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Surpris à voler un dépliant, un candidat aux élections municipale­s d’Ottawa s’excuse

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L’un des candidats aux élections municipale­s d’Ot‐ tawa, David Hill, a présenté ses excuses à un autre can‐ didat, Taayo Simmonds, après avoir été filmé à reti‐ rer son dépliant pour pla‐ cer le sien. « Une erreur de jugement », s’est défendu M. Hill, alors que son adver‐ saire a qualifié ce geste de « politique sale ».

Taayo Simmonds a publié la vidéo provenant d’une ca‐ méra de surveillan­ce sur les réseaux sociaux, mercredi soir. La scène se passe le 21 septembre, et on y voit Da‐ vid Hill s’approcher de la porte d’entrée d’une maison, laissant tomber le dépliant de Taayo Simmonds pour le rem‐ placer par le sien.

M. Simmonds a mention‐ né avoir mis du temps avant de diffuser la vidéo qui lui a été transmise par le proprié‐ taire de la maison en ques‐ tion. Je craignais que ma cam‐ pagne, ou moi-même, soyons associés à cet incident.

Mais il a estimé que ce geste n’était vraiment pas cor‐ rect et qu’il méritait d’être dé‐ noncé. C’est de la politique sale.

Les deux hommes tentent d’être élus dans le district de

Barrhaven-Ouest. En tout, ils sont quatre candidats. Sadaf Ebrahim et Jay Chadha sont les deux autres.

Pour Taayo Simmonds, une telle action n’est pas une bonne chose en pleine cam‐ pagne électorale au moment où on désire être élu pour re‐ présenter les citoyens.

Une erreur de jugement

David Hill a tenu à présen‐ ter à M. Simmonds, par écrit, mes sincères excuses pour mon erreur de jugement.

J’ai toujours fait en sorte que toute mon équipe de campagne et moi-même res‐ tons concentrés sur les be‐ soins des résidents de Barrha‐ ven et que nous nous abste‐ nions de nous engager dans toute forme d'attaque per‐ sonnelle ou de désinforma‐ tion et que nous nous condui‐ sons avec la plus grande inté‐ grité.

Dans cet incident particu‐ lier, je n'ai pas respecté ces normes, et je m'en excuse sans réserve.

David Hill, candidat aux élections municipale­s

Ce n’est pas la première fois qu’un candidat se trouve sous les feux de la rampe pour une telle raison. La même controvers­e a frappé une candidate de Québec soli‐ daire aux récentes élections québécoise­s et un candidat du Parti libéral du Canada,à Calgary, aux élections fédé‐ rales 2021.

Changer le ton de l'hôtel de ville

Taayo Simmonds se pré‐ sente pour la première fois aux élections municipale­s. Chose certaine, sa campagne électorale n’a pas été de tout repos. Il dit avoir fait face à un nombre incroyable de vanda‐ lismes et de vols de panneaux électoraux.

Lorsque j’ai pris la décision de me présenter, j’ai compris que ce genre de choses pou‐ vait arriver. C’est en partie la raison pour laquelle je me présente, car je veux changer le ton à l’hôtel de ville afin d’éviter ce genre de gros titres.

M. Simmonds a mention‐ né avoir envoyé une plainte au sujet de M. Hill au greffier, vendredi.

Interrogée à ce sujet, la Ville a déclaré que le comité de vérificati­on de la conformi‐ té des élections est respon‐ sable de l'examen des plaintes concernant la conduite des candidats aux élections.

Avec les informatio­ns de Guy Quennevill­e, de CBC News

qui il a pris la main. Ils ont for‐ mé une grande famille recom‐ posée avec les trois enfants de Bob et les deux enfants de Carol. Ensemble, le couple a ajouté un autre enfant à la maisonnée déjà animée, Ka‐ tie.

Élu comme député d’Otta‐ wa-Ouest-Nepean en 1987, il partage sa vie entre Ottawa et Queen’s Park. La vie est alors belle, il respire le bonheur, mais tout s’effondre au milieu des années 1990.

Un jour, nous étions assis sur le canapé et j’ai mis mon bras autour d’elle. Autour de son cou, j’ai senti quelque chose. C’était le cancer.

Bob Chiarelli savait qu’il devait habiter à Ottawa à temps plein. Carol l’a encoura‐ gé à tenter sa chance à la pré‐ sidence régionale d’OttawaCarl­eton en politique munici‐ pale. Il a battu l’élu sortant, Peter Clark, en 1997, mais il n’a pas pu célébrer sa victoire avec son épouse.

Jongler avec la famille et le travail

Sa fille aînée, Lynn, dit que peu de gens savaient que son père était le principal soignant de Carol dans les phases pal‐ liatives de sa maladie, qu'il élevait deux filles en tant que père célibatair­e, qu'il condui‐ sait l'une d'elles à son entraî‐ nement de natation à 5 h 30, qu’il faisait la cuisine et la les‐ sive en essayant de vivre son deuil.

Des années plus tard, Bob Chiarelli a refait sa vie avec celle qui partage maintenant son quotidien depuis 20 ans, Randi Hansen. Il l’a évidem‐ ment rencontrée lors d’une campagne électorale.

