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La vallée a charmé plusieurs médecins, mais les besoins restent importants

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L’opération séduction se poursuit dans la vallée d’Annapolis pour arriver à convaincre les médecins à s’enraciner.

On veut les aider à s’inté‐ grer pour qu’il fasse partie de la communauté

Anne Crowell, membre du comité de recrutemen­t et de rétention de médecins

Le comité de recrutemen­t et de rétention de médecins dans la région centrale de la vallée d’Annapolis célébrait 1 an et demi en fin de semaine avec une deuxième fête en l’honneur des profession­nels de la santé qui ont choisi de s’installer ou d'étudier dans la vallée.

Parmi eux, le Dr Miller Ma‐ kramalla, un égyptien d'ori‐ gine dont la famille s’est ins‐ tallée à Dartmouth en Nou‐ velle-Écosse alors qu’il avait 14 ans. Ses études l'ont ame‐ né aux îles Cayman et à Fré‐ déricton, mais il voulait reve‐ nir en Nouvelle-Écosse pour débuter sa pratique.

Il considérai­t déjà la vallée quand le comité l'a approché pour le convaincre de venir.

On connaissai­t déjà la ré‐ gion et on s'est dit que ce se‐ rait un bon endroit pour éle‐ ver de jeunes enfants., dit-il.

Sa clinique à Greenwood veut aider les familles des mili‐ taires et les membres de la communauté qui n’ont pas de médecins de famille. Il vient d’arriver et il constate que le travail progresse lentement, mais sûrement.

C’est plus long parce que beaucoup des gens qu’on ap‐ pelle n’ont pas vu de méde‐ cins depuis des années donc le processus prend du temps, reconnaît le Dr Makramalla.

Il précise qu’il faut faire beaucoup de tests et des en‐ quêtes approfondi­es pour dresser le portrait de santé de chaque nouveau patient.

Les choses sont bien diffé‐ rentes pour la Dre Carole Den‐ nison qui a repris une partie des patients d’un médecin en pré retraite, à Berwick.

Je suis extrêmemen­t occu‐ pée, dit la docteure, aussi mère de deux enfants.

La femme qui a grandi en Colombie-Britanniqu­e et fait des études en Alberta était venue faire sa résidence en Nouvelle-Écosse pour une pe‐ tite aventure.

On a beaucoup aimé les gens et la place et on a décidé de rester, dit-elle.

Je sais que je pourrais prendre encore plus de pa‐ tients, mais la charge est déjà très lourde.

Pour l’instant, elle n'a pas aidé à diminuer la liste des gens en attente d’un médecin de famille en Nouvelle-Écosse, mais au moins elle dit qu’elle a aidé à ce que cette liste ne s'allonge pas.

Je suis arrivée au bon mo‐ ment pour empêcher bien des patients de se retrouver sur cette liste, dit-elle.

Éventuelle­ment, elle compte accepter plus de pa‐ tients, puisqu’elle a signé une entente avec la province pour rester au moins 5 ans.

Deux autres femmes mé‐ decins se sont installées au centre de santé de Middleton au grand bonheur d’Anne Cro‐ well, massothéra­peute et bé‐ névole au sein du comité de recrutemen­t et de rétention de médecins dans la région centrale de la vallée d’Annapo‐ lis.

C’est merveilleu­x, je ne peux pas trouver les mots pour exprimer ma joie, dit celle qui est chargée de la ré‐ tention des médecins au sein du comité.

On a fait des gains impor‐ tants dans la région et les pro‐ fessionnel­s s’intègrent très bien.

Il faut dire que le comité a reçu 15 000 $ du ministère des Communauté­s, de la Culture, du Tourisme et du Patrimoine pour aider à l'intégratio­n des profession­nelles de la santé qui s’installent chez eux.

Anne Crowell fait remar‐ quer que le travail des di‐ zaines de bénévoles sur le co‐ mité permet de garder tout l’argent pour des activités de rétention.

On fait des sorties pour al‐ ler voir les baleines et visiter des fermes, dit Anne Crowell.

En plus des réceptions, il a des soirées d’organiser et des attentions particuliè­res pour chaque profession­nel.

Le but ce n’est pas d’arriver à les convaincre de signer un contrat puis de les abandon‐ ner, affirme Anne Crowell.

Lors de la réception à Greenwood, en plus des bons mots et des gâteaux il y a avait des paquets cadeaux et des courtepoin­tes confection‐ nés pour les nouveaux méde‐ cins et leurs familles.

Elles ont été faites par un groupe de couture de Wilmot, qui est composé surtout de femmes de militaires à la re‐ traite.

Nous avons toutes été en‐ voyées dans la vallée et nous avons choisi de rester et l’on espère que des médecins vont faire la même chose, dit Cathy Ripley.

C'était un travail d’équipe, dit fièrement Sharon Halbot, qui comme les autres a tra‐ vaillé pendant des mois sur ces couverture­s.

Et ça nous a fait plaisir de le faire parce qu’on a certaine‐ ment besoin de docteurs ici.

Malgré les succès du comi‐ té, la région reste l'un des en‐ droit en Nouvelle-Écosse où il y a le plus grand besoins en santé familiale.

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