Le ministre des Affaires du Nord approuve la demande de Baffinland, sous conditions
Le ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, a ap‐ prouvé la demande tempo‐ raire de la mine de fer Ma‐ ry River, de l’entreprise mi‐ nière Baffinland, d’ac‐ croître sa production jus‐ qu’à la fin de l’année en cours.
Une lettre du ministre Van‐ dal publiée mardi indique que les autres ministres respon‐ sables et moi-même avons examiné attentivement le rapport [de la Commission du Nunavut chargée de l’examen des répercussions, NDLR] et avons décidé d’accepter la re‐ commandation selon laquelle le projet de production de la mine Mary River doit être ap‐ prouvé.
Toutefois, la lettre indique que la compagnie doit respec‐ ter les engagements pris d’un commun accord et les modifi‐ cations proposées au projet par Baffinland et l'Association Qikiqtani Inuit (QIA) pour ré‐ pondre à des répercussions environnementales.
Le ministre a déclaré que cinq conditions du projet ont été ajoutées concernant : l'amélioration des groupes de travail sur l'environnement terrestre et marin; les critères pour le début et la fin de la saison de navigation; l'établis‐ sement des voies d'accès des chasseurs; l'audit des impacts de la poussière; et l'établisse‐ ment d'un programme pour identifier les conditions à haut risque pour la dispersion de la poussière.
En outre, une foule d'autres conditions ont été modifiées et, pour garantir le suivi et le respect des engage‐ ments, un contrôleur de pro‐ jet - une tierce partie indépen‐ dante - sera mis en place pour superviser leur mise en oeuvre, indique la lettre.
Cette mesure a été accep‐ tée par Baffinland et QIA.
Nous nous attendons à ce que Baffinland respecte ces engagements, car ils font par‐ tie intégrante du succès du re‐ nouvellement de la proposi‐ tion d'augmentation de la production de Mary River, peut-on lire dans la lettre du ministre Vandal.
Une demande de pro‐ longation qui suscite des réactions
Selon le permis d’exploita‐ tion en vigueur, la mine Mary River est autorisée à produire jusqu’à 4,2 millions de tonnes chaque année. Toutefois, au cours des dernières années, Baffinland a obtenu des per‐ missions temporaires afin d’accroître sa production an‐ nuelle jusqu’à 6 millions de tonnes.
Cette même demande a été formulée cette année.
La compagnie avait men‐ tionné qu’elle pourrait cesser ses activités et licencier plus de 1000 employés, incluant des centaines d’Inuit, si la per‐ mission temporaire n’était pas accordée.
L’approbation du ministre Vandal a été reçue près de deux semaines suivant le feu vert accordé par la Commis‐ sion du Nunavut chargée de l’examen des répercussions.
Le 22 septembre, la Com‐ mission avait dit que le risque d'effets environnementaux et socioéconomiques négatifs importants associés à la pro‐ position peut être géré effica‐ cement.
La demande de prolonga‐ tion du permis déposée cette année par Baffinland avait suscité des réactions parta‐ gées de la part des résidents du Nunavut.
Le porte-parole de Baffin‐ land, Peter Akman, a indiqué par écrit que la compagnie est heureuse de la décision du ministre Vandal, et que cette décision confirme l’impor‐ tance de Baffinland pour l’économie du Nunavut. Il a ajouté que cette décision va permettre de garder à l’emploi les employés de la compa‐ gnie.
Une autre décision du mi‐ nistre Dan Vandal est atten‐ due : celle de la phase 2 concernant le projet d’expan‐ sion de la mine Mary River. Il avait annoncé en juillet avoir besoin de 90 jours supplé‐ mentaires avant de rendre sa décision. La Commission du
Nunavut chargée de l’examen des répercussions avait re‐ commandé au ministre de ne pas autoriser le projet d'ex‐ pansion
Le ministre Vandal a dit que sa décision sera rendue en temps opportun.
Peter Akman croit que la décision sera prise dans les prochains mois. Le porte-pa‐ role de Baffinland a aussi indi‐ qué que la demande pour la deuxième phase du projet ré‐ pond aux préoccupations des Inuit.
Baffinland s'est engagé à une exploitation responsable et croit que nous pouvons opérer d'une manière qui pro‐ tège l'environnement tout en créant une prospérité écono‐ mique et en construisant des communautés plus fortes, a-til écrit.
Avec les d'Amy Tucker
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