Près de 100 logements seront construits pour accueillir des travailleurs étrangers
Près de 100 nouveaux loge‐ ments seront construits en Abitibi-Témiscamingue pour héberger des tra‐ vailleurs étrangers tempo‐ raires.
L'Association Aide à l’immi‐ gration Canada (AAIC) sou‐ haite construire quatre édi‐ fices de 12 logements à La Sarre et quatre autres à Notre-Dame-du-Nord au cours de la prochaine année, pour un investissement total d’environ 20 millions de dol‐ lars.
Cet organisme à but non lucratif fait le pont entre les travailleurs étrangers tem‐ poraires et les entreprises à la recherche de main-d'oeuvre, mais sa mission se heurte à un obstacle majeur.
Tout le monde est en pé‐ nurie de main-d'oeuvre. On rentre donc des travailleurs étrangers temporaires, mais on n’a pas d’endroits où les lo‐ ger. C’est de là qu’est venue l’idée de pouvoir faire la construction nous-mêmes.
Robert Stead, président de l'Association Aide à l’immigra‐ tion Canada
L’organisme a donc tra‐ vaillé en collaboration avec la Société canadienne d’hypo‐ thèques et de loge‐ ment (SCHL) pour créer un programme qui lui permet d’obtenir des hypothèques de 50 ans à un taux d’intérêt pré‐ férentiel de 0,5 %.
Environ 630 $ par mois
En s’associant à d’autres partenaires, notamment du milieu, l'AAIC entend ainsi construire des logements neufs à loyer abordable pour les travailleurs étrangers, tout en réservant environ 25 % des unités pour des familles lo‐ cales afin de faciliter leur inté‐ gration.
Ces logements sont pré‐ sentement évalués à environ 630 $ par mois pour un quatre et demi. Je dis environ, parce que ça dépend des par‐ tenaires locaux qui vont ac‐ cepter de participer au projet, indique Robert Stead.
Les logements seront fa‐ briqués en usine durant l’hi‐ ver. Les terrains que s’en‐ gagent à fournir les municipa‐ lités seront préparés au prin‐ temps. Il restera ensuite les travaux de finition à complé‐ ter durant l’été 2023.
Déjà 500 logements sont en préparation cette année.
L’entente avec la SCHL prévoit 2500 autres logements en 2023.
D’ailleurs, on invite les en‐ treprises qui ont besoin de main-d'oeuvre ainsi que les municipalités de la région à communiquer avec nous pour peut-être monter un projet, lance Robert Stead.
Témisko s’implique Notre-Dame-du-Nord à
L'entreprise Témisko re‐ crute plusieurs travailleurs étrangers, surtout des sou‐ deurs, pour fabriquer ses re‐ morques sur mesure à NotreDame-du-Nord. Elle en compte déjà 11 et elle en at‐ tend 18 autres au cours des prochains mois.
Témisko souhaite les ac‐ cueillir avec leurs familles pour faciliter leur intégration, mais la pénurie de logements heurte l’entreprise témisca‐ mienne de plein fouet. C’est pourquoi elle s’implique direc‐ tement dans le projet de l’As‐ sociation Aide à l’immigration Canada, qui l’épaule déjà dans le recrutement à l’étranger.
Les travailleurs étrangers veulent rester ici. Souvent, ils n’ont pas de voiture et c’est compliqué pour eux de voya‐ ger. On avait déjà eu l’idée de construire des logements, mais ce n’est pas notre spécia‐ lité. C’est vraiment un projet idéal avec l’Association Aide à l’immigration, la communauté et la Municipalité de NotreDame-du-Nord. On ne veut pas favoriser seulement les travailleurs étrangers, on a aussi des travailleurs chez Té‐ misko qui sont sans loge‐ ment, qui doivent demeurer chez des amis ou de la famille, qui vont pouvoir en bénéfi‐ cier, estime Caroline Renaud, directrice des ressources hu‐ maines chez Témisko.
L’autre avantage d’ac‐ cueillir les familles de ces tra‐ vailleurs, c’est tout l’apport dans la communauté, sou‐ ligne-t-elle.
Présentement, on a des entreprises à Notre-Dame-duNord qui doivent diminuer leur offre de services parce qu’elles manquent d’em‐ ployés. Quand on fait venir la famille, la conjointe travaille et les enfants vont à l’école, faitelle valoir.
Une solution étoiles pour La Sarre cinq
La Ville de La Sarre n’a pas hésité un instant à fournir des terrains pour le projet. Le maire Yves Dubé n’y voit que des avantages et assure que