Des passionnés de sports électroniques rivalisent d’adresse à Amos
Des passionnés de jeux vi‐ déo de partout dans la ré‐ gion ont convergé vers Amos au cours du weekend pour le premier congrès Vision ESports.
Pendant trois jours, ils ont pu rivaliser d’adresse dans des compétitions et échanger sur leur passion.
« On sait que les sports électroniques se développent partout et on voulait organi‐ ser quelque chose pour les jeunes, les faire sortir et les rassembler, explique Pascal Bélanger, cofondateur de Vi‐ sion ESports. On réalise aussi que des gens de tous les âges aiment le jeu et on a élargi les activités à tout le secteur lu‐ dique pour ratisser le plus large possible. On est contents de cette première édition. On veut positionner Amos comme l’arène princi‐ pale des compétitions dans la région. »
Parmi les passionnés pré‐ sents à Amos, on retrouvait plusieurs jeunes qui pra‐ tiquent le sport électronique dans les programmes Esports de l’école secondaire Iberville de Rouyn-Noranda, ou encore au Cégep de l’Abiti‐ bi-Témiscamingue.
Leur entraîneur, Gabriel Arseneault, précise que l’arri‐ vée du programme en milieu scolaire est finalement bien accueillie par les parents.
« Beaucoup de parents étaient sceptiques, mais j’ai un message fort pour les jeunes. S’ils n’ont pas une vie bien balancée, ils ne pourront pas bien performer dans le gaming, explique-t-il. Ils sont compétitifs, ils veulent être les meilleurs. Quand ils com‐ prennent qu’il leur faut aussi avoir une vie sociale et rem‐ plir leurs responsabilités et que ça va les aider à perfor‐ mer, leurs yeux s’ouvrent. Ils sont prêts à faire leurs devoirs
et à souffrir sur les bancs d’école. »
Jean-Christophe Legrand, de Ville-Marie, se prépare à amorcer sa 2e saison avec l’équipe de e-sports du Cégep. En plus d’avoir beaucoup de plaisir et d’avoir amélioré ses aptitudes au jeu, il dit retirer beaucoup de motivationdans cette expérience.
« J’ai toujours aimé le ga‐ ming et j’en ferais pareil s’il n’y avait pas le programme à l’école, mais ça ajoute une rai‐ son, souligne-t-il. Personnelle‐ ment, ça m’aide parce que les tactiques t’amènent à refléter sur toi-même. Tu dois ap‐ prendre à être le meilleur de toi-même pour aider ton équipe. »
Le congrès Vision ESports a aussi été l’occasion pour l’or‐ ganisme Abitibi E-sports de faire connaître ses activités. Depuis quelques années, des adeptes se rassemblent à
Amos chaque semaine pour des compétitions de hautni‐ veau au jeu Smash Bros.
« C’est le fun de pouvoir montrer au monde ce qu’on peut faire comme commu‐ nauté et qu’on est prêts à se développer, souligne Mat‐ thias Ebacher, organisateur de tournois pour l’organisme. Il y a plusieurs jeux, comme‐ Fortnite, ou tu peux jouer seulement en ligne. Mais tu ne vis pas la même ambiance que d’organiser ce genre de tournoi-là. Moi je suis un joueur de divan, qui aime ça être en compagnie de mes amis. Toute cette communau‐ té-là, ils adorent ça, c’est clair net et précis. »
Conférence lors du congrès, Gabriel Arseneault espère avoir fait réaliser à son auditoire l’importance du jeu dans tous les aspects de la vie.
« C’est cool comme événe‐ ment. Le e-sports est souvent jugé par les autres et c’est normal parce qu’il y a parfois de l’abus. Il y a une minorité qui joue beaucoup trop. J’ai souvent recommandé à quel‐ qu’un qui ne veut pas être‐ professionnel de ne pas jouer plus que 16 heures par se‐ maine. Si on peut envoyer un message, c’est que c’est juste un jeu et que c’est naturel de jouer. Il faut juste respecter le jeu, ça fait partie de l‘humain depuis toujours »,conclut-il.