Démantèlement du barrage de SaintNarcisse : Hydro-Québec ouverte à revoir ses plans
La Municipalité de SaintNarcisse entrevoit une lueur d’espoir. Hydro-Qué‐ bec se dit prête à revoir ses plans de démantèlement du barrage de la rivière Ba‐ tiscan. C’est un change‐ ment de ton de la société d’État qui avait annoncé l’an dernier, son intention de le démanteler.
La nouvelle a de quoi ré‐ jouir le maire de Saint-Nar‐ cisse, Guy Veillette, qui tente de sauver le barrage de la dé‐ molition avec le conseil des maires de la MRC des Che‐ naux. Ça fait partie du pay‐ sage énergétique de SaintNarcisse, de notre patrimoine historique, puis il n’y a pas né‐ cessairement d’acceptabilité sociale dans le démantèle‐ ment. Il y a un citoyen de
Saint-Narcisse qui a fait circu‐ ler une pétition qui a récolté plus de 800 noms de citoyens qui s’opposent au démantèle‐ ment.
C'est la toute première fois qu’Hydro-Québec fait preuve d’ouverture. C’est sûr qu’on n’est pas dans le même contexte qu’il y a quelques années, on est dans un contexte de la croissance de la demande, explique Caroline Desrosiers, porte-parole d’Hy‐ dro-Québec. Et pour la cen‐ trale de Saint-Narcisse, dans le contexte, on veut évaluer les options, on veut prendre la meilleure décision pour la centrale.
Des travaux nécessaires
En entrevue à l’émission En direct, la porte-parole pré‐ cise que cette ouverture n’a rien à voir avec l’annonce de l’acquisition de la Great River Hydro, propriétaire de 13 cen‐ trales hydroélectriques en Nouvelle-Angleterre.
Selon elle, il s’agit de dos‐ siers distincts et que la tran‐ saction n’a aucun impact sur les activités québécoises.
Hydro-Québec doit faire des travaux sur le barrage en ce moment, des travaux liés à l’environnement et à la sécuri‐ té nécessaires même si le bar‐ rage n’est plus en marche de‐ puis 2018. Caroline Desrosiers explique que la société va profiter de ce moment pour explorer différentes avenues et voir si des options sont en‐ visageables. On veut voir s’il existe une façon de permettre sa relance, en partenariat avec le milieu et en respectant le cadre juridique qui est en place. On est à un moment dans les étapes avec SaintNarcisse qui nous permet de nous poser la question à sa‐ voir si la décision qui a été prise est vraiment la bonne? On veut s’assurer que les bonnes décisions sont prises pour l’avenir de la centrale Saint-Narcisse.
À écouter :
Guy Veillette, maire de Saint-Narcisse, en entrevue à Toujours le matin Caroline Desrosiers, porte-parole d’Hy‐ dro-Québec, en entrevue à l'émission En direct
Bien évaluer les coûts
Pendant ce temps, le maire de Saint-Narcisse pour‐ suit les travaux pour évaluer toutes les possibilités qui s’offrent aux résidents concer‐ nant le barrage. La municipali‐ té a mandaté une firme pri‐ vée pour déterminer les coûts de la remise en état et voir s’il serait possible d’accroître la production qui était de 15 mégawatts avant la mise en arrêt.
On n’est pas des spécia‐ listes en génie civil et de la na‐ ture des travaux qu’il y a à faire, fait valoir Guy Veillette. Ce qu’on veut faire de notre côté, c’est d’évaluer de la fa‐ çon la plus objective possible à savoir s’il y a un plan d’af‐ faires qu’on est en mesure de développer.
Hydro-Québec estime qu’il en coûterait 180 millions de dollars pour remettre le bar‐ rage en état sécuritaire, mais qu’il en coûterait 30 millions de dollars pour le démanteler.
Avec les informations d’Amélie Desmarais