La réforme de l’assuranceemploi traîne trop au goût de manifestants à Caraquet
Des travailleurs saison‐ niers se sont rassemblés di‐ manche après-midi à Cara‐ quet au Nouveau-Bruns‐ wick pour manifester leur impatience face à une ré‐ forme de l'assurance-em‐ ploi qui traîne en longueur.
Ils ont aussi réitéré une de‐ mande exprimée maintes fois dans le passé : boucher le trou noir de l’assurance-em‐ ploi.
Le trou noir est ce qui dé‐ signe une période où ces tra‐ vailleurs se retrouvent sans revenu, car leurs prestations d’assurance-emploi se ter‐ minent avant que leur travail ne recommence.
La fin, il y a moins d'un mois, de mesures tempo‐ raires adoptées en temps de pandémie pour l'assuranceemploi annonce en effet le re‐ tour de cette situation déplo‐ rée depuis des années.
Une cinquantaine de tra‐ vailleurs se sont rassemblés à proximité des bureaux du dé‐ puté libéral fédéral d’AcadieBathurst, Serge Cormier, à Ca‐ raquet, pour signifier leur mé‐ contentement à l’égard de la réforme de ploi.
On a des gens de l’indus‐ trie saisonnière cette année qui souffrent avec la situation qu’ils vivent. Présentement c’est ce qu’ils disent, a dit Fer‐
l’assurance-em‐ nand Thibodeau, le porte-pa‐ role du groupe Aide et sou‐ tien aux travailleurs des sec‐ teurs saisonniers (ASTS).
On n'est pas ici avec gaieté de coeur, parce que là, on re‐ cule, a-t-il lancé.
Il y a des gens qui auraient aimé être ici aujourd’hui et ils n’ont pas le moyen pour mettre de l’essence, a affirmé
M. Thibodeau.
Ces travailleurs souhaitent que le système d'assuranceemploi soit simplifié et que le calcul d'admissibilité aux pres‐ tations soit modifié. Le groupe aimerait que le filet de sécurité fédéral s’adapte une fois pour toutes aux caracté‐ ristiques du travail saisonnier.
Les personnes réunies di‐ manche ont pu compter sur l’appui de plusieurs membres de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Les dé‐ putés Denis Landry (BathurstEst-Nepisiguit-Saint-Isidore), Isabelle Thériault (Caraquet) et Keith Chiasson (Tracadie-Sheila) ont tous pris la parole.
Absent lors de la manifes‐ tation, le député Serge Cor‐ mier admet qu’une refonte est nécessaire, mais pas à n’importe quel prix, dit-il.
Il déclare que les em‐ ployeurs doivent y trouver leur compte.
Il va falloir que cette mo‐ dernisation-là soit aussi avan‐ tageuse pour nos travailleurs dans nos industries saison‐ nières, touristiques et autres, que pour les employeurs aus‐ si, a dit Serge Cormier.
Comme vous le savez, on a un grand manque de maind'oeuvre dans nos régions et nos entreprises cherchent du monde pour travailler dans leurs entreprises et combler ce manque de main-d'oeuvre, a mentionné le député.
Un groupe de représen‐ tants des travailleurs saison‐ niers prendra la direction d’Ottawa dans quelques se‐ maines afin de se faire en‐ tendre leurs revendications.
D’après le reportage de Mario Mercier