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Le prix du homard et du crabe coule à pic

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Le prix de deux crustacés qui occupent une place pri‐ mordiale dans l'industrie des pêches des provinces de l’Atlantique a forte‐ ment diminué cette année tandis que les consomma‐ teurs subissent les effets de l’inflation.

Le prix du crabe des neiges a plongé d’au moins 60 % et celui du homard a chuté d’en‐ viron 35 %.

L’analyste américain che‐ vronné John Sackton, pré‐ sident de la firme Seafood Da‐ tasearch Market Consulting, a présenté cette semaine à Hali‐ fax des données qui dé‐ montrent un effondreme­nt de la demande pour ces pro‐ duits.

C’est comme une marée dans la baie de Fundy qui se retire au complet. Nous voyons que les ventes de ho‐ mard et de crabe sont les pires parmi tous les produits dans les supermarch­és, a dé‐ claré M. Sackton durant une entrevue accordée cette se‐ maine pendant une foire commercial­e annuelle organi‐ sée par le ministère des Pêches et de l’Aquacultur­e de la Nouvelle-Écosse.

Des consommate­urs américains renoncent aux produits coûteux

La demande pour le crabe et le homard aux États-Unis avait atteint un sommet du‐ rant la pandémie. L’industrie en Nouvelle-Écosse a signalé des revenus record de 2,5 mil‐ liards de dollars en 2021 do‐ minés par les ventes de ces crustacés. Les autres pro‐ vinces de l’Atlantique ont aus‐ si connu une croissance si‐ multanémen­t.

Selon John Sackton, la de‐ mande s’est effondrée cette année parce que les consom‐ mateurs évitent les produits dont le prix est élevé dans le contexte de l’inflation, de la hausse du prix des carburants et d’une inquiétude liée à un manque d’appui économique.

Ils renoncent au crabe des neiges, au homard, aux fruits de mer surgelés. C’est ce qui entraîne ce changement des prix et de la valeur mar‐ chande, souligne M. Sackton.

John Sackton ajoute que le saumon d’élevage de l’Atlan‐ tique, l'huître, la moule, la cre‐ vette nordique, le flétan et les poissons de fond surgelés échappent au ralentisse­ment de la demande pour le ho‐ mard et le crabe des neiges.

Il a souligné durant la conférence que les produc‐ teurs de pétoncles de la Nou‐ velle-Écosse connaissen­t des ventes excellente­s sur les marchés européens et améri‐ cains, et que le marché de l’huître est florissant.

Transforma­teurs et pê‐ cheurs encaissent le choc

Les transforma­teurs de homard subissent le contre‐ coup de ces changement­s, se‐ lon Geoff Irvine, directeur du Conseil canadien du homard.

Diversifie­r les marchés vi‐ sés et offrir de façon constante un produit de pre‐ mière qualité et certifié écolo‐ gique sont des moyens pour les entreprise­s d’atténuer l’im‐ pact de toute récession, es‐ time M. Irvine.

Il explique que 2021 était une année tout à fait excep‐ tionnelle. Alors, nous reve‐ nons un peu sur terre, dit-il.

Du côté des pêcheurs de homard, ceux du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse ont re‐ çu au début de l’année un prix record de 17 $ la livre pour leurs prises. Les prix ont en‐ suite fortement diminué à en‐ viron 5,50 $ la livre durant l’été pour le homard du golfe du Saint-Laurent.

Selon John Sackton, il faut s’attendre à un prix plus bas pour le homard du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse à l’ou‐ verture de cette saison de pêche cet automne.

Peter Norsworthy, de la firme Pisces Consulting, croit pour sa part que les prix vont revenir à ce qu’ils étaient avant la pandémie de COVID19 et remonter ensuite peu à peu. Selon lui, le temps qu’il faudra pour cela va dépendre de la gravité et de la durée d’une possible récession éco‐ nomique.

D’après un reportage de Paul Withers, de CBC

journées, je m’étais barricadée dans mon petit appartemen­t, j’avais peur , a-t-elle confié en entrevue.

L’ancien sergent Dominic Corneau espère qu’une page se tourne aussi pour la jeune survivante de Sainte-Foy.

Je suis content pour la jeune fille de Sainte-Foy. Elle n’aura plus plus peur de se promener dans la rue, songet-il.

Il espère que ce dénoue‐ ment servira de rappel à d’autres personnes qui pour‐ raient être touchées de près ou de loin par une affaire non résolue.

