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L’accès à des soins difficile même avec un médecin de famille

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Le fait d’avoir un médecin de famille ne garantit pas toujours d’avoir accès à un rendez-vous. Nicole Com‐ tois, une patiente à la Cli‐ nique médicale de Bromp‐ tonville, l’a appris à ses dé‐ pens, alors qu’elle tente de parler à un profession­nel de la santé depuis plu‐ sieurs semaines sans suc‐ cès.

Depuis cinq semaines, cette dernière se bute au ré‐ pondeur de sa clinique médi‐ cale.

J'ai beau faire recomposi‐ tion, recomposit­ion, c'est tou‐ jours occupé, soupire-t-elle.

La Sherbrooko­ise a un mé‐ decin de famille. Celui-ci a tou‐ tefois dû réduire sa pratique pour des raisons person‐ nelles.

Sur cinq fois, une fois je les ai rejoints après trois quarts d'heure, pour me faire dire que la liste de rendez-vous était complète. Donc j'ai de‐ mandé à la secrétaire, je lui ai dit, "on fait quoi avec ça?" Elle m'a dit "vous réessayez" , ra‐ conte Mme Comtois.

Malgré ses nombreuses tentatives, elle n’a jamais pu voir un profession­nel de la santé. Même si elle est in‐ quiète, Nicole Comtois évite toutefois de se tourner vers les urgences, qui débordent.

J'ai su que j'avais une tache sur les poumons, et de faire un suivi avec ça. Et puis je n'ai pas eu de suivi avec ça. Je ne voudrais pas que ma tache agrandisse et que ça devienne un gros problème.

Nicole Comtois

Une problémati­que d'accès à la première ligne

Pour le président de l'Asso‐ ciation des médecins omni‐ praticiens de l'Estrie, Alain De‐ mers, le cas de la Clinique mé‐ dicale de Bromptonvi­lle n'est pas surprenant.

Il y a une problémati­que d'accès à la première ligne ac‐ tuellement depuis plusieurs années.

Alain Demers, président de l'Associatio­n des médecins omnipratic­iens de l'Estrie

La majorité des cliniques, si ce n'est pas pour dire la to‐ talité, réservent des plages d'urgence dans la journée. Souvent, malheureus­ement, elles se remplissen­t très, très vite, constate-t-il.

M. Demers rappelle que les personnes n'ayant pas accès à un médecin de famille peuvent toujours se tourner vers le Guichet d'accès à la première ligne pour être mises en contact avec un pro‐ fessionnel de la santé.

Pour ceux qui vivent la même situation que Mme Comtois, les avenues sont toutefois plus minces. Pour la clientèle qui a déjà un méde‐ cin de famille, le recours, c'est vraiment de laisser un mes‐ sage à la clinique. On a de‐ mandé aux médecins d'être un peu accessible­s, que leurs lignes téléphoniq­ues le soient aussi, que leurs secrétaire­s le soient aussi. Il y a peut-être un petit effort à faire de ce cô‐ té-là, ajoute-t-il.

Le CIUSSS de l'Es‐ trie - CHUS invite de son côté la Sherbrooko­ise à appeler au 81 pour une évaluation.

Radio-Canada a contacté la Clinique médicale de Bromptonvi­lle. Comme l'un de ses médecins est parti, ses patients ont été redistribu­és aux deux médecins restants, ce qui représente environ 4000 patients de plus. La cli‐ nique assure tout de même que tout est fait pour minimi‐ ser les impacts sur les pa‐ tients.

Avec les informatio­ns de Thomas Fortier

tannique sous-estime les don‐ nées liées à la COVID-19, y compris les décès et le nombre de cas.

Cette affirmatio­n est entre autres due au fait que le Centre de contrôle des mala‐ dies ne compte dans son rap‐ port que les tests PCR, qui sont actuelleme­nt inacces‐ sibles à la majorité des Britan‐ no-Colombiens.

Le Centre de contrôle des maladies de la province in‐ dique pour sa part que ses chiffres sont sujets à révision. Tous les chiffres hebdoma‐ daires partagés par la pro‐ vince sont préliminai­res et sont souvent modifiés rétro‐ activement.

Par exemple, la semaine dernière, la province a signalé 25 décès et 181 admissions à l'hôpital au cours de la se‐ maine se terminant le 8 oc‐ tobre. Ces chiffres ont mainte‐ nant été révisés à la hausse pour atteindre 44 décès et 237 admissions, soit une aug‐ mentation de 76 % et 30,93 % respective­ment.

Les analyses des eaux usées dans cinq usines de traitement différente­s, repré‐ sentant 50 % de la population de la Colombie-Britanniqu­e, montrent que les niveaux de virus sont restés relativeme­nt stables au cours de la se‐ maine se terminant le 15 oc‐ tobre.

Les responsabl­es de la santé exhortent les BritannoCo­lombiens à s'inscrire pour leurs doses de rappel contre la COVID-19 lorsqu'ils re‐ çoivent une invitation et à se faire vacciner contre la grippe dès que possible pour éviter d'autres hospitalis­ations et décès.

Les experts conseillen­t aux résidents de porter des masques et d'interagir dans des espaces bien ventilés à mesure que le temps se re‐ froidit et que les gens passent plus de temps à l'intérieur.

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