous avons une occasion unique de profiter d'un pro‐ gramme du gouvernement fé‐ déral en place pour créer des parcs urbains nationaux.
Propriété de la CCN, la Ceinture de verdure a été créée dans les années 1950 pour protéger les terres ru‐ rales autour d'Ottawa contre l'étalement urbain. Pourtant, celle-ci est souvent menacée par le développement urbain, selon la personne qui sou‐ haite remplacer Jim Watson à la tête de la Ville.
Une telle politique permet‐ trait de faire de la Ceinture de verdure le deuxième parc ur‐ bain national au pays. Le parc urbain national de la Rouge dans la région du Grand To‐ ronto est actuellement le seul parc similaire. Il abrite le seul terrain de camping de Toron‐ to et certaines de ses der‐ nières fermes en activité.
Un programme fédéral de 130 millions de dollars
En août 2021, le gouverne‐ ment fédéral a lancé le pro‐ gramme des Parcs urbains na‐ tionaux doté d’une enveloppe de 130,9 millions de dollars. Les terres ainsi protégées doivent contribuer à l'objectif du gouvernement de proté‐ ger 25 % des terres et des eaux intérieures du pays d'ici 2025, selon le communi‐ qué de presse du gouverne‐ ment fédéral.
La Ceinture de verdure de 20 000 hectares comprend des sites majeurs tels que la tourbière Mer Bleue et la Pi‐ nède, à l'extrémité sud d’Otta‐ wa.
Des projets résidentiels ul‐ térieurs à Kanata, Barrhaven et Orléans en ont repoussé les limites au fil du temps.
Catherine McKenney, qui a déclaré être en contact avec la CCN et Parcs Canada pour évoquer cette idée, a estimé qu’une protection plus stricte des espaces naturels contri‐ buerait également à stimuler
le tourisme.
Pas une idée nouvelle, selon des candidats à la mairie
Le candidat Mike Maguire, qui se présente à la mairie pour la troisième fois, a décla‐ ré dans un courriel à CBC qu'il aimerait savoir comment la nouvelle désignation amélio‐ rerait les protections exis‐ tantes.
Le candidat Parham Singh a expliqué, par courriel, recon‐ naître la nécessité de protéger la Ceinture de verdure de l'étalement urbain. Il a toute‐ fois ajouté qu'il ne croyait pas que sa désignation en parc ur‐ bain national changera quoi que ce soit à court ou à long terme.
Le candidat à la mairie Mark Sutcliffe a publié son plan environnemental à la miaoût. Celui-ci comprenait des promesses d'installer des cen‐ taines de bornes de recharge pour véhicules électriques à travers la ville et de doubler l'objectif annuel de plantation d'arbres de la Municipalité.
En réponse à la proposi‐ tion de son adversaire, il a ju‐ gé qu'il s'agissait d'une idée recyclée.
Il ne fait aucun doute que nous devons protéger la Cein‐ ture de verdure et veiller à ce que le développement reste à l'intérieur de la limite urbaine, déclare M. Sutcliffe par voie de communiqué. Mais prendre des espaces verts dé‐ signés, et les appeler quelque chose de nouveau n'est pas un leadership climatique sé‐ rieux.
Cinq candidats à la mairie