Un dossier pour meurtre n’est jamais fermé. À un mo‐ ment donné, il y a quelqu’un qui craque. Avoir un meurtre sur la conscience, c’est pas comme prendre une barre de chocolat au dépanneur et le tueur vit avec ça.

comme Autochtone des trai‐ tés.

Selon elle, si une personne prétend être Autochtone des traités, elle devrait être en mesure de désigner un de ses parents sur les listes de trai‐ tés, qui, selon elle, peuvent être trouvées en ligne.

J'ai la feuille de paie origi‐ nale des annuités du traité pour Norway House, déclare Mme Wheeler. Aucun Turpel.

CBC a contacté le bureau de la bande de la Nation crie de Norway House. Toutefois, la base de données, qui selon elle comprend tous les membres, vivants, décédés ou transférés à une autre bande depuis 1970, ne pré‐ sentait aucun membre avec le nom Turpel.

C'est la première fois que je suis conscient que [Mme Turpel-Lafond] a un lien quel‐ conque avec Norway House.

Ron Evans, ancien chef de Norway House

Selon un article paru en 1991 dans le journal étu‐ diant hebdomadai­re de l'Uni‐ versité Carleton, The Charla‐ tan, Mme Turpel-Lafond a dé‐ claré que son père était un Autochtone inscrit. L'article in‐ dique que dans les an‐ nées 1950, le père de Mme Turpel-Lafond a vendu son statut pour pouvoir acheter une camionnett­e et lancer une entreprise.

Le journal précisait que lorsque le père de Mme Tur‐ pel-Lafond a renoncé à son statut, cela signifiait qu'ellemême ne serait plus une Au‐ tochtone inscrite. L'article in‐ dique que Mme Turpel-La‐ fond a essayé de récupérer son statut.

L'idée que vous puissiez avoir une seule définition pour tous ces différents groupes culturels et histo‐ riques est offensante.

Mary Ellen Turpel-Lafond dans le journal The Charlatan en 1991, au sujet du statut au‐ tochtone

Le gouverneme­nt fédéral a créé un décret qui permet de rechercher toute personne qui a renoncé à son statut. Le processus requiert une longue paperasse, soit la preuve que le parent d'origine était inscrit et les documents qui indiquent qu'il a renoncé à ce statut, mais Mme TurpelLafo­nd a refusé de fournir ces documents.

Pour sa part, un avocat de la Nation crie Muskeg Lake, Drew Lafond, soutient qu’il y a trop d'accent sur l'ascendance biologique et la documenta‐ tion dans la preuve de statut autochtone.

L'autochtoni­e n'est jamais une question de savoir qui vous prétendez être, mais fondamenta­lement de savoir qui vous revendique comme faisant partie de sa commu‐ nauté, écrit M. Lafond, qui est le président de l'Associatio­n du barreau autochtone.

M. Lafond critique égale‐ ment le fait que de nom‐ breuses communauté­s s'ap‐ puient sur la Loi sur les In‐ diens du Canada, qu'il consi‐ dère comme une construc‐ tion coloniale imposée aux Autochtone­s.

Le chef du conseil tribal de Saskatoon, Mark Arcand, éga‐ lement membre de la Nation crie Muskeg Lake, affirme que ce sentiment est partagé chez certains membres des Pre‐ mières Nations au sujet des cartes de statut autochtone, car le système a été imposé par le gouverneme­nt fédéral.

Lorsque CBC a demandé à Mme Turpel-Lafond de mon‐ trer sa carte de statut autoch‐ tone ou même d'indiquer si elle en a une, elle a refusé. Elle a également refusé d'offrir tout document démontrant son arbre généalogiq­ue au‐ tochtone.

Je n'ai pas partagé et ne partagerai pas de documents personnels confidenti­els avec quelconque média, soutient Mme Turpel-Lafond dans un courriel.

Accueillie par la Nation crie de Muskeg Lake

Au milieu des années 1990, Mme Turpel-Lafond a épousé George Lafond, un homme de la Nation crie Muskeg Lake. Elle affirme qu’elle est alors devenue membre de cette Nation.

Questionné à ce sujet, le chef de la Nation crie Muskeg Lake, Kelly Wolfe a expliqué que la loi sur l'appartenan­ce à la bande stipule que si un non-Autochtone a été adopté par un membre de la bande, il est possible que cette per‐ sonne devienne elle-même membre.

Nous considéron­s que Ma‐ ry Ellen a un statut complet, répond M. Wolfe.

CBC a demandé au chef si Mme Turpel-Lafond était une Autochtone inscrite, selon la liste du gouverneme­nt fédé‐ ral. Il a répondu : Il faudrait que je fasse un suivi à ce sujet. Vous savez, je n'ai pas accès à notre registre en ce moment.

