Impact de Fiona : Ottawa veut investir davantage dans des infrastructures résilientes
Selon le ministre des Af‐ faires intergouvernemen‐ tales, de l’Infrastructure et des Collectivités, Dominic LeBlanc, le gouvernement fédéral va investir « davan‐ tage et rapidement » dans des infrastructures rési‐ lientes aux changements climatiques, en collabora‐ tion avec les provinces.
M. LeBlanc était accompa‐ gné de plusieurs ministres fé‐ déraux pour faire le point sur les opérations en cours dans les provinces atlantiques à la suite du passage de la tem‐ pête post-tropicale Fiona.
La tempête a détruit de nombreux commerces et mai‐ sons, en plus d’infrastructures publiques, dont des écoles et des quais.
Dans un rapport publié mardi, l'Institut climatique du Canada souligne que des in‐ vestissements adéquats dans les infrastructures pourraient réduire de 75 % l’impact éco‐ nomique des changements climatiques.
Le rapport suggère que pour chaque dollar investi dans l'adaptation, les gouver‐ nements et les entreprises peuvent économiser 5 à 6 $ en coûts directs de dom‐ mages et 6 à 10 $ supplémen‐ taires en avantages écono‐ miques, comme éviter les ar‐ rêts de travail ou les ralentis‐ sements de la productivité.
On va investir davantage et rapidement, je ne serais pas d'accord avec l’idée d’at‐ tendre, a indiqué M. LeBlanc lorsque questionné sur cette affirmation.
Il espère aussi accélérer le processus pour éviter que des obstacles bureaucratiques re‐ tardent certains investisse‐ ments.
J’ai partagé avec les pre‐ miers ministres des provinces atlantiques, et cela inclut aus‐ si l’est du Québec, un plan pour expédier davantage de genre d’investissements en partenariat pour s’assurer qu’il n’y a pas des délais bu‐ reaucratiques ou des retards, détaille le ministre LeBlanc.
On ne veut pas se retrou‐ ver dans une situation dans quelques mois ou l’année pro‐ chaine où on aurait pu inves‐ tir et on ne l’a pas fait et là les coûts sont cinq fois plus chers.
Dominic LeBlanc, ministre des Affaires intergouverne‐ mentales, de l’Infrastructure et des Collectivités
Dominic LeBlanc espère aussi voir augmenter le finan‐ cement annuel du ministère des Pêches et des Océans pour l’entretien des ports pour petits bateaux.
600 militaires en Atlan‐ tique
De son côté, la ministre de la Défense Anita Anand a fait le point sur le déploiement de militaires en Atlantique.
Il y a maintenant 600 membres des Forces armées canadiennes déployés en
Nouvelle-Écosse, à l’Île-duPrince-Édouard et à TerreNeuve-et-Labrador.
Dans l’ouest de TerreNeuve, le NCSM Margaret Brooks parcourt les commu‐ nautés côtières et l’équipage vérifie que les résidents sont en sécurité. Le navire se dirige aujourd’hui dans les régions de Ramea et Burgeo.
Le premier ministre Justin Trudeau doit se rendre dans la région de Port aux Basques mercredi pour visiter les sinis‐ trés.
À l’Île-du-Prince-Édouard, les efforts se poursuivent pour brancher le courant dans les foyers. Un peu plus de 20 000 foyers ont retrouvé l’électricité, mais plus de 55 000 personnes en sont tou‐ jours privées.
En Nouvelle-Écosse, les équipes de l’armée sont affai‐ rées à ramasser des débris. Les efforts se concentrent dans la région de Sydney et Truro.
Un quartier général a été établi justement à Truro pour coordonner le déploiement des équipes en NouvelleÉcosse et à l’Île-du-PrinceÉdouard.
Nos pensées sont avec vous, mais notre aide aussi. Nous serons là et nos forces armées seront là aussi long‐ temps que nécessaire, a indi‐ qué la ministre Anand.
Celle-ci ajoute que si les provinces en font la de‐ mande, Ottawa pourrait aug‐ menter le nombre de soldats déployés.
Avec des informations de La Presse canadienne
tion.
Aujourd'hui, l'idée de ré‐ former le régime est totale‐ ment abandonnée par la ma‐ jorité des réformistes. Il com‐ mence à y avoir une conver‐ gence pour un changement en Iran et pour la fin totale du régime actuel afin qu'il soit remplacé par un gouverne‐ ment représentatif où la sou‐ veraineté de la nation est ga‐ rantie, où la Constitution dans le contexte des droits de la personne et de toutes les li‐ bertés est appliquée. Cela de‐ mande une coalition de toutes les forces politiques iraniennes.
Et quel est votre rôle à vous?
Mon rôle repose sur l'in‐ fluence que j'ai sur mes com‐ patriotes et sur la confiance qu'ils ont en moi. Mon rôle est d'être un facilitateur dans l'intérêt de la nation pour qu'elle se libère. Notre devoir aujourd'hui, c'est de soutenir ce mouvement et d'être son porte-parole à l'échelle inter‐ nationale. La question n'est plus de savoir « si » le régime va tomber mais plutôt « quand » le régime va tom‐ ber.
Comment voyez-vous le rôle de la communauté internationale?
Je ne vois pas un engage‐ ment de sa part dans l'aprèsrégime. La plupart des gou‐ vernements, y compris le gou‐ vernement canadien, sont fi‐ gés dans le présent. Il faut qu'ils anticipent que ce ré‐ gime peut tomber à tout mo‐ ment.
Avons-nous suffisamment travaillé sur la solution de re‐ change? Cette solution ne va pas arriver par miracle. Le seul scénario gagnant, c'est le dia‐ logue entre les pays libres et les forces démocratiques laïques iraniennes pour facili‐ ter une transition et pour mi‐ nimiser les pertes humaines. En attendant, il faut que la communauté internationale fasse davantage pression au moyen des sanctions.
Faites-vous partie de la solution de rechange avec un retour de la mo‐ narchie?
Je n'ai jamais pensé à un rôle. Mon unique mission, c'est d'aider à libérer mon peuple. Une fois libre, il pour‐ ra décider de son avenir, et ce sera la fin de mon mandat et de mes responsabilités envers mon pays.
Je n'arrive pas à réconcilier, dans ma pensée, le justificatif d'une transition du pouvoir basée sur un argument héré‐ ditaire. La raison pour laquelle je ne veux pas n'a rien à voir avec l'institution. J'aimerais pouvoir avoir un impact, j'ai‐ merais pouvoir argumenter. Dès qu'on est dans une posi‐ tion comme celle de la reine Élisabeth, on est systémati‐ quement muselé. On ne peut pas donner son opinion per‐ sonnelle parce que ça peut être interprété comme une in‐ gérence. Je ne me vois pas dans ce rôle. Je me vois da‐ vantage comme un avocat du peuple.
Proposez-vous une re‐ fonte totale du système po‐ litique en Iran?
Nous sommes un peuple diversifié, multilingue, mul‐ tiethnique, multireligieux, mais chacun peut trouver sa place dans un État avec une vraie Constitution démocra‐ tique, avec une vraie sépara‐ tion entre la religion et l'État, où tous les éléments dans la Déclaration universelle des droits de l'homme sont res‐ pectés. Nous cherchons les mêmes valeurs que les Cana‐ diens, les Américains, les Fran‐ çais. Nous voulons travailler avec tout le monde.
Si nous avons des pro‐ blèmes d'eau, les meilleurs spécialistes sont sûrement is‐ raéliens. Ce n'est pas Ahmadi‐ nejad, qui veut rayer Israël de la carte, qui va servir nos inté‐ rêts. Pourquoi l'Occident tran‐ sige-t-il avec ce régime qui est contre les valeurs occiden‐ tales? Où sont tous ces mou‐ vements féministes pour sou‐ tenir les Iraniennes? Où sont les mouvements qui sou‐ tiennent les droits de la com‐ munauté LGBTQ?
Ce n'est pas uniquement de la répression et des viola‐ tions des droits de la per‐ sonne en Iran. C'est aussi l'im‐ pact que ce régime a dans la région au chapitre de l'expor‐ tation du terrorisme et d'un islam religieux virulent [qui est problématique et] qui in‐ quiète un grand nombre de pays saturés par les migrants qui arrivent sur leur territoire.
Il est possible de résoudre le problème des migrants, ce‐ lui du chantage nucléaire ira‐ nien ainsi que la crainte éner‐ gétique puisque Poutine peut fermer le robinet à tout mo‐ ment avant l'hiver. Tout ceci est lié au régime iranien. On pourrait régler tous ces pro‐ blèmes grâce à la disparition de ce régime.
Après 43 ans d'exil, quel est votre sentiment personnel sur l'état du pays?
Ce sont des montagnes russes émotionnelles. En même temps, je vois dans tout cela un processus de ma‐ turité politique. La jeunesse iranienne aujourd'hui n'a rien à voir avec la jeunesse ira‐ nienne d'il y a 40 ans. Nous sommes parfois découragés, mais nous sommes fiers. Je suis fier. Le peuple a trop payé et en a assez. Donc, on fait ce qu'on peut, tout ce qu'on peut. J'ai l'espoir qu'ils vont réussir, je sais qu'ils vont réussir. C'est une question de temps.
bune de l'ONU.
De son côté, l’Iran n’hésite pas à imputer l’organisation de ces manifestations à des complots étrangers, pointant du doigt son ennemi juré, les États-Unis.
Le porte-parole du minis‐ tère iranien des Affaires étran‐ gères, Hossein Amir-Abdolla‐ hian, a critiqué l'approche in‐ terventionniste des États-Unis dans les affaires de l'Iran, re‐ prochant à Washington de
soutenir les émeutiers.