« Chaque jour on pense à eux » : la réalité de la diaspora ukrainienne 8 mois plus tard
L’offensive russe reprend de la vigueur en Ukraine, ce qui a de quoi inquiéter les Ukrainiens exilés. À Moncton, au NouveauBrunswick, des membres de la diaspora dénoncent fermement les attaques et continuent de craindre le pire pour leurs proches.
Oksana Vashchenko prend des nouvelles matin et soir de ses proches en Ukraine. C’est une routine bien ancrée dans le quotidien de cette mère de famille, originaire de ce pays.
Chaque jour, on pense à eux, témoigne-t-elle.
Vitaliy Stoyan a aussi pris cette habitude. Première‐ ment, c’est ma famille qui ha‐ bite là-bas. Ma famille, mes amis, dit-il. Deuxièmement, c’est se battre pour la démo‐ cratie dans le monde.
Même si ces Ukrainiens vivent aujourd’hui au Canada, leur sentiment d’apparte‐ nance à l’Ukraine est le même.
Tous les jours, les Ukrai‐ niens vivent quelque chose de comparable au 11 sep‐ tembre 2001 aux États-Unis. Maryna Perederii
Les bombardements qui ont frappé l’Ukraine lundi ma‐ tin ont également ravivé de bien mauvais souvenirs.
Ça ressemble à ce qu’on a vécu au début de la guerre : un nombre important de mis‐ siles dans différentes régions en même temps, explique Na‐ taliia Haidash.
Gagner la guerre, grâce au soutien de tous
À Moncton, la diaspora ukrainienne se rassemble de‐ puis le début du conflit.
L’un de ses objectifs est de sensibiliser les Canadiens et d'amasser des fonds pour ve‐ nir en aide à ceux qui sont toujours en Ukraine.
Aujourd’hui, et plus que ja‐ mais, la diaspora compte sur la mobilisation internationale.
On espère que le monde entier nous aidera à défendre notre indépendance, dit Ok‐ sana Vashchenko.
Malgré la dernière offen‐ sive russe, ces Ukrainiens qui résident à Moncton conti‐ nuent de garder espoir. Selon eux, leur pays gagnera bel et bien cette guerre.
C’est une question de temps. Ça ne sera pas facile, mais il n’y a pas d’autre op‐ tion, clame Nataliia Haidash.
Mais la question reste, combien de gens mourront avant cela? ajoute néanmoins Oksana Vashchenko.
D’après le reportage de Sarah Déry