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Séance du conseil houleuse à Sainte-Paule

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Pierre Chapdelain­e de Montvalon fonctionne­ments survenus au sein du conseil munici‐ pal au cours des derniers mois.

En moins d'un an, deux maires et un conseiller ont claqué la porte du conseil mu‐ nicipal.

Lors de son départ, la der‐ nière mairesse élue, Johanne Deschênes, avait déploré le manque de collaborat­ion de la part des autres conseiller­s.

Une quarantain­e de rési‐ dents, soit environ un habi‐ tant sur six du petit village, s'était déplacée pour en‐ tendre les explicatio­ns du conseil.

La mairesse par intérim, Mylène Bégin, a indiqué ne pas connaître les raisons du départ des deux derniers maires, mais a assuré tra‐ vailler en équipe et faire son possible pour que la situation revienne à la normale.

Plusieurs citoyens ont aus‐ si regretté le départ de l’an‐ cienne directrice générale de la Municipali­té, Mélissa Levas‐ seur.

La séance publique a par contre permis de constater des dissension­s entre rési‐ dents du village d'une part et villégiate­urs et résidents du lac du Portage d'autre part.

Cette fracture ressentie par certains dans la gestion de la Municipali­té a été la trame de fond de plusieurs questions adressées à la mai‐ resse suppléante.

Plusieurs résidents du vil‐ lage rencontrés disent ne pas se sentir bien représenté­s par le conseil municipal.

C'est le cas de Claude-Oli‐ vier Truchon qui réside au vil‐ lage.

Dans le village même, il n’y a pas beaucoup de gens. À ce‐ la s'ajoutent aussi des ten‐ sions sociales parce que les gens du village sont d’un mi‐ lieu plus ouvrier tandis que ceux du lac sont plus aisés fi‐ nancièreme­nt. Quand il y a des problèmes du village, qui sont négligés au profit de ceux du lac, ça crée des frus‐ trations et évidemment avec les divisions entre riches et pauvres, ça fait ça, analyse-t-il.

Le résident du lac du Por‐ tage Guy Lemieux dit, lui aus‐ si, constater une polarisati­on entre les deux secteurs de la village.

C’est vraiment pas ce que je vis, en ce qui me concerne, commente M. Lemieux. Je suis extrêmemen­t surpris de constater ça. Ça fait un petit bout de temps que j’entends parler de ça, mais je ne savais pas que ça pouvait être aussi extrême que ça. Dans mon es‐ prit à moi, il n’y a pas de diffé‐ rence qu’on habite au lac ou qu’on habite dans un rang. On est tous des habitants de Sainte-Paule

Pour que les gens soient incisifs comme ça, je pense qu’il y a des blessures.

Guy Lemieux, résident du lac du Portage

Pour sa part, la résidente du lac, Valérie Levasseu,r a in‐ diqué ne pas comprendre cette fracture au sein de la municipali­té, mais a demandé aux personnes présentes à la séance du conseil d'arrêter de chialer sur le lac. Elle a aussi appelé les résidents du village à s’impliquer davantage au conseil municipal.

Enfin, Alfred D’Amours, qui est un résident du village, ne croit pas à ces guerres de clo‐ cher. Ce n’est pas tous les ci‐ toyens, c’est minime, assure-til.

Certains citoyens se sont toutefois dits satisfaits des ré‐ ponses de la mairesse, comme Alfred D’Amours, un ancien conseiller municipal.

On a eu certaines ré‐ ponses à nos questions. Le conseil municipal a montré une bonne ouverture, puis un bon vouloir, a-t-il indiqué.

Les citoyens de SaintePaul­e, ce qu’ils veulent, c’est de la transparen­ce.

Alfred d'Amours, résident de Sainte-Paule

D’autres sont ressortis dé‐ çus. C’est le cas de Claude-Oli‐ vier Truchon. J’ai trouvé que la mairesse suppléante évitait de trouver des vrais solutions à des problèmes qui sont quand même persistant­s. Ça m’a contrarié parce que je me dis que c’est important de tra‐ vailler ces questions-là, mais au lieu de ça, elle a parlé d’uni‐ té, regrette-t-il.

Des appels à l’unité ont aussi eu lieu durant la séance.

Les conseiller­s municipaux présents ont refusé de com‐ menter la rencontre.

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