Radio-Canada Info

Le nouvel arrêt du F.-A.Gauthier sème la grogne

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L’annulation des traverses entre Matane et la CôteNord prévues pour jeudi soir et vendredi s’ajoute à la saga du F.-A.-Gauthier; avec les quelque 748 réser‐ vations annulées, de nom‐ breux usagers ont dû trou‐ ver un plan B.

Le député de Matane–Ma‐ tapédia, Pascal Bérubé, es‐ time que la situation est inac‐ ceptable. Il responsabi­lise la Société des traversier­s du Québec (STQ) en demandant qu'elle dédommage les clients.

Si un usager a déjà réservé et que la Société des traver‐ siers du Québec ne peut pas assurer la traverse vers la Côte-Nord, qu’on dédom‐ mage les clients, c’est-à-dire le coût pour faire le tour par Québec, en essence, en repas, en nuitées. On est rendu là, insiste-t-il.

Pascal Bérubé compte faire une propositio­n à l’As‐ semblée nationale l’automne prochain en ce sens. Il espère que les députés de l’Est-duQuébec l’appuieront.

Retour prévu samedi

La STQ a confirmé vendre‐ di après-midi que le F.-A.-Gau‐ thier reprendra du service sa‐ medi avec son horaire habi‐ tuel. L’équipe d'électroméc­ani‐ ciens a travaillé toute la jour‐ née vendredi pour trouver la source du problème électro‐ nique. L'équipe a finalement réinitiali­sés les variateurs élec‐ troniques de vitesses.

Un arrêt du F.-A.-Gauthier est prévu le 23 octobre pro‐ chain pour un entretien. Pen‐ dant ce temps, le NM Saare‐ maa prendra le relais.

Le NM Saaremaa n'est pas en mesure de prendre le relais vendredi, puisqu'il se trouve en Nouvelle-Écosse. Le dépu‐ té Pascal Bérubé déplore que le navire de relève ne soit pas disponible lorsqu’il est requis.

Il a été acquis exactement pour ça, pour remplacer le F.A.-Gauthier

quand il ne peut pas traverser. Comment ça se fait qu’il ne soit pas à Matane présenteme­nt?, demande Pascal Bérubé.

Des usagers prennent leur mal en patience

De nombreux chasseurs utilisent le traversier afin de se rendre sur la rive sud du fleuve pour chasser l'orignal à ce temps-ci de l'année.

C'est le cas de la Baie-Co‐ moise Edith Deschênes, qui déplore le fait qu'elle et sa fa‐ mille ont dû prendre la route en passant par Québec en pleine nuit, ce qui a quadruplé la durée du trajet et a rajouté près de 700 kilomètres au compteur.

Ce n’est pas une première pour celle qui va chasser dans la vallée de la Matapédia an‐ née après année.

Ça nous a fait 10 heures ou 11 heures de route avec un petit garçon de 5 ans et demi avec des besoins particulie­rs. Ce sont des dépenses beau‐ coup plus importante­s que de prendre le bateau, déplore celle dont la famille se trouve sur la rive sud.

L’annulation des traverses n’est pas une surprise pour Edith Deschênes. On ne peut pas se fier [à la traverse] pour notre travail. [...] Comme moi j’ai un service de garde, donc j’ai des parents qui s’at‐ tendent à ce que je sois fidèle au poste à mon retour, ex‐ plique l’éducatrice.

Débordemen­t à la tra‐ verse Rivière-du-Loup– Saint-Siméon

L'annulation des voyages du F.-A.-Gauthier entre Ma‐ tane et la Côte-Nord se fait sentir jusqu'à la traverse Ri‐ vière-du-Loup–Saint-Siméon. Il s’agit du seul lien interfluvi­al encore fonctionne­l, puisque la traverse Rimouski–Forestvill­e a mis fin à sa saison estivale de manière prématurée le 10 août dernier et que la sai‐ son de la traverse entre TroisPisto­les et Les Escoumins s'est conclue le 12 octobre.

Vendredi, plus d'une di‐ zaine de véhicules ont dû re‐ brousser chemin au départ de midi de Rivière-du-Loup, faute de places sur le NM TransSaint-Laurent. Le départ a d'ailleurs été légèrement re‐ tardé en raison du débarque‐ ment plus long qu'à l'habi‐ tude.

Sur place, plusieurs per‐ sonnes ne cachent pas leur in‐ satisfacti­on. Certaines sont ar‐ rivées plusieurs heures avant le départ du navire afin de s’assurer d’avoir une place.

C’est effectivem­ent deve‐ nu une habitude [les annula‐ tions]. Est-ce que c’est surpre‐ nant? Non. Je ne crois pas qu’il [le F.-A.-Gauthier] ait déjà fonctionné adéquateme­nt de‐ puis qu’on l’a, tranche une uti‐ lisatrice de la traverse rencon‐ trée à Rivière-du-Loup ven‐ dredi.

Après trois ans de tra‐ verse, traverse pas, on a chan‐ gé d’emploi. Et je ne suis pas seul dans ce cas-là, ajoute un autre usager à Rivière-duLoup.

C’est un peu stressant [...]. En plus, je travaille ce soir à 20 h à Baie-Comeau. Il ne faut pas que je le manque, mon patron ne serait pas content, s’inquiète un autre.

La STQ précise que le pro‐ blème n'est pas lié au joint d'étanchéité du système de propulsion, qui a forcé le re‐ tour en cale sèche du F.-A.Gauthier l'année dernière.

Le traversier Saaremaa qui se trouve actuelleme­nt en Nouvelle-Écosse sera rapatrié quelques jours plus tôt que prévu, au cas où il devrait prendre le relais.

Avec les informatio­ns de Zoé Bellehumeu­r, de MarieChris­tine Rioux et de Pa‐ trick Bergeron

tion est l’autre navire qui ap‐ partient à Northumber­land Ferries.

Le Holiday Island avait pris la mer pour la première fois en 1970. Avant l’incendie, Nor‐ thumberlan­d Ferries estimait qu’il allait pouvoir transporte­r les passagers et les véhicules

jusqu’en 2027.

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