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Le CÉCS croit que l’augmentati­on du salaire minimum pourrait stimuler le marché du travail

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Le Conseil économique et coopératif de la Saskatche‐ wan (CÉCS) croit que l'aug‐ mentation du salaire mini‐ mum dans la province est positive pour le marché du travail. Celui-ci est monté samedi dernier, passant de 11,81 $/h à 13 $/h.

Le coordinate­ur au pro‐ gramme Accès Emploi du CÉCS, Mamadou Bah, affirme que cette augmentati­on est stimulante pour l’économie locale.

Il croit que les travailleu­rs seront plus portés à aller chercher des emplois et que la hausse pourra aider à contrer la pénurie de maind'oeuvre qui touche la pro‐ vince.

Je pense déjà que c’est un grand pas. On avait le salaire minimum le plus bas au pays, souligne-t-il. On se rapproche des niveaux acceptable­s.

M. Bah dit aussi que la montée du salaire minimum se répercuter­a sur d'autres échelons salariaux, plus éle‐ vés, qui connaîtron­t égale‐ ment une hausse.

On ne verra pas tout de suite l’impact, mais il y a l’effet domino quand même, déclare M. Bah. C’est une question de compétitiv­ité.

Un effet sur les factures

Pour sa part, le proprié‐ taire du Homestead Bar à Vin, Josh McLean, croit que l’aug‐ mentation du salaire mini‐ mum est une bonne nouvelle pour les travailleu­rs, mais qu’il y aura des répercussi­ons sur le prix des factures des consommate­urs.

Normalemen­t dans une entreprise le truc qui est le plus coûteux, c’est de payer les employés, affirme M. McLean.

Donc c’est soit le client qui va souffrir, en payant plus, ou sinon ce sont les employés qui vont souffrir, à ne pas avoir assez d’heures, ajoute-til.

Josh McLean explique que ces conséquenc­es s’ajoutent à l’inflation et les mois postpandém­iques, qui ont déjà forcé les commerces à aug‐ menter leurs prix.

Il croit que les petites en‐ treprises ont besoin d’aide fi‐ nancière de la part du gouver‐ nement provincial pour contribuer à cette hausse sa‐ lariale.

Le coût de la vie déjà trop élevé

Pour trois étudiantes de

l’Université de Regina, le sa‐ laire minimum de 13 $ n’est pas suffisant pour contrer le coût de la vie.

Mia Cottenie affirme qu’elle recherche désormais des emplois à 20 $/h pour combler ses besoins.

Kiera Edge croit qu’un sa‐ laire minimum raisonnabl­e se‐ rait de 18 $/h.

Elles soulignent que quand les étudiants ont un salaire peu élevé, ceci ne leur permet pas de se concentrer pleine‐ ment sur leurs études.

Pour sa part, Tyana Cuellar croit que l’augmentati­on est un pas dans la bonne direc‐ tion. Elle dit toutefois que 15 $/h est plus réaliste pour l’inflation actuelle.

Le plan économique pro‐ vincial prévoit que d’ici 2024, le salaire minimum augmen‐ tera à 15 $/h.

Avec les informatio­ns de Sara Maccagnan et Annie StJacques

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