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Non, Bruce Willis n’a pas vendu son image à une compagnie d’hypertruca­ges

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L’agent de Bruce Willis a démenti les informatio­ns qui circulent depuis la se‐ maine dernière selon les‐ quelles l’acteur aurait ven‐ du les droits de son visage à Deepcake, une entrepri‐ sed’hypertruca­ges (deep‐

fakes).

Un porte-parole de l’acteur a déclaré à la BBC qu’il n’y avait aucun partenaria­t ou ac‐ cord avec la société Deepcake. Cette dernière a également confirmé que seul Bruce Willis avait les droits sur son visage.

La vedette américaine a annoncé qu’il se retirait du mi‐ lieu cinématogr­aphique en mars dernier en raison d’un diagnostic d’aphasie, un trouble qui affecte la parole.

Le 27 septembre, le journal britanniqu­e Daily Mail a rap‐ porté qu’un accord avait été conclu entre Bruce Willis et Deepcake, dans le but de créer un jumeau numérique qui pourrait permettre à l’ac‐ teur d’apparaître au grand écran malgré la maladie.

L’histoire a ensuite été re‐ prise par plusieurs médias avant d’être réfutée.

De fausses vidéos parti‐ culièremen­t crédibles

L’hypertruca­ge est une technique qui utilise l’intelli‐ gence artificiel­le (IA) et la tech‐ nologie d’apprentiss­age auto‐ matique pour créer de fausses vidéos très réalistes. Celles-ci mettent souvent en scène des célébrités ou des personnali­tés politiques.

L’année dernière, un hy‐ pertrucage de Bruce Willis avait été utilisé par une entre‐ prise de télécommun­ications russe pour créer une publici‐ té. À l’époque, la même entre‐ prise, Deepcake avait indiqué avoir travaillé en étroite colla‐ boration avec l’acteur pour réaliser la vidéo.

L’entreprise affirme qu’elle dispose d’une importante bi‐ bliothèque de matériels afin de produire de l’hypertruca­ge non seulement avec Bruce Willis, mais également avec une panoplie de personnes connues.

Une technique qui ne fait pas l’unanimité

L’utilisatio­n de l’IA est une pratique de plus en plus ré‐ pandue dans le milieu ciné‐ matographi­que. Dans sa série

dérivée de Star Wars Obi-Wan Kenobi, Disney a par exemple utilisé la technologi­e pour re‐ produire la voix de l’acteur James Earl Jones, qui interpré‐ tait autrefois Dark Vador.

Cette pratique est toute‐ fois controvers­ée. En avril, le syndicat britanniqu­e des tra‐ vailleurs du spectacle a lancé la campagne Stop AI Stealing The Show (Empêchez l’IA de voler la vedette) pour ré‐ pondre à l’inquiétude selon la‐ quelle l’hypertruca­ge pourrait priver des acteurs et actrices de leur travail.

D’autres craignent que les vedettes ne perdent contrôle de leur image.

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