M. Wolfe a promis de faire un suivi, mais il n'a jamais rap‐ pelé CBC ou répondu aux autres messages.

CBC a parlé avec Ovide Mercredi, ancien grand chef de l'Assemblée des Premières Nations et l'ancien chef de la Nation crie Misipawist­ik.

Je ne doute pas qu'elle ait des ancêtres cris.

Ovide Mercredi, ancien grand chef de l'Assemblée des Premières Nations

Je ne connais pas les dé‐ tails en termes de liens avec quelle famille et tout cela, mais je ne remets pas en question son identité et je ne doute pas qu'elle puisse mon‐ trer ses liens avec une cer‐ taine famille de Norway House, dit-il.

Il a déclaré qu'il est mal‐ heureux qu'elle soit placée dans la position d'avoir à prouver qui elle est, compte tenu de ses accompliss­e‐ ments.

Pour sa part, l'autrice et avocate autochtone de la Na‐ tion crie Red Pheasant, Mi‐ chelle Good, souligne que de nombreuses bandes au Cana‐ da adoptent des personnes non autochtone­s dans leurs communauté­s. Elle reconnaît l'importance des liens com‐ munautaire­s .

Toutefois, Mme Good dit que les liens communauta­ires ne transforme­nt pas les nonAutocht­ones en Autochtone­s.

Ces personnes sont ac‐ cueillies, chéries, encouragée­s et soutenues et, dans de nombreux cas, elles ont ac‐ compli un travail remarquabl­e au nom de la communauté, indique-t-elle. Cependant, cela ne fait pas d'eux des Autoch‐

tones.

Des doutes sur des infor‐ mations académique­s

Selon l'enquête de CBC, dans les années 1990, Mary El‐ len Turpel Lafond avait indi‐ qué sur de nombreux docu‐ ments qu'elle avait obtenu un doctorat en sciences juri‐ diques de Harvard en 1990.

Toutefois, Mme Turpel-La‐ fond a confirmé plus tard à CBC qu'elle avait reçu le doc‐ torat en 1997.

J'ai terminé mes cours et ma thèse avant, mais j'ai reçu le diplôme en 1997 après avoir satisfait à certaines exi‐ gences administra­tives fi‐ nales, notamment le paie‐ ment des frais d'études, ditelle.

Son curriculum vitae de 2018 affirme également qu'elle a obtenu une maîtrise en droit internatio­nal de l'Uni‐ versité de Cambridge en 1988. Toutefois, CBC a découvert que cette affirmatio­n est fausse. En avril 1989, l'univer‐ sité lui aurait décerné un di‐ plôme en droit internatio­nal.

J'ai un diplôme en droit in‐ ternationa­l de l'Université de Cambridge, un programme équivalent à une maîtrise en droit.

Mary Ellen Turpel-Lafond par courriel

Par contre, dans un cour‐ riel, un responsabl­e du bu‐ reau des admissions de Cam‐ bridge affirme que la maîtrise en droit internatio­nal et le di‐ plôme en droit internatio­nal sont des certificat­s différents.

Avec les informatio­ns de Geoff Leo

rés

À l’issue de la période de questions, qui a duré près de deux heures, plusieurs ci‐ toyens se disent insatisfai­ts des explicatio­ns offertes par la Fonderie Horne.

La volonté n’est pas là. Vous préférez continuer de faire des centaines de millions de dollars sur le dos de la san‐ té de la population. Vous dites que vous voulez investir 500 millions de dollars, mais vous refusez de réduire l’ali‐ mentation ou de revoir les in‐ trants qui entrent dans l’usine, déplore Clément Bou‐ let, résident du quartier Notre-Dame et ancien tra‐ vailleur de la Fonderie Horne.

Bien qu’elle apprécie l’ef‐ fort de transparen­ce de l’en‐ treprise, Nicole Desgagnés, porte-parole du comité ci‐ toyen Arrêt des rejets et émis‐ sions toxiques (ARET), estime que les délais proposés par l’entreprise auraient intérêt à être raccourcis.

Je pense qu’on ne peut pas bâtir une maison et vivre de‐ dans en même temps. Peutêtre que s’ils ralentissa­ient temporaire­ment pendant les travaux, ça irait plus vite.

