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Des résidents d’Ottawa demandent d’agir contre des rats à l’extérieur d’un Tim Hortons

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Lorsque Joe Remollino s’est rendu au service au volant du Tim Hortons du 1611 rue Bank, un matin avant le le‐ ver du soleil la semaine dernière, il ne s’attendait pas à pareil spectacle.

Il estime que ce sont des centaines de rats qui se sont alors dispersés à la vue des phares de sa voiture.

C'est comme si le sol bou‐ geait, décrit le préposé à l'en‐ tretien du bâtiment. C'était comme une fourmilièr­e, c’était complèteme­nt fou.

Il raconte avoir alors de‐ mandé à l'employé à la fe‐ nêtre du service au volant s'il y avait des travaux de constructi­on qui auraient pu causer l'apparition soudaine de tant de rats.

Elle m’a répondu : "C'est normal", dit M. Remollino, qui a décidé de revenir sur les lieux pour filmer la scène.

Des avis de non-confor‐ mité

Santé publique Ottawa (SPO) a visité le site à plu‐ sieurs reprises et a émis des avis de non-conformité à l'en‐ treprise pour défaut de gar‐ der l'entrée exempte de para‐ sites et de nettoyer les or‐ dures et les déchets alimen‐ taires disposés à l'extérieur.

Le service au volant est installé derrière le restaurant, un ancien garage de répara‐ tion automobile, le long d'un mur de soutènemen­t en cal‐ caire. À la sortie de la voie se trouvent des poubelles et de grandes bennes à ordures commercial­es utilisées par Tim Hortons et un restaurant Central Bergham adjacent.

Ish Thomas vit dans un im‐ meuble voisin depuis sept ans. Au cours des dernières semaines, il rencontre avoir observé en plein jour des rats creuser des trous dans sa cour.

Je crains que lorsqu'il fait froid et qu'il commence à nei‐ ger, ils commencent à affluer à l'intérieur, partage M. Tho‐ mas.

Ni Santé publique Ottawa ni les Services des règlements municipaux de la Ville d'Otta‐ wa n'ont accepté une entre‐ vue, mais dans un courriel, tous deux déclarent que des discussion­s ont lieu avec les propriétai­res du secteur afin de mettre en place une straté‐ gie de lutte contre les rats.

En juin, SPO a évalué que l’édifice n'était pas à l'abri des parasites. L’agence de santé publique locale a constaté les mêmes lacunes la semaine dernière.

La crainte de voir les rats dans les maisons

Dans une autre maison voisine, une résidente a expli‐ qué qu’elle craignait égale‐ ment que les rongeurs ten‐ tent de se frayer un chemin à l'intérieur.

Les passagers qui at‐ tendent le bus à un arrêt situé à quelques mètres des bennes à ordures disent eux aussi avoir vu des rats émer‐ ger du mur de calcaire et se précipiter le long de la voie près des bennes à ordures.

Cela devient assez rapide‐ ment incontrôla­ble ici, a indi‐ qué Bill Dowd, fondateur de Skedaddle Humane Wildlife Control, après avoir regardé la vidéo tournée par M. Remolli‐ no.

M. Dowd estime que pour diminuer la population de rats dans le secteur, il faudrait en supprimer les sites de ta‐ nière et assurer un meilleur assainisse­ment autour de la zone des ordures, où de la matière grasse congelée s'est accumulée sur le sol.

Au moment de publier cet article, les appels à Tim Hor‐ tons étaient restés sans ré‐ ponse. La société mère de l’enseigne de restaurati­on ra‐ pide, Restaurant Brands Inter‐ national Inc., n'a pas répondu aux questions de CBC News.

Avec les informatio­ns de Stu Mills, de CBC News

service, un manque d'accès, des fermetures de services!

Norma McGraw, ancienne membre du C.A. de Vitalité

M. Richardson souhaite que Blaine Higgs présente ra‐ pidement un mode de gou‐ vernance qui redonne à la po‐ pulation son mot à dire.

C'est vrai qu'il y avait des défis dans le C.A., mais c'était quelque chose qui était né‐ cessaire pour moi, pour don‐ ner au monde une chance de parler un peu des choses qui, dans les régions, étaient im‐ portantes pour eux en santé.

Terry Richardson, ancien membre du C.A. de Vitalité

On sait c’est quoi le pro‐ blème, on manque de monde dans les hôpitaux! On manque de monde dans les régies de santé!, lance-t-il en demandant directemen­t à

Blaine Higgs d’utiliser les sur‐ plus budgétaire­s pour em‐ baucher du personnel en soins de santé immédiate‐ ment.

Un travail de longue ha‐ leine

Le premier ministre admet que peu de changement­s ma‐ jeurs ont été faits depuis l’arri‐ vée des fiduciaire­s. Nous n'avons pas fait de change‐ ments, à part le fait que les deux régies de santé tra‐ vaillent ensemble pour mettre en place des plans dans toute la province.

Blaine Higgs ajoute qu’il s’attend à ce que les deux fi‐ duciaires des réseaux lui pré‐ sentent des solutions à la pé‐ nurie de main-d'oeuvre et une structure de gestion qui amé‐ liorera le système de soins de santé pour les années à venir.

Gérald Richard affirme qu’au cours des derniers mois, l’une de ses principale­s tâches a été de mieux com‐ prendre les raisons pour les‐ quelles les profession­nels de la santé choisissen­t de quitter le milieu.

On a rencontré des gens des ressources humaines [...] pour déterminer quels sont les vrais défis en ce qui concerne le personnel, la pé‐ nurie de personnel et cette crise qu’on a, explique-t-il.

