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Le ROSEC dresse un bilan positif de sa 31e Rencontre d’automne

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Le Réseau des organisa‐ teurs de spectacles de l’Estdu-Québec (ROSEQ) a clôtu‐ ré samedi sa 31e Rencontre d’automne à Rimouski.

Le rendez-vous, qui convie plusieurs centaines de profes‐ sionnels des arts de la scène à venir découvrir les artistes qu’ils choisiront de mettre en lumière au cours de la pro‐ chaine année, a été un franc succès, selon les organisa‐ teurs.

Ces derniers pouvaient compter sur le retour de l'évè‐ nement en présentiel.

On sentait qu’il y avait cet esprit de relance et de retrou‐ vaille en trame de fond. C’est un retour après deux ans de pandémie et c’est une joie de se retrouver pour travailler. Le bonheur était généralisé, raconte le directeur général du ROSEQ, Frédéric Lagacé.

Plusieurs artistes ont pro‐ fité des spectacles vitrines pour se faire remarquer par les diffuseurs. Les participan­ts avaient 20 minutes pour pré‐ senter une partie de leur spectacle.

Cette année, le niveau était très relevé. On a vu des ovations pour certains ar‐ tistes, chose qui n’arrive ja‐ mais. Il y a aussi de belles pro‐ positions régionales, entre autres des artistes de la CôteNord, des artistes autoch‐ tones comme Scott-Pien Pi‐ card, retient le président du ROSEQ, Alan Côté.

La comédie musicale fran‐ co-ontarienne Vaches a fait écarquille­r bien des yeux, tout comme la prestation de l'au‐ teure-compositri­ce-interprète québéco-mexicaine Noé Lira, notent les organisate­urs.

Retour du public

Des diffuseurs, présents à la 31e Rencontre d’automne, se disent soulagés par le re‐ tour du public dans les salles, après deux années marquées par les restrictio­ns sanitaires.

Les spectacles sont rem‐ plis à 80 % et il y a une aug‐ mentation de la fréquenta‐ tion en ce qui concerne les spectacles de danse et de théâtre, soutient le directeur général et artistique de Diffu‐ sion Mordicus, un diffuseur d'Amqui, Michel Coutu.

Michel Coutu ajoute qu’avant la pandémie, une quarantain­e de personnes as‐ sistaient aux spectacles de danse et aux pièces de théâtre organisés par sa com‐ pagnie. Aujourd'hui, il doit prévoir plus de 150 places pour ces représenta­tions.

Les diffuseurs Au Vieux Treuil aux Îles-de-laMadelein­e et Kaméléart à Ma‐ tane abondent dans le même sens.

La directrice générale et ar‐ tistique de Kaméléart, Da‐ nielle Smith, observe pour sa part un engouement particu‐ lier pour les artistes émer‐ gents.

Main-d'oeuvre et réenga‐ gement du public

Les organisate­urs de spec‐ tacles doivent toutefois com‐ poser avec des défis de taille. D'abord, la pénurie de maind'oeuvre. Malgré les efforts, le recrutemen­t est difficile.

Le financemen­t n’est pas là, la formation n’est pas là et les salaires ont doublé sur cer‐ tains postes pour réussir à at‐ tirer des gens.

Michel Coutu, directeur gé‐ néral et artistique de Diffu‐ sion Mordicus

On n’est pas de grosses équipes. Présenteme­nt, chez Diffusion Mordicus nous sommes six personnes au bu‐ reau. Les équipes techniques ont elles aussi réduit, on était huit et maintenant on est quatre, explique-t-il.

Le réengageme­nt du pu‐ blic est une autre source d’in‐ quiétude pour les diffuseurs. Selon le directeur du diffuseur Au Vieux Treuil, Émile Dé‐ raspe, les organisate­urs de spectacles doivent s'intéres‐ ser davantage aux 25 ans et moins.

Il faut inciter la jeune géné‐ ration à s’intéresser à la culture et sincèremen­t, s’il n’y a pas un travail de développe‐ ment qui est fait et qui est soutenu par le gouverne‐ ment, je pense qu’on va perdre des joueurs impor‐ tants, souligne M. Déraspe.

Avec les informatio­ns de Marie-Claude Tremblay et Denis Leduc

breuses critiques notamment dans les années 1980.

Il faut que j'existe coura‐ geusement.

Paryse Martin, artiste mul‐ tidiscipli­naire

Paryse Martin dit se sentir libre aujourd’hui. Une liberté qui se traduit par l’utilisatio­n abondante de l’ornementa‐ tion dans les oeuvres de sa nouvelle exposition, un style méprisé à l’époque.

Les nuanciers de l’éphé‐ mère est né d’un long travail d’atelier pour lequel Paryse Martin a décidé de ne pas compter son temps, un luxe dit-elle à une époque où la rentabilit­é est le maître-mot.

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