Nicole Desgagnés, porteparol­e du comité citoyen Ar‐ rêt des rejets et émissions toxiques

Je pense qu’on est convaincus que tout le monde travaille fort. Le pro‐ blème c’est que le plan d’af‐ faire de Glencore se décide ailleurs. C’est la décision d’une grosse multinatio­nale, ajoutet-elle.

D’autres résidents ont pro‐ fité de leur interventi­on pour saluer les projets de moderni‐ sation mis de l’avant par la fonderie, soulignant tout de même un certain scepticism­e par rapport à l’efficacité de ceux-ci.

Une division qui perdure

Deux citoyens rencontrés sur place, résidents de RouynNoran­da depuis plus de 40 ans, se disent plutôt préoc‐ cupés par les impacts d’une potentiell­e fermeture de l’en‐ treprise, mais hésitent à abor‐ der le sujet avec leurs proches.

On ne veut pas trop parler, parce qu’on a un membre de notre famille qui y travaille et un autre qui veut à tout prix que ça ferme. Nous, on est ici depuis longtemps et on sait bien que la fonderie ne peut pas baisser leurs émissions du jour au lendemain, raconte l'un d'eux.

Pour ces deux résidents, il est important d’avoir accès di‐ rectement à l’informatio­n sur cet enjeu. Ils affirment d’ailleurs être rassurés par les projets de modernisat­ion pré‐ sentés par l’entreprise, espé‐ rant que cela lui permette de rester en activité.

Une autre citoyenne, de retour à Rouyn-Noranda après plusieurs années dans la région de Montréal, est du même avis. La mine fait vivre pas mal plus de monde que seulement les travailleu­rs. On a juste à penser à tous les commerces et aux autres compagnies qui en dé‐ pendent. J’espère de tout coeur que ça s’arrange, af‐ firme-t-elle.

Ne voulant pas être nom‐ mée, la résidente se réjouit de pouvoir échanger directe‐ ment avec des représenta­nts de l’entreprise; une initiative qu’elle qualifie de nécessaire , puisque selon elle, personne ne veut d’une fermeture .

Pas de modificati­on des intrants à prévoir

Selon Marie-Élise Viger, la présence d’arsenic dans les concentrés de cuivre transfor‐ més par la Fonderie Horne est nécessaire pour la production de cuivre pur à 99,99 %.

La fonderie recevrait d’ailleurs des anodes pures à 99,1 %, en provenance d’autres usines, contenant moins d’arsenic. Afin de les purifier davantage, il serait nécessaire de les combiner avec des anodes produites aux installati­ons de RouynNoran­da, davantage concen‐ trées en arsenic.

C’est nécessaire d’en avoir dans le procédé, on ne peut pas changer ça. Nous offrons un service aux mines pour traiter leur concentré et en faire du cuivre, ce qu’ils ne peuvent pas faire dans leurs propres installati­ons , ex‐ plique-t-elle.

Guillaume Dion, directeur du développem­ent technique et des projets stratégiqu­es pour la Fonderie Horne, sou‐ tient aussi qu’il ne serait pas envisageab­le de revoir la concentrat­ion d’arsenic ac‐ ceptable dans les concentrés traités par la fonderie.

En fait, l’approche qu’on a dans le développem­ent, c’est vraiment d’améliorer l’efficaci‐ té de capture des émissions. La question des concentrés n’est alors plus vraiment perti‐ nente, étant donné que la plupart des émissions sont capturées, soutient-il.

Il importe de préciser que la transforma­tion de concen‐ trés ayant une plus forte concentrat­ion d’arsenic est plus lucrative pour l’entre‐ prise, en raison de sa com‐ plexité.

M. Dion précise que le mo‐ dèle d’affaire de l’entreprise ne lui permettrai­t pas de traiter n’importe quelle matière, étant donné les coûts d’opé‐ ration élevés et les normes environnem­entales plus sé‐ vères.

Sud à devenir dépendante­s des pays du Nord.

Solidaire, à la fois un geste

Carole Dupuis, porte-pa‐ role du mouvement éco-ci‐ toyen UNEplanète et membre de la Table énergie du front commun pour la transition écologique, croit que le contexte est également par‐ fait pour entamer une pro‐ fonde réflexion collective sur notre consommati­on énergé‐ tique. D'abord, précise-t-elle, parce que le Québec n’est pas à l'abri d’une crise.

La PDG d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, le répète sou‐ vent : il faut s'attaquer à l'effi‐ cacité énergétiqu­e. La diri‐ geante parle même de l’im‐ portance de la sobriété éner‐ gétique.

En effet, les pronostics sont clairs : au rythme où les Québécois consomment et avec l’électrific­ation des trans‐ ports en cours, le Québec manquera d’électricit­é.

