Radio-Canada Info

Deux aînés sur une civière pendant plus de 4 jours à Thetford Mines

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L’urgence de Thetford Mines est débordée et af‐ fiche régulièrem­ent des taux d’occupation dépas‐ sant les 200 %. Consé‐ quence : deux aînés ont ré‐ cemment été contraints à passer plus de quatre jours sur une civière, faute de lits disponible­s.

Cette semaine, j'ai vu des chiffres que j'avais jamais vus de ma vie [ .... ], 116 heures sur une civière, se désole Bernard Samson, médecin à l’urgence de l’hôpital de Thetford Mines.

Bien que ce ne soit pas la norme, le Dr Samson explique que la fermeture d’une di‐ zaine de lits cet été, en raison du manque de personnel, continue de miner les services à l’urgence. C'est assez ordi‐ naire. C'est sûr que le manque de lit à l'étage va faire débor‐ der les patients vers [l'ur‐ gence], ça, c'est officiel.

Au départ, le CISSS de Chaudière-Appalaches affir‐ mait que cette fermeture de lits était temporaire pour la période estivale due aux va‐ cances du personnel. Tout de‐ vait rentrer dans l’ordre cet automne, mais la CISSS confirme aujourd’hui que ces dix lits resteront fermés au moins jusqu’à la fin mars 2023 en raison de la pénurie de main-d'oeuvre ponctuelle qui a cours dans ces deux unités de l'hôpital de Thetford. En‐ core vendredi après-midi, l’ur‐ gence de Thetford Mines était au maximum de sa capacité et trois patients étaient sur une civière depuis plus de 24 h. Je sais pas si vous avez déjà été sur une civière d'ur‐ gence, mais c'est pas épais comme matelas, fait remar‐ quer le Dr Bernard Samson.

Il souligne également qu’on ne peut pas blâmer la pandémie pour le manque de main-d’oeuvre à l’hôpital, puisque le virus ne circule ac‐ tuellement que très peu dans l’établissem­ent.

D'autres ressources

Le Dr Samson invite néan‐ moins les patients dont la si‐ tuation n’est pas urgente à consulter leur médecin de fa‐ mille ou à se présenter dans une clinique sans rendez-vous plutôt qu’à l’hôpital. Il évalue qu’entre 15 % et 20 % des quelque 120 patients qui se présentent à l’urgence ailleurs pourraient être traités par d’autres ressources médicales.

On a beaucoup de pa‐ tients qui ont des médecins de famille et qui se présentent à l'urgence parce que ça leur adonne aujourd'hui, illustre Bernard Samson.

Avec la collaborat­ion de Pierre-Alexandre Bolduc

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