Assurance-emploi : un retour aux anciennes règles déploré par l’industrie touristique
Des travailleurs saison‐ niers du Bas-Saint-Laurent déplorent la décision d'Ot‐ tawa de retourner aux règles de l’assurance-em‐ ploi qui étaient en vigueur avant la pandémie. Depuis le 24 septembre, le seuil minimum d’heures tra‐ vaillées pour avoir droit aux prestations est passé de 420 à 700 heures.
Christine Crépin et Emma‐ nuelle Grondin travaillent dans l'industrie touristique. Pour elles, ce retour aux an‐ ciens critères risque de les obliger à trouver un autre em‐ ploi, dans un autre secteur d'activité.
Ça remet en question le fait de vouloir faire un travail saisonnier, quand on ne sait pas trop si on va avoir un filet de sécurité à la toute fin pour essayer de trouver un autre emploi, explique Mme Crépin.
Difficile de recruter
Pour Nicolas Horth, copro‐ priétaire du Capitaine Ho‐ mard, à Sainte-Flavie, ce chan‐ gement de règles vient une fois de plus compliquer le re‐ crutement de travailleurs sai‐ sonniers.
C'est vraiment un cercle vi‐ cieux qui nous attaque de tous les côtés.
Nicolas Horth, coproprié‐ taire du Capitaine Homard
Ce dernier ajoute qu’il voit difficilement comment il pourra retenir ses travailleurs année après année. La situa‐ tion compromet aussi la crois‐ sance de son entreprise. Mal‐ gré l'affluence touristique en automne, il a dû fermer les portes du Capitaine Homard à la fête du Travail, faute de personnel.
C'est vraiment un bâton dans les roues de plus parce que nous, l'année prochaine, on va avoir encore plus de mi‐ sère à engager ces employéslà, dit-il.
Le député fédéral de Ri‐ mouski-Neigette–Témiscoua‐ ta–Les Basques, Maxime Blan‐ chette-Joncas, abonde dans le même sens.
Beaucoup de travailleurs dans l'industrie saisonnière ont une expertise. S'ils ne sont pas capables d'avoir un programme qui va soutenir leurs besoins le temps de re‐ commencer leur travail, ça va