Radio-Canada Info

La Ville d’Ottawa veut un code de conduite plus strict pour gérer les relations des élus

-

À trois semaines de l’élec‐ tion d’un nouveau conseil municipal, le conseil sor‐ tant Eli El-Chantiry se penche sur les règles de gouvernanc­e qui ont trait au comporteme­nt des élus avec les employés de la Ville.

La commissair­e à l’intégrité de la Ville révisera le Code de conduite actuel, pour exiger plus de clarté sur les relations personnell­es des élus en mi‐ lieu de travail.

Cette démarche vise spéci‐ fiquement à obliger les élus à dévoiler tout lien personnel avec les adjoints ou les em‐ ployés municipaux.

C’est le conseiller de WestCarlet­on-March, Eli El-Chanti‐ ry, qui a présenté cette mo‐ tion à la table du conseil, mer‐ credi. La conseillèr­e de Kana‐ ta-Nord, Cathy Curry, l'a ap‐ puyée.

Le conseiller El-Chantiry, qui ne se représente pas à l’élection, estime que le mo‐ ment est tout à fait opportun de se pencher sur cette ques‐ tion, puisque la commissair­e à l’intégrité de la Ville, Karen Shepherd, est en pleine révi‐ sion du code de conduite des membres du conseil.

Cette démarche sera in‐ cluse dans son rapport an‐ nuel, qui sera présenté au prochain conseil municipal, rapidement après son élec‐ tion.

Le représenta­nt du quar‐ tier West-Carleton-March af‐ firme que les conseiller­s sont en position d’autorité lorsque vient le temps d’embaucher et gérer leurs employés de bureau. Eli El-Chantiry sou‐ tient que s’il y a une relation intime consensuel­le qui de‐ vait se développer avec un employé, l’élu devrait alors en aviser la commissair­e à l’inté‐ grité.

Cette déclaratio­n devrait être faite, selon Eli El-Chantiry, même si l’employé ne travaille pas pour le bureau du conseiller en question.

Le code de conduite, ac‐ tuellement en vigueur au sein de la Ville d’Ottawa, oblige les élus à dévoiler tout cadeau re‐ çu, ainsi que leurs liens avec les groupes d’intérêt.

Il indique aussi que tous les membres du Conseil ont l’obligation de traiter leurs col‐ lègues, les membres du per‐ sonnel et ceux du public avec respect et sans faire preuve de violence ni d’intimidati­on, de même que la responsabi­li‐ té de veiller à ce qu’il n’y ait pas de discrimina­tion ni de harcèlemen­t dans le milieu de travail.

Le document spécifie éga‐ lement que les membres du conseil municipal d’Ottawa doivent éviter tout conflit d'intérêts, qu’il soit apparent ou réel. Cependant, nulle part on ne fait état de liens per‐ sonnels entre les politicien­s et les employés.

Faites vos recherches

Le conseiller Jeff Leiper s’est interrogé sur la nécessité de traiter ce sujet de façon ur‐ gente. Il a déclaré qu’il souhai‐ tait plutôt prendre le temps d’entendre des spécialist­es de la protection dans les envi‐ ronnements de travail, et a proposé de repousser la dis‐ cussion au dernier conseil municipal, prévu le 9 no‐ vembre.

Cette requête a été reje‐ tée, et le conseil a approuvé à l’unanimité la motion du conseiller El-Chantiry.

Questionné par les journa‐ listes à l’issue de la réunion, sur la nécessité de cette mo‐ tion, le conseiller El-Chantiry est demeuré vague.

Je ne vise personne. Faites vos recherches.

Eli El-Chantiry, conseiller de West-Carleton-March

Avec les informatio­ns de Kate Porter, de CBC News

de chèque, un bracelet d'hô‐ pital ou un flacon de médica‐ ments.

Danielle Johnston, direc‐ trice de l'engagement démo‐ cratique, Ville de Vancouver

Chaque vote compte

Nicole Mucci, responsabl­e des communicat­ions du re‐ fuge UGM, se réjouit que l’or‐ ganisme offre la possibilit­é aux résidents du Downtown Eastside de voter aux élec‐ tions municipale­s. Selon elle, plusieurs enjeux de la cam‐ pagne, comme la crise de sur‐ doses, le coût élevé de la vie et la rareté des logements abordables, les touchent di‐ rectement.

Ce qui est en jeu pourrait être une question de vie ou de mort pour certaines de ces personnes et nous voulons vraiment qu'elles aient l'occa‐ sion de s'exprimer sur qui va s'occuper de ces questions à l'avenir, dit-elle.

Ce genre d’initiative, croitelle, peut faire des miracles en matière d’accessibil­ité au vote, peu importe l’ordre de gouverneme­nt. Elle se sou‐ vient, à ce propos, d’un homme de 68 ans qui n'avait jamais voté parce qu'il avait grandi dans la pauvreté et avait passé une grande partie de sa vie dans l’itinérance.

Après avoir appris que nous aurions des bureaux de vote et comment il pouvait voter malgré ces obstacles, il était tellement excité qu'il est venu et a voté pour la toute première fois, raconte-t-elle.

Et nous savons qu'il y a des gens qui vont probableme­nt faire de même pendant cette élection municipale.

Pour cette raison, Nicole Mucci n’a pas d’attente pré‐ cise en ce qui concerne le nombre de personnes qui se présentent pour voter au re‐ fuge.

Dans le Downtown East‐ side, même si une seule per‐ sonne se présentait, ce serait un succès parce que cette personne a senti qu'elle avait le pouvoir de s’exprimer sur l'avenir du quartier, dit-elle.

Plus largement, elle encou‐ rage les Vancouvéro­is à s’in‐ former sur les positions des différents candidats sur les questions importante­s, selon elle, comme la façon dont ils espèrent résoudre la crise du logement ou l’aide qu’ils comptent fournir à ceux qui luttent contre les dépen‐ dances et les problèmes de santé mentale.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada