Il y a 100 ans, des soins de santé en français offerts pour la première fois à Moncton
Il y a 100 ans, le 3 oc‐ tobre 1922, une première patiente a été soignée en français dans un hôpital à Moncton, l’Hôtel-Dieu de l’Assomption. Ce 100e anni‐ versaire a été souligné lun‐ di matin, au Centre hospi‐ talier universitaire DrGeorges-L.-Dumont.
En 1922, l'établissement qui allait jeter les bases au CHU Dumont n'était qu'un modeste établissement de 17 lits, sur la rue Church, dans le centre-ville.
C’était le premier hôpital francophone de l’histoire de Moncton.
Dirigée par la congrégation des Soeurs de la Providence, la demande de services de santé en français dans la région est vite devenue évidente et a poussé la construction d’un nouvel hôpital Hôtel-Dieu en 1928.
L’établissement comptait 125 lits, et se trouvait au même lieu qu’est maintenant le CHU Dumont.
En 1967, le gouvernement provincial achète alors l’éta‐ blissement pour y ouvrir, en 1975, l’Hôpital régional DrGeorges-L.-Dumont.
Le nombre de lits aug‐ mente alors à 273, soit 29 de moins qu’en 2022.
Le 100e anniversaire des soins de santé en français à Moncton n’a pas été oublié par les membres de la com‐ munauté médicale franco‐ phone de la région.
C’est tout à fait précieux. Ça nous a permis, dans notre langue, d’être soignés, affirme la coprésidente du comité or‐ ganisateur responsable des célébrations entourant le cen‐ tenaire de l'événement, la Dre Chantal Arsenault.
Un logo a été dévoilé lors d’un rassemblement, lundi matin, au CHU Dumont. Ras‐ sembler, soigner et innover, telle est la devise pour rendre hommage au legs rendu par 100 ans de services en fran‐ çais.
Le comité organisateur prépare également une série d’activités au cours des pro‐ chains mois, pour souligner l’importance de cet événe‐ ment historique. Notamment, un spectacle ouvert au public à la cathédrale Notre-Damede-l’Assomption et un col‐ loque à l’Université de Monc‐ ton.
Pour le coprésident du co‐ mité organisateur Gilles Beau‐ lieu, si les activités prévues sont une belle occasion pour célébrer les acquis et la rési‐ lience, il ne faut pas faire abs‐ traction de la situation en santé actuelle dans la pro‐ vince.
On veut aussi saisir l’évé‐ nement pour adresser des dé‐ fis. On veut penser notre ave‐ nir, précise-t-il. Juste célébrer, avec toutes les misères qu’on a présentement, il me semble qu’il y aurait peut-être une fausse note. Alors devant l’his‐ toire, on doit rouler nos manches, on doit fêter digne‐ ment et on doit penser à notre avenir aussi.
Avec les renseignements de Pascal Raiche-Nogue