Un groupe d’Inuit du Nunavik entame une formation avec l’école de pêche de Grande-Rivière
Des Inuit originaires des communautés de Kangiq‐ sujuaq, Quaqtaq, Inukjuak et Kuujjuaq, dans le Nuna‐ vik ont commencé à suivre une formation avec l’École des pêches et de l’aquacul‐ ture du Québec (ÉPAQ) de Grande-Rivière.
Les sept participants, dont une femme, pourront parfaire leurs compétences dans le domaine de la navigation et de la pêche.
La Société Makivik, qui veille au développement so‐ cio-économique de la région du Nunavik et de ses habi‐ tants, est à l’origine de cette entente pédagogique. Mary‐ lène Nicolas, conseillère péda‐ gogique à l’ÉPAQ, raconte que c’est le directeur des pêches de la Société, Tony Wright, qui a lancé l’idée d’une collabora‐ tion. Une opportunité qu’elle a aussitôt acceptée.
Les programmes que nous avions faits avec les commu‐ nautés innues auparavant ont porté leur fruit avec le temps. Aujourd’hui, plusieurs membres des communautés autochtones sont devenus des capitaines de pêche.
Marylène Nicolas, conseillère pédagogique à l’ÉPAQ
Dans le cadre des Inuit, c’est une grande première pour l’ÉPAQ et pour moi, confie celle qui travaille de‐ puis douze ans au contact des communautés autochtones du Québec maritime comme les Innus, les Mi'kmaw et les Wolastoqiyik (Malécites de Vi‐ ger).
L'enseignement théo‐ rique mais aussi des exer‐ cices pratiques
La formation va aborder des aspects théoriques, mais également pratiques pour faire en sorte que ceux qui le désirent puissent devenir un jour capitaines.
Par exemple, on va tra‐ vailler autant au niveau de la construction d’un filet de pêche que de sa réparation, mais il y aura aussi des cours d’initiation au métier de pê‐ cheur, sur l’organisation sur le pont, sur la préparation d’un voyage de pêche, énumère la conseillère pédagogique.
Les participants approfon‐ diront aussi leurs connais‐ sances sur la conservation et la manutention des espèces à bord des bateaux, mais aussi à l’utilisation des cartes ma‐ rines, ou encore aux mesures de sécurité à appliquer sur un navire.
Parmi les participants, pré‐ cise Marylène Nicolas, la plu‐ part ont déjà oeuvré sur des bateaux, cependant ils ont appris sur le tas, sans aucune certification. C'est pourquoi les formateurs de l'École de pêche s'engage à faire passer aux participants les certifica‐ tions nécessaires, notamment au niveau de Transport Cana‐ da.
Débutée depuis cet au‐ tomne à Grande-Rivière, la formation s’échelonnera sur une durée de trois ans. Chaque automne, les commu‐ nautés Inuit suivront un bloc de formation à l'EPAQ. L'hiver, l’équipe enseignante prévoit se déplacer au Nunavik pour poursuivre la formation.