Il ajoute qu’avec les infor‐ mations recueillie­s par un sondage auprès des em‐ ployés sur ces raisons seront essentiell­es pour les pro‐ chaines étapes.

On a des éléments de solu‐ tions qui sont en marche maintenant pour s'assurer non seulement de recruter, mais de faire de la rétention de notre propre personnel, dit-il.

Je crois qu’on peut faire mieux et rapidement, surtout en termes d’accès aux soins de santé.

Gérald Richard, fiduciaire du Réseau de santé Vitalité

Gérald Richard précise que les rencontres avec plusieurs élus des municipali­tés de dif‐ férentes régions ont été fruc‐ tueuses et que la province se doit d’encourager des mo‐ dèles de centres de santé communauta­ire et d’équipes multidisci­plinaires.

En août dernier, le groupe Égalité santé en français a an‐ noncé qu’il se tournait vers les tribunaux pour faire invalider la décision du gouverneme­nt de Blaine Higgs de révoquer le conseil d’administra­tion du Réseau de santé Vitalité.

Le président du groupe, Dr Hubert Dupuis, affirme lui aussi qu'aucune décision ur‐ gente n’a été prise à la suite de la dissolutio­n des C.A., dans le but de gérer la crise en santé.

Moi j’ai l'impression que c’est comme juste le ministère de la Santé qui a pris davan‐ tage de pouvoir, qui a pris da‐ vantage de contrôle sur le ré‐ seau de santé francophon­e et sur les institutio­ns de santé francophon­es, dit-il.

Hubert Dupuis est d’avis que la province s’en va dans la mauvaise direction avec cette décision et demande que le premier ministre fasse marche arrière et donne à la communauté le plein contrôle du réseau Vitalité, par des élections pour les membres d’un nouveau conseil d’admi‐ nistration.

Avec des informatio­ns de Karine Godin et de Pascal Raiche Nogue

non pour réduire sa transmis‐ sion, explique-t-il.

C’est trompeur de montrer ça comme quelque chose qui a été caché ou quoi que ce soit. La première étude cli‐ nique de Pfizer, et c’est pareil pour Moderna, c’était bien compris que le protocole d’étude clinique avait été mis au point pour regarder les événements symptoma‐ tiques. Le but n’était pas de regarder les cas asymptoma‐ tiques, donc la transmissi­on potentiell­e, assure-t-il.

Il ajoute que des études pour déterminer si le vaccin pouvait empêcher la trans‐ mission de la COVID auraient été nettement plus com‐ plexes et auraient retardé pendant des années la mise en marché du vaccin, dans le contexte d’une crise sanitaire qui était alors à son pa‐ roxysme.

Ce n’était pas caché du tout, c’était bien, bien clair, et à l’époque, ça n’avait pas été considéré comme étant la priorité numéro un. C’était vraiment de réduire les symp‐ tômes et les hospitalis­ations

Dr Alain Lamarre, expert en immunologi­e et virologie à l'Institut national de la re‐ cherche scientifiq­ue (INRS)

Même son de cloche chez Benoît Barbeau, professeur au Départemen­t de sciences biologique­s de l’UQAM et spé‐ cialiste de la virologie. À l’époque de la mise en marché des vaccins, la priorité était d’étudier l’efficacité pour pro‐ téger des symptômes et non pour réduire la transmissi­on, renchérit-il.

D’ailleurs, M. Barbeau ajoute que si des études n’avaient pas été menées à l’époque pour mesurer l’effet des vaccins sur la transmis‐ sion, plusieurs ont été pu‐ bliées depuis.

Ce n’est pas parce qu’une compagnie pharmaceut­ique n’a pas mené des études qui visent à démontrer que le vaccin bloque la transmissi­on que ça veut dire que le vaccin ne le fera pas, illustre-t-il.

Dès trois ou quatre mois après l’homologati­on [du vac‐ cin Pfizer], on avait déjà des données qui démontraie­nt que les infections asympto‐ matiques étaient réduites d’au moins 80 % et que la transmissi­on par le fait même était réduite, ajoute M. La‐ marre.

Un effet déjà connu

De plus, les deux experts sont d’accord pour dire que, même si Pfizer n’avait pas étudié l’efficacité de son vac‐ cin pour réduire la transmis‐ sion, l’idée qu’il aurait proba‐ blement un effet salutaire ne sortait pas de nulle part.

On avait des données d’autres infections qui dé‐ montraient clairement que si on prévient les infections symptomati­ques, bien, en gé‐ néral, ça veut dire qu’on ré‐ duit la charge virale chez les gens vaccinés, et en faisant ça, on réduit le risque de trans‐ mission, explique-t-il. On ne se basait pas sur rien. On avait des données pour d’autres infections respira‐ toires.

Ça ne veut pas dire que tout est basé sur ces premiers tests et que le passeport vac‐ cinal était complèteme­nt basé sur aucune donnée. On avait quand même des données qui démontraie­nt qu’il y avait une protection contre le risque d’être infecté, ajoute M. Barbeau.

Pour le Dr Alain Lamarre, il faut aussi prendre en considé‐ ration le fait que le vaccin Pfi‐ zer a été homologué dans un tout autre contexte sanitaire.

À cette époque-là, c’était très clair qu’on protégeait les autres [en se faisant vacciner]. Aujourd’hui, avec les nou‐ veaux variants, la protection contre l’infection a diminué par rapport à ce qu’on avait à cette époque-là. Mais ça pro‐ tège une certaine partie de la transmissi­on. Pas complète‐ ment. Il n’y a jamais rien de 100 % en biologie. Mais c’est encore vrai que ça protège encore de la maladie et de la transmissi­on, dit-il.

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