Début de l’audience sur la détermination de la peine de Jacob Hoggard, coupable de viol
L'audience sur la détermi‐ nation de la peine de Jacob Hoggard s'ouvre jeudi ma‐ tin au palais de justice de Toronto après le procès re‐ tentissant devant jury qui avait rendu un verdict mixte contre lui en juin. Le chanteur du défunt groupe Hedley a été reconnu cou‐ pable du viol d'une adulte, mais acquitté de deux ac‐ cusations de nature sexuelle contre une ado‐ lescente la même année en 2016 dans la région to‐ rontoise.
La Couronne n'a jamais di‐ vulgué le nombre d'années d'emprisonnement qu'elle al‐ lait réclamer contre Jacob Hoggard, mais le chanteur de 38 ans risque un maximum de 14 ans de prison.
Après six jours de délibéra‐ tions intenses, le verdict mixte du jury avait confondu les procureures.
Hoggard avait été reconnu coupable du viol d'une rési‐ dente d'Ottawa qui avait consenti à coucher avec lui à son hôtel de Toronto en no‐ vembre 2016, mais il avait été acquitté de celui d'une mi‐ neure qu'il avait invitée sous de faux prétextes dans un hô‐ tel de Mississauga trois mois plus tôt.
Le nom et la ville de rési‐ dence de la mineure sont l'ob‐ jet d'un interdit de publica‐ tion pour éviter qu'on puisse l'identifier.
La Couronne avait expli‐ qué dans son réquisitoire que Jacob Hoggard ne pouvait être reconnu coupable d'un seul viol ayant causé des lé‐ sions corporelles puisque son comportement avec les deux femmes avait été exactement le même.
Elle avait en outre dépeint l'accusé comme un opportu‐ niste sexuel possessif, violent et sans empathie.
Dans ce procès, la défense du chanteur a toujours dit que son client avait eu des re‐ lations consenties et que les plaignantes avaient fabriqué leur histoire dans le but de se venger parce que le chanteur ne voulait plus rien savoir d'elles.
La défense a d'ailleurs dé‐ cidé d'interjeter appel du ver‐ dict de culpabilité retenu contre son client.
Dans un communiqué, elle écrivait notamment en juin que le verdict soulevait des questions juridiques qui ne manqueront pas d’attirer l’at‐ tention de la Cour d’appel de l’Ontario.
Elle y mentionnait que son client était très déçu, mais qu’il était reconnaissant à l’égard du jury de l’avoir ac‐ quitté de deux autres accusa‐ tions de nature sexuelle contre une adolescente.
Aucune détention pré‐ ventive
Les procureures avaient décidé de ne pas porter en appel les deux verdicts d'ac‐ quittement, mais elles ont tenté en vain de faire révo‐ quer la caution du chanteur pour l'emprisonner avant son audience de ce matin.
La juge Gillian Roberts, de la Cour supérieure de l'Onta‐ rio, avait refusé d'incarcérer l'artiste, mais elle avait resser‐ ré ses conditions de remise en liberté à la demande de la Couronne en attendant de lui infliger son châtiment.
Elle avait notamment ex‐ pliqué qu'il était nécessaire de conserver la confiance du pu‐ blic dans l'administration de la justice et de s'assurer que
Jacob Hoggard ne se volatilise pas dans la nature en atten‐ dant sa sentence.
Depuis le verdict, le chan‐ teur, qui travaille dans la construction, est donc resté en Colombie-Britannique grâce à une caution de 200 000 $.
Il avait été soumis à de strictes conditions de remise en liberté. Son passeport a été saisi.
On s'attend à ce qu'il soit de retour jeudi à Toronto.
Un second procès en at‐ tente
Jacob Hoggard fait par ailleurs face à de nouvelles al‐ légations de viol au sujet d'une rencontre qu'il a eue avec une troisième plaignante en juin 2016 à Kirkland Lake.
L'accusation d'agression sexuelle ayant causé des bles‐ sures avait été déposée en mars 2022, mais elle avait été gardée confidentielle en rai‐ son du procès qui s'est tenu au printemps par rapport aux plaintes des deux premières femmes.
Jacob Hoggard a déjà com‐ paru au milieu de l'été de fa‐ çon virtuelle devant le tribu‐ nal de Haileybury, dans le Nord de l'Ontario, à ce sujet.
Un interdit de publication nous empêche d'en dire da‐ vantage au sujet de la troi‐ sième affaire d'agression sexuelle.
Aucune date n'a encore été déterminée pour son se‐ cond procès.
a créé et continuera de créer une demande croissante d’ap‐ pui aussi bien au niveau des militaires, des garde-côtes et des rangers en matière de re‐ cherche et de sauvetage. C’est maintenant une réalité, et nous devons y répondre, car cela et cela impliquera de nouveaux investissements.
Tony Dean, président, Co‐ mité sénatorial permanent de la sécurité nationale, de la dé‐ fense et des anciens combat‐ tants
Il viendra un moment, et nous en sommes peut-être déjà là, où le recours au vo‐ lontariat pour faire d’impor‐ tantes missions de sécurité publique dont dépendent la santé et la sécurité de notre population aura peut-être be‐ soin d’être formalisé.
Avec des informations de Liny Lamberink