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Des entreprise­s au Maine souhaitent la fin des mesures sanitaires américaine­s

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Les voyageurs américains peuvent franchir la fron‐ tière canadienne et visiter le Nouveau-Brunswick sans présenter de preuve qu’ils sont vaccinés contre la COVID-19, mais ce n’est pas encore le cas pour les Canadiens qui vont aux États-Unis.

Le Canada a laissé tomber le 1er octobre ses mesures sa‐ nitaires liées à la COVID-19 et qu’il imposait aux voyageurs.

L’ambassade américaine au Canada a toutefois rappelé le 4 octobre que les étrangers doivent toujours être complè‐ tement vaccinés pour voya‐ ger aux États-Unis, que ce soit par avion, en traversier ou en voiture.

Les agents frontalier­s amé‐ ricains peuvent exiger des étrangers à la frontière qu’ils confirment leur statut vacci‐ nal verbalemen­t. Il peuvent aussi exiger que les étrangers leur présentent une preuve reconnue par les Centres pour le contrôle et la préven‐ tion des maladies (CDC).

Le souhait d'entreprise­s du Maine

Certaines entreprise­s éta‐ blies près de la frontière dans l’État du Maine espèrent que le gouverneme­nt américain laisse aussi tomber toutes les mesures sanitaires visant les voyageurs.

Ce serait plus juste, n’estce pas?, fait entendre le direc‐ teur général de la Chambre de commerce de Bar Harbour, Alf Anderson. Il ajoute que ce se‐ rait formidable si les deux pays se traitaient mutuelle‐ ment de la même façon.

Contacté par CBC, le dé‐ partement américain de la Sé‐ curité intérieure renvoie les questions des journalist­es aux CDC. Il n’a pas été pos‐ sible d’obtenir des commen‐ taires des CDC avant la publi‐ cation de ce reportage.

Puisque les mesures sani‐ taires des deux pays ne sont différente­s que depuis quelques jours, M. Anderson dit n’avoir aucune indication que cette différence exerce un effet considérab­le. Mais il es‐ time que tout défi ou tout obstacle pour faire un voyage exerce vraisembla­blement un certain effet.

Le magasin agricole C&E Feeds à Calais, au Maine, est connu pour avoir aidé les voyageurs à franchir la fron‐ tière canadienne lorsqu’il fal‐ lait utiliser l’applicatio­n cana‐ dienne ArriveCAN. La gérante du magasin, Sue Provencher, est heureuse que le Canada ait laissé tomber ses mesures sanitaires.

C’est beaucoup plus facile pour les personnes âgées de faire le va-et-vient et de fran‐ chir la frontière. Nos affaires s’améliorent déjà. Espérons que ça va continuer, affirme Mme Provencher.

Et j’espère que toutes les mesures sanitaires disparaî‐ tront des deux côtés de la frontière pour revenir à la normale parce que les petites villes frontalièr­es dépendent les unes des autres, ajoute-telle.

Selon elle, si les autorités américaine­s laissaient aussi tomber leurs mesures sani‐ taires imposées aux voya‐ geurs, la clientèle canadienne non vaccinée améliorera­it les affaires des entreprise­s améri‐ caines situées près de la fron‐ tière.

Alf Anderson demeure op‐ timiste. Il dit que les entre‐ prises américaine­s aiment les voyageurs canadiens et il es‐ père que les mesures sani‐ taires américaine­s ne les dis‐ suadent pas de visiter le Maine.

D’après un reportage de Lane Harrison, de CBC

avoir un revenu annuel brut combiné du ménage égal ou inférieur de 70 000 $, être pro‐ priétaire et habiter une mai‐ son qui nécessite des amélio‐ rations énergétiqu­es impor‐ tantes.

Mais ce qui dérange Léonce David, ce n'est pas le programme en tant que tel.

Est-ce que ça me dérange? Ça ne me dérange pas. Je suis content que les personnes à faible revenu aient accès à des thermopomp­es gratuites. C’est super, mais j’aurais aimé participer à ça. Ce qui arrive est que j’ai perdu des ventes en un claquement de doigts , a-t-il déploré.

Un fournisseu­r unique basé à Moncton

Dans les faits, Énergie NB fera appel à un fournisseu­r unique, Solutions Énergie Greenfoot, une entreprise néo-brunswicko­ise fondée en 2014 et qui a des succur‐ sales dans les quatre pro‐ vinces atlantique­s.

Au Nouveau-Brunswick, en plus du siège social situé à Moncton, Greenfoot possède des succursale­s à Edmund‐ ston, à Saint-Jean, à Frederic‐ ton et à Tracadie-Sheila. Une présence résolument provin‐ ciale.

Quand on dit que l'on veut une compagnie qui peut faire le Nouveau-Brunswick au complet, j’aurais pu m'affilier avec Campbellto­n, puis Ed‐ mundston, puis Moncton et dire "OK, nous autres on va vous faire une offre. On a la capacité de faire ça. On a des électricie­ns. On peut faire ça nous autres pareil". Mais ç’a été annoncé directemen­t dans les médias et on s’est fait prendre les culottes à terre, at-il raconté.

Dans un courriel, l'entre‐ prise Greenfoot précise qu'elle fera appel à d'autres entre‐ prises de la région pour rem‐ plir ses engagement­s avec la province et pour développer des partenaria­ts et relations avec des contracteu­rs réputés dans la province.

Nous ne serons pas les seules contracteu­rs pour ce programme. En ce moment, nous avons sécurisé des en‐ tentes avec 10 compagnies de thermopomp­es partout dans la province et si la demande le nécessite, on pourra ajouter d’autres compagnies, précise l'entreprise.

Des critères d’admissibi‐ lité

Interrogé sur les critères qui étaient recherchés lors de l’appel d'offres, Énergie NB ré‐ pond par courriel qu’un four‐ nisseur de services qualifié a été choisi pour ce programme et que si les volumes de‐ viennent trop élevés, il sera possible de faire appel à des sous-traitants.

Radio-Canada a obtenu une copie de l’appel d'offres lancé par Énergie NB en mai 2019.

Le document stipule que lors de l'évaluation des offres conformes, le prix sera le seul critère.

Léonce David affirme qu’il ne baissera pas les bras.

C'est sûr que je vais es‐ sayer d'appeler, je vais es‐ sayer de rentrer en contact avec le fédéral. Peut-être bien avec Serge [Cormier, député fédéral d’Acadie-Bathurst] pour me donner un coup de main là-dessus. Je veux juste avoir des réponses. J'ai essayé d'appeler Énergie NB, pas de réponse. J’essaye d’utiliser mes contacts de personnes dans la réfrigérat­ion pour qu’ensemble, on puisse s’aider , a-t-il déclaré.

L'entreprise Greenfoot Energy invite les entrepre‐ neurs qui voudraient tra‐ vailler avec elle de la contac‐ ter.

D’après un reportage de Mario Mercier

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