La Fonderie Horne présente ses projets de modernisation aux citoyens inquiets
Plus d’une centaine de per‐ sonnes ont assisté à une rare rencontre d’informa‐ tion organisée par la Fon‐ derie Horne mercredi soir. L’entreprise a pu y présen‐ ter ses projets de moderni‐ sation et répondre aux questions de la population.
L’essentiel de la séance d'information a été consacré à la présentation du projet AERIS, qui représenterait des investissements de plus de 500 millions de dollars.
Sommairement, ce projet implique le remplacement de la portion de l’usine dans la‐ quelle s’opère la transforma‐ tion du cuivre, afin de mettre en place un nouveau procédé développé dans le cadre du projet VELOX. Cette nouvelle technologie, une fois bien im‐ plantée, permettrait de ré‐ duire les émissions d’arsenic de 45 à 50 %.
Il est également question de l’ajout d’un système d’épu‐ ration d’air, qui contribuerait à réduire les émissions d’arsenic de 15 à 20 %, ainsi que de la construction d’une nouvelle roue de coulée énergétique.
Selon les estimations de l’entreprise, il sera possible d’atteindre une concentration annuelle de 65 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air en 2023. Cette concentration pourra ensuite être réduite à 45 nanogrammes entre 2024 et 2026, et à 15 nanogrammes en 2027.
La Fonderie Horne se dit toutefois incapable de réduire le délai dans lequel elle pour‐ rait atteindre le seuil de 15 na‐ nogrammes, d'après MarieÉlise Viger, directrice du volet environnemental des opéra‐ tions de Glencore en Amé‐ rique du Nord.
Le projet qu’on présente aujourd’hui est normalement prévu sur huit ans, mais on vient le compresser sur cinq ans. Compresser encore plus les délais n’est absolu‐ ment pas faisable.
Marie-Élise Viger, directrice du volet environnemental des opérations de Glencore en Amérique du Nord
On précise tout de même que le seuil de 15 nano‐ grammes est une cible inter‐ médiaire et que l’entreprise souhaite réduire davantage ses émissions d’arsenic dans le futur.