Obstétrique à Sainte-Anne-des-Monts : les autorités en mode solution
La prolongation de la rup‐ture du service d’obsté‐ trique en Haute-Gaspésie ne laisse personne indiffé‐rent dans la région. Cette annonce rappelle de dou‐ loureux souvenirs sur les combats que la population et des élus ont dû mener pour conserver des services en santé. Les autorités disent être en mode solu‐tion.
Le service d’obstétrique de l'hôpital de Sainte-Anne-des-Monts devait être sur pause une dizaine de jours. Le CISSS a dû revenir sur sa décision et prolonger la rupture de ser‐ vice pour un mois.
La raison invoquée par le CISSS : des congés de maladie de ses employés.
Le département a besoin d’un minimum de six infir‐ mières pour bien fonctionner. Or, il n’y en a plus que deux.
Ça ne me surprend pas parce que c’est un service qui fonctionne quand même en dent de scie, en montagnes russes, rappelle Pier-Luc Bu‐ jold, président du Syndicat des infirmières, des infir‐ mières auxiliaires et des inha‐ lothérapeutes de l’Est-du-Québec.
Pour le syndicat, ces ab‐ sences s’expliquent par une mauvaise organisation au dé‐ partement, ce qui cause une surcharge de travail.
Conséquence : le climat de travail s’est détérioré selon le syndicaliste.
Il y a un problème de cli‐ mat au département de mul‐ ticlientèle à Sainte-Anne-des-Monts. On a interpellé le PDG sur la question. Il y a des ac‐ tions qui sont mises en place actuellement, indique-t-il.
Le CISSS dit suivre les femmes enceintes de 36 se‐ maines. Un corridor de service vers l'hôpital de Matane a été mis en place pour ces femmes.
Mais l'hôpital de Matane aussi fait face à de nom‐ breuses interruptions de ser‐ vice en obstétrique.
Pour éviter d'autres rup‐ tures de service, le CISSS songe à former des infir‐ mières auxiliaires.
Il y a aussi des infirmières d’origine africaine qui, après leur formation, pourraient travailler au sein du départe‐ ment.
Chaque année, une cin‐ quantaine de femmes ac‐ couchent à l'hôpital de Sainte-Anne-des-Monts.
En mode solution
Pour leur part, les élus lo‐ caux disent suivre la situation de près.
On a aussi un canal de ser‐ vice avec notre hôpital voisin dans le secteur de Matane donc on est bien conscient que ce n’est pas l’idéal, mais on n’est pas orphelin de ser‐ vice, indique le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.
On est à la recherche de solution à long terme pour faire en sorte que nos ci‐ toyens soient desservis de fa‐ çon convenable.
Stéphane Sainte-Croix, dé‐ puté de Gaspé
Concernant ces solutions, Stéphane Sainte-Croix rap‐ pelle le plan du ministre de la Santé, Christian Dubé, pour contrer le manque de maind'oeuvre dans le secteur de la santé.
De son côté, le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Si‐ mon Deschênes, se veut tout aussi rassurant. Il se souvient de l'époque durant laquelle le département d’obstétrique a été fermé durant 4 ans et lors‐ qu'il y avait un manque criant de médecins dans la région.
Pour lui, la situation n'est pas comparable.
C’est une petite tempête à traverser, mais c’est tempo‐ raire, souligne-t-il.
Oui il y a une petite rup‐ ture, mais c’est temporaire, et il ne faut pas être alarmiste.
Simon Deschênes, maire de Sainte-Anne-des-Monts
Simon Deschênes insiste sur la volonté du PDG du CISSS de la Gaspésie, Mar‐ tin Pelletier, de régler le pro‐ blème rapidement.
Une rencontre est d’ailleurs prévue jeudi matin.