La Coop Paradis aura un nouveau bâtiment, mais hésite encore sur le lieu où le construire
Après avoir écarté l’idée de déménager dans la cathé‐ drale de Rimouski, sur le site de la Grande Place ou encore d'avoir pignon sur la rue Saint-Germain Est, la Coopérative de solidarité Paradis est décidée depuis deux ans à construire un nouveau bâtiment pour l’héberger. Cependant, elle a dû revoir ses plans, jugés trop coûteux par Québec, et attend toujours de sa‐ voir quel emplacement la Ville de Rimouski lui ré‐ serve.
À l’automne 2021, le minis‐ tère de la Culture et des Com‐ munications du Québec a re‐ jeté la première ébauche du projet déposé par la Coop Pa‐ radis, évalué à plus de 25 mil‐ lions de dollars. Il a toutefois reconnu l'urgence de créer un nouvel espace pour la Coopé‐ rative.
Au cours de la dernière an‐ née, l’équipe du Paradis a donc consulté ses membres pour retravailler les plans du futur bâtiment. Le projet révi‐ sé à environ 20 millions de dollars compte ainsi moins d’espaces, mais ces derniers seront toutefois plus polyva‐ lents.
On va fusionner davan‐ tage les espaces où les membres peuvent travailler ensemble. On est plus dans un esprit de coopération dans l’entièreté du bâtiment. [...] Qu’on puisse transformer un espace qui sert de répétition en espace de travail pour une organisation pendant un temps de festival, ça se peut qu’on puisse utiliser une salle de spectacle qui devient un espace d’exposition à un mo‐ ment donné, ça se peut aussi, décrit la directrice générale de la Coop Paradis, Ka‐ rine Vincent.
La nouvelle version du projet sera déposée à Québec cet automne. L'équipe de la Coop Paradis dit espérer une réponse positive du ministère de la Culture et des Commu‐ nications cet hiver pour faire approuver le projet final au printemps.
Karine Vincent souligne que si l’équipe s’est jusque-là montrée discrète sur le projet, c’est qu’elle ne veut pas faire de fausses promesses à la po‐ pulation.
Si on a une préapproba‐ tion, je vous dirais qu'on va faire plus de sorties média‐ tiques, parce que justement ça va être le temps d'aller chercher nos partenaires pri‐ vés, d'aller chercher une mo‐ bilisation citoyenne. Puis à ce moment-là, on va pouvoir dé‐ voiler aussi aux gens ce qu'on a déposé, ce qu'est le projet exactement, affirme-t-elle.
Pas encore de certitude sur le nouvel emplacement
En 2020, la Coopérative Pa‐ radis avait décidé de déména‐ ger à l'Espace urbain Alcide-C.Horth,
derrière l’Université du Québec à Rimouski.
Si cet emplacement de‐ meure assuré, Karine Vincent précise qu'il ne répond plus aux besoins de tous les membres. D'autres lieux pour‐ raient donc être pris en consi‐ dération après le dépôt final du projet, espéré ce prin‐ temps.
Pour la Ville de Rimouski, qui continue de soutenir la Coopérative Paradis, dans la‐ quelle elle a investi environ 500 000 $ depuis 10 ans, l'Es‐ pace urbain Alcide-C.-Horth demeure une option.
Le maire de Rimouski, Guy Caron, affirme toutefois qu'il est trop tôt pour parler de l’emplacement. Il se dit néanmoins ouvert à ce que la Coopérative déménage au centre-ville, lui qui souhaite y développer un quartier de la culture.
Ça pourrait être quelque chose d’intéressant. Mainte‐ nant, je ne vais pas avancer quoi que ce soit qui pourrait nuire au projet. [...] S’il y a une possibilité de le faire, je suis tout à fait prêt à l’envisager, je pense que ce serait effective‐ ment une belle addition, pré‐ cise M. Caron.
Concours d'architecture, construction planifiée sur deux ans, déménagement et réinstallation… Si le projet avance comme prévu, Ka‐ rine Vincent croit que les membres de la Coopérative de solidarité et le grand public pourront profiter du nouveau Paradis dans cinq ans.
avec les informations de Xavier Lacroix