Une conférence minière axée sur les travailleurs à Sudbury
Depuis dimanche, le mu‐ sée Science Nord à Sudbury accueille une conférence des ingénieurs d’entretien et des opérateurs de l’in‐ dustrie minière. La confé‐ rence s’est adressée sur‐ tout aux travailleurs et aux jeunes qui souhaitent oeuvrer dans le secteur de même qu’aux minières souhaitant innover.
Des dizaines d'exposants de gros équipements miniers utilisés dans le Nord de l'On‐ tario y seront jusqu’à mercre‐ di, notamment pour faire du réseautage avec des repré‐ sentants des minières de la région.
Presque 430 délégués de l’industrie minière ont assisté à la conférence jusqu'à pré‐ sent.
Selon la coordonnatrice de programme pour l'École des mines de l’Université Lauren‐ tienne, Nicole Tardif, c’est une rare occasion pour les profes‐ sionnels du Grand Sudbury de se rassembler dans leur coin de pays.
Quand on va à Toronto ou ailleurs, les gens de Sudbury se mettent ensemble. On di‐ rait qu'on ne se voit presque jamais dans notre propre ville, mais on se rencontre à toutes ces conférences, explique-telle.
En plus d’offrir des présen‐ tations sur la formation de la prochaine génération de main-d'oeuvre minière, la conférence a aussi créé beau‐ coup d’occasions pour discu‐ ter des enjeux sociaux entou‐ rant la gestion des mines.
Des discussions impor‐ tantes
La santé mentale, l’impact environnemental des mines et la culture de l’industrie mi‐ nière ne sont que quelquesuns des sujets au centre des présentations qui y ont lieu.
Ce sont des conversations qu’on a besoin d’avoir dans les industries pour être ca‐ pable de les améliorer, affirme Mme Tardif. Elle indique que, souvent, les conversations continuent après les présen‐ tations.
Le mentor et chercheur dans l’industrie minière Elie Abu-Jaoude, qui visitait la ré‐ gion pour la première fois, s’est dit surpris par l’impor‐ tance accordée aux enjeux so‐ ciaux, dont le bien-être des travailleurs.
Lorsqu'on parle de l'aspect psychologique, c'est l'aspect individuel. C'est quoi le poten‐ tiel des personnes? Qu'est-ce qu'on peut devenir? On parle de talent, on parle de valeurs et de forces intérieures aussi.
Elie Abu-Jaoude, mentor et chercheur dans l’industrie mi‐
nière
Les discussions qui ont eu lieu sur le sujet sont l’une des raisons pour lesquelles il s’in‐ téressera davantage au Grand Sudbury.
Mon travail n’est pas en‐ core fini. C’est sûr que je re‐ viendrai éventuellement pour accomplir ma mission et ac‐ tualiser le potentiel de la com‐ munauté, promet-il.
Un coup de main pour les entreprises
La tenue de la conférence a également été une bonne occasion pour les fabricants d’équipement de se faire connaître. Non seulement au‐ près des minières, mais aussi de futurs travailleurs de l’in‐ dustrie. Le gestionnaire de compte chez Hard-Line, Mar‐ cel Montpellier, s’est intéressé aux réseaux internet sous terre.
On a opéré une chargeuse de l'Australie à partir de Sud‐ bury, a-t-il partagé.
On a beaucoup de clients qui sont des mines "remote". Les gens doivent voler pour s'y rendre. Si on peut empê‐ cher ça, c'est un gros coût de moins, et ça va aider à dimi‐ nuer l’effet de la pénurie [de main-d’oeuvre].
Marcel Montpellier, ges‐ tionnaire de compte chez Hard-Line
Un autre représentant, Rob Haddow, profite de la conférence pour se faire connaître auprès des profes‐ sionnels de l’extérieur du Nord ontarien.
C’est une bonne occasion pour des compagnies comme la nôtre, indique le gestion‐ naire de compte chez VEGA Instruments. C’est important pour nous d’informer l’indus‐ trie de l’utilité de nos pro‐ duits.
Selon Nicole Tardif, il est important de tenir cette conférence dans le Nord de la province puisqu’on est fier de notre région, de tout ce qu’on fait et on peut vraiment mon‐ trer comme communauté et comme compagnies nos suc‐ cès.
Avec les d'Aya Dufour
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