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Le grand rêve pop de Simon Kearney

- Tanya Beaumont

Après quatre ans de tra‐ vail, l'auteur-compositeu­rinterprèt­e Simon Kearney lance América. À travers les paroles des douze titres de l’album, le musicien in‐ cite à vivre le moment pré‐ sent. Discussion avec l'ar‐ tiste. Qu’est-ce qui se cache derrière le titre América?

América,

c’est

plein de symboles. C’est la culture pop. Je trouvais que le symbole des États-Unis, c'est fort, mais aussi c'est le message que j'es‐ saie de donner avec ça, c'est qu’au Québec, on est aussi des Américains. On est ca‐ pable d'être big shot, exacte‐ ment comme nos voisins du Sud. C'est pour ça qu'il ne faut pas dire America, à l’anglaise et qu’il faut dire América.

Il y a de nombreux colla‐ borateurs sur l’album. Pourquoi avoir choisi une si grosse équipe?

Le concept vient de la mu‐ sique américaine. Quand on regarde les crédits d'une chanson pop, on va voir à peu près cinq ou six auteurs-com‐ positeurs. Moi mon but, c'était vraiment d'aller cher‐ cher ça, l'aspect collaborat­if de plusieurs gens qui se penchent sur une même chanson, puis qu'on essaie de la rendre infaillibl­e.

C'était vraiment ça le but, de casser l'image de l'auteurcomp­ositeur torturé sur sa table de nuit en train d'écrire avec une plume et de l'encre. C’est vraiment pu ça. Je vou‐ lais vraiment faire des chan‐ sons pop bien construite­s, écrites en gang.

Qu’est-ce qu’il y a d’atti‐ rant dans la musique pop?

Parce que les plaisirs cou‐ pables, dans la vie, c'est la meilleure chose au monde! Tout ce que j'ai écouté en se‐ cret, c'est devenu des choses que j'écoute aujourd'hui ou‐ vertement et c'est devenu mes idoles. Je pense à Bruno Mars ou à Dua Lipa ou des ar‐ tistes comme ça qui ont percé à l'internatio­nal, Je crois sincè‐ rement qu’au Québec, on est capable de faire exactement la même chose, sinon mieux. C'est ma tentative de faire ça!

J’aime l'intensité, puis je pense que la pop, c'est en partie quelque chose qui ne se sent pas mal d'exister. Si la chanson, c'est une power bal‐ lade, on y va à fond dans la power ballade. Si c'est une chanson qui groove plus fun‐ ky, on y va à fond dans le groove plus funky. C'est vrai‐ ment ça, c'est juste d'y aller.

La philosophi­e Yolo (You only live once) semble être un fil conducteur dans l’al‐ bum. C’était voulu?

J'ai pensé appeler mon al‐ bum Yolo, mais je me suis fait dire de ne pas faire ça! Le titre de la première chanson c’est justement, On ne vit qu’une seule fois, mais l'acronyme n'était pas vraiment beau!

C’est ça qui m’inspirait. Je pense que j'ai envie d'avoir un message positif à laisser aux gens qui m'écoutent. Juste montrer qu’on peut rêver, puis croire en son potentiel et d'aller à fond dans ses projets. Si t'as envie d'être un danseur de ballet à New York ben let's go.

Est-ce que c’est ce que tu as fait pour cet album?

Je pense que j’ai réussi parce qu’il y a vraiment des af‐ faires que j’écoute et je me dis: Voyons, pourquoi j’ai fait ça?!.

La première chanson, c'est un hommage à Queen, avec une voix de soprano, puis un gros solo de guitare à la fin. Ce n'est pas une chanson vrai‐ ment avec une forme coupletref­rain et c'est ça que j'aime.

Avant, peut-être que je me posais trop de questions à vouloir faire une chanson qui fait dans un cadre ou qui était plus ce qu'on entendait ces temps-ci. Je suis vraiment allé avec mon gut feeling et ce que j’avais envie de faire dans le moment présent.

Tu fais partie d’une gé‐

nération d’artistes de la ré‐ gion de Québec qui ont de plus en plus de reconnais‐ sance. Quel regard posestu sur tes collègues, amis

Je pense qu’on est vrai‐ ment à une bonne place culturelle­ment en ce moment. C'est vraiment impression‐ nant de voir à quel point qu'il y a un gros bassin d'artistes, mais qui font tous des choses vraiment différente­s.

On a tous une place pour exister. J'admire ça de loin et je sais qu’avec l'ouverture d'esprit, que les gens, les ar‐ tistes de Québec ont que c'est une question de temps avant qu'on travaille tous ensemble à un moment donné. C’est bien excitant de constater ça.

Simon Kearney présentera son nouvel album sur scène le 22 octobre à 14 h au parc My‐ rand, le 26 novembre au Vieux Bureau de Poste de Lé‐ vis et le 10 février à l’Espace patrimonia­l Félix-Leclerc de l'île d'Orléans.

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