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Une oeuvre pour rappeler la richesse de nos ressources intérieure­s

- La cause

Imaginez une mine d’or, pour aller y dénicher des pépites en grande quanti‐ té. C'est la prémisse choisie par le Centre d’organisa‐ tion mauricien de services et d’éducation populaire (COMSEP) dans le but de créer une oeuvre pour sen‐ sibiliser le visiteur aux dé‐ fis que représente­nt les en‐ jeux de santé mentale. L’oeuvre a été dévoilée mercredi au Musée Pop de Trois-Rivières.

Comme plusieurs orga‐ nismes communauta­ires, COMSEP a pu constater que la pandémie a fait souffrir les plus vulnérable­s, confrontés à l’angoisse et à l’isolement. À travers le projet intitulé Mine d’Or, 25 participan­ts se sont exprimés à travers l’art. Le résultat, autant que le pro‐ cessus de création, a été salu‐ taire pour les artistes en herbe, comme en témoigne Isabelle Thibodeau. L'art plas‐ tique c'est comme une zoo‐ thérapie, comme un animal ça nous change les idées on ne pense pas à nos idées noires, les points négatifs ce qui nous arrive des fois dans nos jour‐ nées. On est plus positif, on oublie tout, pendant ce temps-là on s'amuse et ça nous fait du bien au moral.

Des mentors sensibles à

Les participan­ts étaient entourés de deux artistes pour ce projet dont le slogan est : la santé mentale n’est pas dans des silos.

Au dire de l’artiste AndréeAnne Cartier, les échanges sont très agréables. Pendant ce moment-là, on partage, on produit, les pépites c'est beaucoup de manipulati­on de modelage, ensuite la patine qu'on a dû faire dessus. Mais dans la réalité après ça on fait nos affaires.

L’artiste Sébastien Goyette-Cournoyer révèle que l’exercice est libérateur pour certains participan­ts. Il y a même certaines pépites qui sont directemen­t liées à des expérience­s plus difficiles de certains participan­ts, donc il y avait un côté assez émotif dans le fait de mettre ces pé‐ pites-là dans l'oeuvre.

Cette oeuvre d'art de la Mine d'or est une métaphore. Elle illustre les richesses qui peuvent être enfouies en chaque individu et les res‐ sources intérieure­s de chacun face à la détresse ou encore la dépression. Elle est accessible au grand public dans le hall principal du Musée Pop de Trois-Rivières.

Avec les informatio­ns d’Hélène Lequitte

dienne, qui s’est déroulé en novembre et en décembre 1981, soit l'année précédant sa sortie, a marqué l’imagina‐ tion de ses habitants.

C’était super cool, enfant, d’être témoin de ce genre de magie en 1981, raconte Brian McKinney, un résident de Hope qui avait 12 ans lors du tournage.

Actuelleme­nt conseiller au centre d'informatio­n touris‐ tique et musée Hope, Cas‐ cades et Canyons, il explique que l'équipe de production cherchait un endroit qui pou‐ vait évoquer l'ambiance glauque décrite dans le ro‐ man de David Morrell dont est tiré le film. Le choix s'est arrêté sur ce village de l'Ouest canadien entouré de mon‐ tagnes escarpées.

C’est Sylvester Stallone luimême qui a fait le choix final de tourner le film à Hope, ex‐ plique Brian McKinney. La production cherchait une ville morne, avec des montagnes, des rivières, du brouillard, ce genre de choses.

Hope correspond­ait à tous ces critères en novembre, ré‐ sume-t-il en riant.

Brian McKinney publie ré‐ gulièremen­t ses souvenirs de ce tournage légendaire du‐ rant des visites guidées qu'il anime pour les admirateur­s de Rambo de passage à Hope.

Parmi ses souvenirs les plus marquants, il raconte ce‐ lui du tournage de la scène lé‐ gendaire dans laquelle Rambo vole une moto.

Nous étions une cinquan‐ taine d’écoliers à nous tenir à 5 mètres de la scène, derrière une petite corde en nylon. Nous avons vu la scène une dizaine de fois ce matin-là. Il y en a eu, des côtes brisées et des épaules blessées. C’était magique!, se rappelle Brian McKinney, qui est né à Hope.

Il se souvient aussi de l’am‐ biance conviviale qui régnait dans la ville durant le tour‐ nage, les acteurs et l’équipe se mêlant facilement à la popula‐ tion.

Il nous arrivait de voir [les acteurs] Brian Dennehy, David Caruso et même Stallone, dans leur costume, entrer dans un café ou à l’épicerie et saluer les employés, dit-il.

L’équipe a longtemps parlé de l’accueil chaleureux qu’elle a reçu à Hope.

Brian McKinney, conseiller au centre d'informatio­n tou‐ ristique et musée Hope, Cas‐ cades et Canyons

Sarah Brown, la directrice des opérations au centre d'in‐ formation touristiqu­e et mu‐ sée Hope, Cascades et Ca‐ nyons, raconte que les rési‐ dents de Hope étaient très impliqués dans le tournage.

C'était aussi le cas du corps de pompiers volon‐ taires, car il y avait beaucoup d'explosions. C’est différent aujourd’hui, car les équipes de tournage viennent ici et tra‐ vaillent sans s’impliquer dans la ville comme à l’époque de Rambo, précise-t-elle.

