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Une Albertaine de retour de Londres, où elle a campé 5 nuits pour dire adieu à la reine

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Bernadette Christie, une résidente de Grande Prai‐ rie, dans le nord-ouest de l'Alberta, a passé cinq nuits sur un trottoir à Londres pour rendre un dernier hommage à la reine Élisa‐ beth II, dont elle est une admiratric­e inconditio­n‐ nelle.

Quelques minutes après avoir appris le décès de la souveraine britanniqu­e, sur‐ venu le 8 septembre, Berna‐ dette Christie a réservé à la hâte un billet d'avion pour Londres, afin d'assister aux funéraille­s.

Tous les autres voyages [à Londres] étaient pour des oc‐ casions joyeuses, notamment lors de mariages et de jubilés, a témoigné la femme de 68 ans, dont le dernier dépla‐ cement dans la capitale an‐ glaise avait eu lieu en juin, à l’occasion du jubilé de platine de la défunte reine.

Née en Angleterre, Berna‐ dette Christie et sa famille ont déménagé au Canada en 1957, alors qu'elle n’avait que trois ans. C’est en 1959 qu’elle voit la reine pour la première fois, lorsque sa mère l’amène à un défilé organisé en l’honneur de la souveraine lors de l'étape albertaine de sa tournée au Canada.

C'est à partir de ce jour-là que Bernadette Christie a réa‐ lisé l’importance de ce que re‐ présentait la reine Élisabeth II, dit-elle. Au point que, quatre jours après l'annonce de son décès, elle était déjà à Londres pour ne rien rater de la cérémonie d’adieu des Bri‐ tanniques à celle qui aura ré‐ gné pendant sept décennies.

Pour l'occasion, Berna‐ dette Christie a installé un campement aux couleurs du Canada dans une rue située à quelques encablures du palais de Buckingham, pour s'assu‐ rer d'avoir un bon point de vue le jour des funéraille­s.

Si vous n'êtes pas au pre‐ mier rang, cela ne sert à rien d'y aller, explique-t-elle à pro‐ pos de l’emplacemen­t de son installati­on de fortune, où elle a passé cinq nuits.

Un club d’inconditio­n‐ nels de la reine

Bien qu'elle se soit rendue seule à Londres, Mme Christie a rapidement retrouvé son petit club de gens qui, comme elle, sont des inconditio­nnels de Sa Majesté la reine Élisa‐ beth II. Il s’agit d’un groupe d’une demi-douzaine de femmes qu'elle avait rencon‐ trées quelques mois plus tôt, à l’occasion du jubilé de pla‐ tine de la reine.

Elles n'étaient autorisées à installer leurs tentes qu'entre 23 h et 7 h. De ce fait, Berna‐ dette Christie dit qu'elle ne dormait qu’entre deux et trois heures chaque nuit.

Au cours de la période pré‐ cédant les funéraille­s de la reine, elle s'est rendue le 19 septembre à Westminste­r Hall pour voir passer le cer‐ cueil. Un moment d'émotions, pendant lequel elle dit avoir beaucoup pleuré.

Pour sa dernière nuit dans la capitale anglaise, la sexagé‐ naire s'est fait plaisir en louant une chambre d'hôtel avec un lit confortabl­e. Son séjour d’une semaine là-bas lui a coûté, selon elle, moins de 300 $.

Elle prévoit de camper à nouveau l'été prochain, cette fois à l'occasion du couronne‐ ment du roi Charles III. Ce se‐ ra probableme­nt, croit-elle, son dernier voyage à Londres en lien avec la famille royale.

Avec les informatio­ns de Luke Ettinger

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