« On est là » : la CSQ interpelle Mathieu Lacombe
Voulant donner le ton aux négociations à venir dans le secteur public, la Cen‐ trale des syndicats du Qué‐ bec (CSQ) mène une opéra‐ tion de « visibilité », mardi, partout au Québec. En Ou‐ taouais, les travailleurs ont rendu visite au ministre responsable de la région, Mathieu Lacombe.
Dès 7 h, ils étaient une di‐ zaine de syndiqués à faire le pied de grue devant le bureau de circonscription situé dans le secteur de Buckingham. Malgré le nombre peu élevé de gens présents, ils ont fait un maximum de bruit pour faire sentir leur présence.
Les négociations n’ont pas encore commencé. Les syndi‐ qués vont déposer nos de‐ mandes à la fin du mois, pré‐ cise la porte-parole de la CSQ en Outaouais, Mélanie DézielProulx.
On veut montrer qu’on est là avant de faire le dépôt. On en profite, car le nouveau gouvernement est en train de s’installer, alors on veut mon‐ trer nos couleurs.
Les conventions collec‐ tives viendront à échéance le 31 mars 2023. Au cours des négociations, il faut ramener au coeur de cette négociation le rôle essentiel du personnel pour assurer les soins, la sécu‐ rité et le développement de notre société, explique la CSQ dans un communiqué de presse.
Parmi les bureaux qui ont reçu la visite de syndiqués, il y a ceux de beaucoup d’élus de la Coalition avenir Québec (CAQ), dont François Legault, Christian Dubé et Geneviève Guilbault, mais également des députés d’autres partis, comme Dominique Anglade et Christine Labrie, qui ont été interpellés par les travailleurs de la CSQ.
Négocier en pleine pé‐ nurie
Mélanie Déziel-Proulx a rapporté que le climat est plus tendu, notamment dans le secteur de l’éducation, un domaine où la pénurie de per‐ sonnel est importante. D’ailleurs, la CSQ met de l’avant la pénurie de maind'oeuvre et l’inflation à l’aube des négociations.
Avoir des réseaux plus hu‐ mains, ça doit aussi se tra‐ duire par la mise en place de meilleures conditions d’exer‐ cice et l’amélioration des conditions de travail. En plein contexte inflationniste et de pénurie de main-d’oeuvre, l’at‐ traction et la rétention du personnel passent nécessaire‐ ment par la négociation col‐ lective, détaille le communi‐ qué.
Dans la région, la CSQ re‐ présente des milliers de tra‐ vailleurs du réseau de l’éduca‐ tion, principalement des em‐ ployés de soutien, des psy‐ choéducatrices et des ortho‐ pédagogues.
Avec les informations de Stéphane Leclerc