Impôt foncier : toujours pas de solutions pour limiter les hausses selon Magog

Des Magogois, qui ont subi d’importantes hausses d’impôt foncier au cours des derniers mois, ont pu assister à une séance d’in‐ formation à l’hôtel de ville, jeudi soir. Malgré les expli‐ cations d’un évaluateur agréé et d’un avocat spé‐ cialisé en évaluation fon‐ cière, de nombreux ci‐ toyens se sont dits peu sa‐ tisfaits du manque de solu‐ tions amenées par le conseil municipal.

Des résidents riverains

dé‐ plorent depuis cet hiver qu'ils subissent des augmentations de taxes foncières de plu‐ sieurs milliers de dollars en raison de la flambée de la va‐ leur de leur propriété.

C'est le cas de Jennifer Al‐ leyn, qui demeure sur le che‐ min Georgeville, dont les taxes sont passées de 8000 $ à 16 000 $ cette année, pour un chalet modeste qui n'a rien à voir avec les propriétés faramineuses qui sont ven‐ dues autour du lac. Cette der‐ nière a assisté à la rencontre aux côtés d'une soixantaine d'autres résidents.

En réponse à de nom‐ breuses questions ci‐ toyennes, la mairesse de Ma‐ gog, Nathalie Pelletier, a no‐ tamment souligné l’impor‐ tance de se montrer équitable quant à l’impôt foncier, en vertu de la Loi sur la fiscalité municipale, et réitéré avoir les mains liées.

Vous considérez qu’on au‐ rait le pouvoir de faire des changements. C’est pour ces raisons qu’on a demandé à des experts de se pencher sur la question, de regarder quels sont les pouvoirs qui sont possibles au niveau des muni‐ cipalités en lien avec ce sujet.

Nos pouvoirs sont limités. On a quand même fait des dé‐ monstrations que tout chan‐ gement deviendrait inéqui‐ table, et ferait en sorte que le transfert fiscal serait sur d’autres citoyens.

Nathalie Pelletier, mairesse de Magog

En entrevue à Par Ici l’info, vendredi matin, Mme Alleyn s'est montrée catégorique : la mairesse n'a fait preuve d’au‐ cune ouverture.

Ce que l’on conteste, c’est le manque de solidarité et d’imagination. Effectivement, c’est une question qui est complexe, c’est une loi provin‐ ciale. […] La salle était comble de gens normaux qui font face à des aberrations. […] Hier, il y avait aucune solu‐ tion, il y avait qu'une seule ré‐ ponse qui était : ''On ne peut rien faire''. Ce n’est pas vrai, il y a d'autres municipalités où les maires ont montré de la sensibilité.

Jennifer Alleyn donne en exemple la Ville de MontRoyal qui a pigé dans ses ré‐ serves financières pour atté‐ nuer les impacts de la hausse du compte de taxes.

On fait face à une iniquité hallucinante pour les sommes que l’on pait pour des proprié‐ tés qui n’ont pas de services.

Jennifer Alleyn, résidente de Magog

La situation est critique pour plusieurs citoyens, conclut Mme Alleyn, qui sou‐ tient que des résidents vont perdre leur maison.