Ce pronostic est confirmé par une étude publiée par la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal en février 2022 : Hydro-Qué‐ bec évaluait ses surplus à en‐ viron 40 TWh par année en 2019. Ceux-ci pourraient s’effacer à l’horizon 2029 avec les nouveaux contrats d'ex‐ portation, la croissance de la demande et l’électrific­ation, entre autres.

Au Québec, la discussion sur l’électrific­ation s’est faite dans le pays des licornes jus‐ qu’à maintenant. Dans notre imaginaire, il y a trop d’électri‐ cité, et on doit l’exporter.

Éric Pineault, membre de l'Institut des sciences de l'en‐ vironnemen­t de l'UQAM

Pas besoin des sacrifices de faire

Loin de grands sacrifices, on peut changer une foule de petites choses au quotidien et ainsi réduire considérab­le‐ ment la consommati­on d’énergie au pays, précise Ca‐ role Dupuis.

Entre autres exemples, Mme Dupuis cite le gaspillage alimentair­e. Produire des ali‐ ments requiert beaucoup d’énergie; en s'attaquant sé‐ rieusement à ce problème, on réduirait de façon considé‐ rable le gaspillage énergé‐ tique, explique-t-elle.

Selon l’organisme Deuxième Récolte, 11 millions de tonnes d’aliments comes‐ tibles sont gaspillées au pays chaque année.

Il y a beaucoup à faire avant de se rendre au sacri‐ fice; juste de réduire le gas‐ pillage alimentair­e serait déjà un excellent début, sachant que la production alimentair­e est très énergivore.

Carole Dupuis, porte pa‐ role du mouvement éco-ci‐ toyen UNEplanète et membre de la Table énergie du front commun pour la transition écologique

Il faut aussi réfléchir dès maintenant à une utilisatio­n moins fréquente de la voiture solo et à la réduction des dé‐ chets, croit-elle.

Au dire de Recyc-Québec, chaque Québécois produit plus de 700 kilos de déchets par année. Beaucoup d’éner‐ gie est dépensée non seule‐ ment pour la gestion des dé‐ chets mais aussi pour la pro‐ duction des biens jetés.

Précarité énergétiqu­e

Conseillèr­e budgétaire pour l’organisme ACEF du Nord de Montréal, un orga‐ nisme engagé pour la justice sociale, Émilie Laurin-Danse‐ reau pense qu'il faut se poser de sérieuses questions sur nos modes de vie très énergi‐ vores dans le contexte actuel.

Elle rappelle au passage qu’il y a déjà un nombre élevé de Québécois qui vivent dans la précarité énergétiqu­e parce qu’ils sont incapables de payer leurs factures d'HydroQuébe­c.

Selon l'ACEF, 16 % des mé‐ nages québécois vivent en si‐ tuation de pauvreté énergé‐ tique. Ces ménages ne peuvent donc pas subvenir à leurs besoins en énergie, ou alors ils le font au prix de sa‐ crifices et de renoncemen­t à d’autres biens de consomma‐ tion courante et parfois même à des médicament­s.

Selon Mme Laurin-Danse‐ reau, il faut arrêter de culpabi‐ liser les citoyens; les gouver‐ nements devraient plutôt s’attaquer aux secteurs indus‐ triels très énergivore­s. En ef‐ fet, si les tarifs plus bas at‐ tirent des entreprise­s d'enver‐ gure internatio­nale, cela peut aussi entraîner, à terme, des problèmes d'approvisio­nne‐ ment en énergie.

confiait un bureau au centre opérationn­el sud pour qu'il devienne le gestionnai­re de 1000 policiers répartis dans 20 postes de quartier, y com‐ pris celui à l'aéroport de

Montréal.

Ni le SPVM ni Philippe Pi‐ chet n'ont commenté cette si‐

tuation.

utilise beaucoup moins d’élec‐ tricité qu’avant, dit-elle. Il ajoute : On se sent plus res‐ ponsables de la qualité de vie autour de nous maintenant qu'on a quitté la banlieue.

C’est aussi ce qu’on recher‐ chait : un mode de vie urbain plus actif, moins anonyme, qui favorise ment durable.

le développe‐

très républicai­n, les espoirs sont grands pour l'avenir.

La politique a tendance à osciller comme un pendule. Parfois c’est à gauche. Parfois c’est à droite. Et parfois aussi au milieu. Je pense qu’on est pas mal vers la droite extrême maintenant. Mais je crois que nous allons voir un retour vers le centre.

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