Une grande majorité d’Estriens favorisent les soins à domicile aux maisons des aînés
Près des 3/4 des Estriens sondés par Ipsos pour le compte de Radio-Canada estiment que le gouverne‐ ment devrait investir dans les soins à domicile pour les personnes âgées plutôt que pour la construction de maisons pour aînés.
Les personnes âgées de 55 ans et plus seraient celles qui votent davantage pour cette option. Elles préfére‐ raient ce choix à 81 %, alors que les personnes âgées de 18 à 34 ans l'approuveraient à 61 %. Les hommes seraient également plus favorables aux soins à domicile que les femmes (79 % vs 67 %).
C'est un appui qui est très fort, peu importe les sousgroupes. C'est assez consen‐ suel, souligne Sébastien Dal‐ laire, directeur général d'Ipsos Québec. C'est un peu plus fort chez les personnes plus âgées parce qu'elles veulent rester à la maison et elles com‐ mencent à penser aux pro‐ chaines étapes de leur vie, ou bien elles sont rendues à se poser cette question-là.
Moins d'une personne sur cinq croit ainsi que les mai‐ sons pour aînés sont la solu‐ tion pour les prestations de soins aux personnes âgées, une proportion qui grimperait toutefois à plus d'une per‐ sonne sur quatre chez les 18 à 34 ans et s'élèverait à un peu plus d'une personne sur 10 chez les 55 ans et plus.
Par ailleurs, les 3/4 des Es‐ triens sondés sont en faveur d'un appui financier pour les maisons multigénération‐ nelles. Cette proposition re‐ çoit d'ailleurs le même genre d'appui, tous genres et âges confondus.
Ça peut coûter trop cher, et parfois, c'est compliqué. Il y a une question de zonage, il y a des règlements municipaux, explique Sébastien Dallaire.
Il y a beaucoup d'em‐ bûches, alors des mesures in‐ citatives seraient très popu‐ laires.
Sébastien Dallaire, direc‐ teur général d'Ipsos Québec
Il croit également que la pandémie peut avoir sensibili‐ sé les gens à cette question. Les premiers mois, ne pas pouvoir aller voir nos parents, nos grands-parents qui étaient isolés, qui étaient ma‐ lades, cela a été un moment très difficile. Cela peut avoir eu un impact sur cette idée qu'on préfère les avoir près de nous.
Méthodologie
Ce sondage web Ipsos commandé par Radio-Canada a été mené auprès de 500 per‐ sonnes de l'Estrie admissibles au vote, du 1er au 9 sep‐ tembre 2022.
Une pondération a été ap‐ pliquée en fonction du genre, de l’âge, de la langue et du ni‐ veau d'éducation afin de s’as‐ surer que la composition de l’échantillon soit représenta‐ tive de l’ensemble de la popu‐ lation estrienne, selon les données de recensement.
À titre indicatif, un échan‐ tillon probabiliste de cette taille aurait une marge d'er‐ reur de plus ou moins 5 points de pourcentage, 19 fois sur 20.