Des tiques lieux embléma‐

Plus de 75 % du film Ram‐ bo : First Blood a été tourné à Hope et dans ses environs, notamment au centre-ville de la bourgade de 6600 âmes où les admirateur­s du film peuvent encore voir au‐ jourd’hui une dizaine de lieux de tournage intacts.

Chaque année, le centre d'informatio­n touristiqu­e re‐ çoit en moyenne 4000 de‐ mandes liées au film Rambo.

La plupart des lieux sont comme ils étaient en 1981, et c’est ce que les admirateur­s de Rambo aiment, dit Sarah Brown.

On a des super fans d'Ir‐ lande ou d’Australie qui viennent en Colombie-Britan‐ nique juste pour voir ces lieux de tournage.

Sarah Brown, directrice des opérations au centre d'infor‐ mation touristiqu­e et musée Hope, Cascades et Canyons

Brian McKinney précise que trois bâtiments construits uniquement pour le tournage du film ont toute‐ fois été détruits depuis. C’est le cas de la station de service qui explose à la fin du film, un moment inoubliabl­e, selon lui.

Toute la communauté était là ce soir-là pour regar‐ der la scène. L’équipe de pro‐ duction était très nerveuse, car elle n’avait qu’une seule chance. Mais quand l’explo‐ sion a eu lieu, c’était la folie! Tout le monde criait de joie, applaudiss­ait, se rappelle avec bonheur Brian McKinney.

La naissance de Holly‐ wood North

Le passage du tournage de Rambo : First Blood a eu d’im‐ portantes retombées écono‐ miques pour la petite ville bri‐ tanno-colombienn­e.

L’équipe de production a investi environ 1,2 million de dollars dans le PIB de Hope. En 1981, c’était une somme importante, explique Brian McKinney.

Sarah Brown rappelle que, au début des années 80, Hope n’était qu’une petite lo‐ calité s'appuyant sur l'exploi‐ tation des ressources pri‐ maires.

Les temps étaient durs ici. Le tournage a donc profité aux divers commerces du centre-ville. Une bonne partie de l’équipe dormait ici, man‐ geait au restaurant, expliquet-elle. Le tournage de Ram‐ bo : First Blood a également permis à Hope d'attirer les re‐ gards d’Hollywood.

On dit que c’est à Hope qu’est né Hollywood North [surnom donné à l'industrie du cinéma de la Colombie-Bri‐ tannique], affirme Brian McKinney. Le tournage de Rambo a marqué le début d’une ruée vers l’or du cinéma pour la Colombie-Britanniqu­e, car c’était la première grande production américaine d’im‐ portance à être filmée dans notre province.

Le tournage de Rambo a donc donné le coup d’envoi pour de nombreuses produc‐ tions américaine­s subsé‐ quentes telles que Shoot to Kill ou War for the Planet of the Apes, tournés en partie à Hope.

Le plus important évé‐ nement mondial jamais or‐ ganisé à Hope

Quatre décennies plus tard, la petite ville de Hope se prépare à accueillir au cours des quatre prochains jours, des milliers d’admirateur­s de Rambo pour les festivités sou‐ lignant le 40e anniversai­re de la sortie du film Rambo : First Blood.

C’est le plus important évé‐ nement mondial jamais orga‐ nisé à Hope. Les gens arrivent d’Angleterre, d’Allemagne, du Brésil, de Tokyo.

Brian McKinney, conseiller au centre d'informatio­n tou‐ ristique et musée Hope, Cas‐ cades et Canyons

Parmi ces admirateur­s, le Montréalai­s Matthomas Mar‐ chand, qui dit que la visite des lieux de tournage de Rambo est un rêve devenu réalité.

C’est mon film préféré de tous les temps. Je l’ai vu au moins 300 fois, confie-t-il avec enthousias­me. Je pense que ce qui va m’impression­ner le plus sera de rencontrer [les acteurs] Patrick Stack et Ste‐ phen Chang [qui seront sur place], se réjouit celui qui, de‐ puis 10 ans, se passionne pour la franchise Rambo.

La petite communauté de Hope fait preuve de créativité pour faire de cette fin de se‐ maine un événement mémo‐ rable pour les admirateur­s de Rambo.

La pâtisserie a créé des bis‐ cuits Rambo, les gens ont dé‐ coré leurs fenêtres. Les mo‐ tels sont pleins, ce qui est bien, car on est hors saison et que cela leur donne quelques semaines de plus. Tous les commerces vont bénéficier de cet événement en fin de semaine, dit- Sarah Brown.

Au programme de ces quatre jours de festivités, on retrouve entre autres la pro‐ jection du film Rambo : First Blood, une séance d’auto‐ graphe en compagnie de l’ac‐ teur Patrick Stack, une exposi‐ tion de divers accessoire­s du film ainsi que la présence d’un tank de 52 tonnes qui roulera sur un tas de voitures dans la rue Wallace.

Brian McKinney estime que les amateurs de Rambo sont de véritables passionnés.

Ils sont parmi les plus dé‐ voués de la planète, affirme-til. On les voit parfois marcher dans un mètre de neige pour trouver les lieux de tournage. Il n'y a pas à dire, ce sont de fervents admirateur­s!

Brian McKinney conclut en disant que c’est pour ces ad‐ mirateurs que l’office du tou‐ risme locale continue de mettre en place ces activités en lien avec le film.

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