Radio-Canada Info

Le manque de confiance envers le système de santé inquiète au N.-B.

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Des élus néo-brunswicko­is et des responsabl­es du sys‐ tème de santé se disent in‐ quiets d’apprendre que la moitié de la population n’a pas confiance qu’elle sera en mesure d’obtenir des soins de santé rapidement. Ils promettent toutefois de ne pas rester les bras croi‐ sés.

Un sondage commandé par Radio-Canada Acadie met en lumière les problèmes d’ac‐ cès au système de santé au Nouveau-Brunswick et le manque de confiance de la population qui craint de ne pas pouvoir être soignée rapi‐ dement.

Nous sommes inquiets par rapport à nous assurer que les gens obtiennent les soins dont ils ont besoin , a avoué le ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick, Bruce Fitch, lorsqu'il a été appelé à réagir à ces données, lundi.

C’est toujours inquiétant quand les gens perdent confiance. C’est pourquoi nous travaillon­s très très fort pour regagner cette confiance , a-t-il dit, en énumérant les ef‐ forts faits par le gouverne‐ ment pour améliorer, entre autres, l’accès aux soins de première ligne et le recrute‐ ment de médecins.

Lundi, Bruce Fitch était d’ailleurs devant les caméras pour annoncer que dix places supplément­aires de forma‐ tion en médecine financées par le gouverneme­nt provin‐ cial allaient être offertes au campus de l'Université du Nouveau-Brunswick à SaintJean.

Dans le secteur de la santé, les résultats du sondage ne causent pas de grande sur‐ prise. Ils viennent surtout confirmer ce que les gens ob‐ servent sur le terrain ces der‐ nières années.

La pdg du Réseau de santé Vitalité, la Dre France Desro‐ siers, dit être très consciente et très sensible à la question , en précisant que les défis d’accès ne sont pas uniques au Nouveau-Brunswick.

Dans le plan de santé, trois des piliers adressent l'accès. L'accès aux soins de santé pri‐ maire, l'accès aux chirurgies, l'accès à la santé mentale. Ça fait donc partie des priorités autour desquelles le réseau travaille. Alors ce n’est pas une surprise. Mais je pense qu'on est quand même dans la bonne direction pour penser à des façons différente­s d'of‐ frir nos soins , ajoute-t-elle.

Nous continuons à bouger dans la bonne direction.

Un manque de volonté

Les efforts du gouverne‐ ment ne satisfont pas l'oppo‐ sition. La porte-parole du Par‐ ti vert en matière de santé, Megan Mitton, croit qu'il s'agit d’un manque de volon‐ té.

On a un grave problème de rétention et si on n’adresse pas ça, c'est comme verser l'eau dans un seau avec les trous. On peut essayer de re‐ cruter beaucoup de per‐ sonnes, mais s'ils partent en grand nombre, ça ne va pas améliorer les choses , dit-elle.

La nouvelle cheffe libérale Susan Holt dit qu’elle ne peut pas concevoir que les pro‐ blèmes du système de santé ne soient pas une priorité pour le gouverneme­nt pro‐ vincial, mais elle trouve qu’il ne le montre pas assez.

Est-ce qu'il investit? Est-ce qu'il prend des actions? Ça me semble qu'ils ne sont pas à l'écoute ou peut-être qu'ils ne nous communique­nt pas. Ce n'est pas clair. Ce n'est pas transparen­t , dit-elle.

Susan Holt propose no‐ tamment de revoir le fonc‐ tionnement des salles d'ur‐ gence et d'ouvrir des cliniques multidisci­plinaires.

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