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Loin de James Bond, la CIA veut démythifie­r l’espionnage avec un balado

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Le directeur de la CIA, Bill Burns, veut montrer ce en quoi consiste vraiment le travail des espions et es‐ pionnes. Dans le premier balado de l'agence de ren‐ seignement américaine, il assure que sa vie n'a rien à voir avec celle de James Bond et révèle conduire très prudemment une vieille voiture.

Les films populaires dé‐ peignent un monde de héros qui conduisent très vite des voitures de luxe, désa‐ morcent des bombes et règlent des crises mondiales à eux seuls quotidienn­ement, dit-il.

Je peux vous dire que c'est une source d'amusement constant pour ma femme et mes filles, ajoute Bill Burns, un ancien diplomate de 66 ans qui dirige la CIA depuis 2021. Il tenait ces propos dans le ba‐ lado The Langley Files, que la très secrète agence de rensei‐ gnement américaine a lancé jeudi.

Je suis plus à l'aise quand je conduis ma Subaru de 2013 en respectant les limites de vi‐ tesse, et pour moi, le comble de l'exploit technologi­que, c'est quand je parviens enfin à faire fonctionne­r la télécom‐ mande [de la télévision] à la maison.

Bill Burns, directeur de la CIA

L’espionnage, un sport d’équipe

Le directeur de la CIA in‐ dique que même si l'agence envoie de nombreux agents et agentes en mission clan‐ destine dans le monde, ces personnes n'opèrent pas en solo comme James Bond, Ja‐ son Bourne ou Jack Ryan le font dans les films.

Le fait est que le rensei‐ gnement est un sport d'équipe. C'est une profession où on mène un dur travail col‐ lectif et où on partage les risques, explique-t-il, avant de noter que cela n'implique pas seulement des personnes sur le terrain, mais aussi des scientifiq­ues, des spécialist­es en informatiq­ue et des ana‐ lystes qui travaillen­t dans des bureaux.

Parmi les succès de la CIA, il cite l'éliminatio­n du diri‐ geant d'Al-Qaïda Ayman al-Za‐ wahiri en juillet à Kaboul et les révélation­s des États-Unis sur les intentions de la Russie avant son invasion de l'Ukraine en février.

Nos succès sont souvent cachés, nos échecs sont sou‐ vent visibles et nos sacrifices sont souvent méconnus. Mais c'est notre lot de garder une certaine discrétion, conclut-il.

Le balado est présenté par une certaine Dee et un certain Walter. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la CIA s'est abstenu de préciser leur nom et même de confirmer si c'était leur vrai prénom.

Questionné sur la fré‐ quence prévue du balado, le porte-parole a répondu qu'il serait périodique.

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