Ils ont accueilli la soeur de Bob Chiarelli et son fils Chris, qui souffrait de schizophré­nie et qui est mort d'un cancer en 2012.

Pour Lynn, vivre avec mon père et notre tante âgée a été un cadeau incroyable pour mon frère. Ça lui a donné un espace sûr et accueillan­t pour vivre.

Je pense que beaucoup de gens ne réalisent pas qu'il y a beaucoup de profondeur dans son expérience de vie. Il comprend qu'il vient d'une fa‐ mille qui n'avait pas grandchose et qu'il a dû travailler très dur. Il a une vision des vrais défis auxquels les gens sont confrontés.

Lynn, fille aînée de Bob Chiarelli

L’héritage de l'O-Train

Élu maire d’Ottawa au dé‐ but du siècle pour remplacer Jim Watson qui a fait le saut en politique provincial­e, Bob Chiarelli a été réélu sans diffi‐ culté en 2003. Pendant ses an‐ nées en politique municipale, il a eu sa part de défis : la tem‐ pête de verglas et la fusion de 11 municipali­tés parfois réti‐ centes en une seule ville géo‐ graphiquem­ent géante.

Il a aussi dirigé un conseil qui a introduit une politique de bilinguism­e controvers­ée et, en 2001, une interdicti­on totale de fumer dans les lieux publics, une première pour une municipali­té canadienne.

Puis, il y a eu l’O-Train, considéré comme un projet pilote, allant des stations de Bayview à Greenboro.

Ce qui a finalement causé sa perte est son projet d'élec‐ trifier et d'étendre le réseau nord-sud. Les critiques ont déclaré que le projet était trop coûteux, plus de 800 mil‐ lions de dollars - une aubaine par rapport au prix actuel qu'il était trop entouré de se‐ cret et qu'il n'avait pas de sens, alors que la plupart des navetteurs se déplacent d'est en ouest.

Lors des élections de 2006, il est arrivé loin en troisième position, battu par l'homme d'affaires Larry O'Brien.

Le nouveau conseil a en‐ suite annulé le contrat signé pour le projet, ce qui a coûté plus de 35 millions de dollars aux contribuab­les. Et le train léger ne sera finalement pas étendu à Ottawa avant 2019.

Les hauts et les bas d’un ministre

En 1996, Bob Chiarelli a été l'un des rares députés à sou‐ tenir la campagne improbable de Dalton McGuinty pour de‐ venir chef du Parti libéral de l'Ontario. Quelques années plus tard, ce dernier a pour‐ tant été élu premier ministre, un poste qu’il a occupé jus‐ qu’en 2013.

Au pouvoir, M. McGuinty a permis à son protégé d’occu‐ per une série de postes au sein du cabinet, notamment comme ministre de l’Énergie. Je suis fier d’avoir fermé la dernière centrale thermique au charbon de l’Ontario, à Thunder Bay, dit M. Chiarelli.

Mais il a également dû faire face à des difficulté­s. De nombreux résidents et pro‐ priétaires d'entreprise­s étaient furieux de l'augmenta‐ tion du coût de l'électricit­é, sans parler du scandale pro‐ voqué par l'annulation controvers­ée de deux usines à gaz par M. McGuinty.

Lorsque les progressis­tesconserv­ateurs ont balayé la province en 2018, pour la deuxième fois de sa carrière, Bob Chiarelli est tombé en troisième position. Mais quelques jours plus tard, il a aidé son successeur, le dépu‐ té progressis­te-conservate­ur Jeremy Roberts, à faire la tran‐ sition dans son rôle. Il s'est même arrangé pour que le jeune député prenne en charge le bail de son apparte‐ ment au centre-ville de Toron‐ to.

Cette anecdote décrit bien Bob Chiarelli. Il est prêt à dé‐ battre avec ses rivaux, mais il n’en fait jamais une affaire personnell­e. La conseillèr­e sortante du conseil municipal d’Ottawa, Diane Deans, l’ad‐ met : elle s’est disputée avec lui des centaines de fois. Mal‐ gré tout, elle le décrit comme un maire qui essayait d’ame‐ ner tout le monde autour de la table à ramer dans la même direction. Récemment, elle re‐ prochait le contraire au maire sortant Jim Watson.

Quand il est parti, il m’a de‐ mandé de faire partie des per‐ sonnes qui allaient parler de lui. Nous pouvions être en désaccord, mais ce n’était ja‐ mais rien de personnel, ditelle.

Malgré tout, Diane Deans ne soutient pas Bob Chiarelli dans la course à la mairie. Son aide le plus connu de l'époque où il était à la mairie, Brendan McGuinty, le plus jeune frère de l'ancien premier ministre, soutient quant à lui un autre candidat à la mairie.

Cela est révélateur d’une campagne qui semble un peu mince. Il prétend quand même ne pas être inquiet. Sur ses 11 campagnes électorale­s, il en a remporté 9.

Avant chaque élection, j'ai une conversati­on avec moimême, comme je l'ai fait cette fois-ci. Si vous n'êtes pas prêt à perdre, ne vous présentez pas.

Avec les informatio­ns de Joanne Chianello, de CBC News

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