Une nouvelle plateforme pour suivre les retards de chirurgies
Les Manitobains peuvent maintenant vérifier les dé‐ lais d’attente pour obtenir une chirurgie, à l’aide d’un tableau de bord interactif créé par le Groupe de tra‐ vail sur le rétablissement des services chirurgicaux et diagnostiques.
Cet outil est lancé quatre mois après l’annonce du Groupe de travail à cet effet. Il devait initialement être dispo‐ nible, dès juillet dernier.
Cette plateforme permet d’avoir des données à jour quant aux temps d’attente [pour neufs types de chirur‐ gies], a expliqué, jeudi, le di‐ recteur du Groupe de travail, David Matear.
Le tableau de bord indique notamment des informations quant aux délais d’attente médians avant de pouvoir su‐ bir une chirurgie, le nombre de patients sur une liste d’at‐ tente et les interventions ayant été réalisées. Il sera mis à jour mensuellement.
Le tableau n’est disponible qu’en anglais, bien que cer‐ taines explications associées au tableau soient disponibles en français.
M. Matear observe une di‐ minution des arriérés pour les chirurgies de cataractes et pour les remplacements de hanche et de genoux, entre février et août 2022.
Il ajoute toutefois qu’il n’y a pas eu de diminution au ni‐ veau de l’arriéré lié aux procé‐ dures d’imagerie de la densité osseuse, pour lesquelles 1385 procédures sont tou‐ jours retardées.
Le tableau de bord fournit également les délais pour les chirurgies cardiaques et les procédures d’imagerie IRM, de CT-Scan, de perfusion myocardique et pour les échographies.
La province redirige les patients vers des cliniques sans rendez-vous
L’Office régional de la san‐ té de Winnipeg a dû mettre en place un processus de ges‐ tion de la capacité à l’Hôpital pour enfants du Centre des sciences de la santé (HSC), car trop de personnes se pré‐ sentent actuellement aux ur‐ gences.
Le protocole prévoit no‐ tamment de déplacer des pa‐ tients dans des endroits non traditionnels, a expliqué la médecin en chef de l’ORSW,
Joss Reimer.
Le chef des opérations du HSC, le médecin Shawn Young, croit que trop de per‐ sonnes se présentent actuel‐ lement aux urgences.
Nous devons nous assurer que les gens qui vont aux ur‐ gences ont réellement besoin de soins urgents, croit-il.
Il soutient que plus de lits pourraient être libérés et que les délais d’attente actuels sont trop longs.
Mardi, l’urgentologue à l'Hôpital Saint-Boniface, Krist‐ jan Thompson, avait dénoncé la situation des urgences dans la province et avait déclaré que les gens se présentent à l’urgence, car ils n’ont pas d’autres choix, à défaut d’avoir un médecin de famille.
Joss Reimer croit aussi que plus de médecins de famille devraient être accessibles à la population et qu’un plan sur le plus long terme est néces‐ saire.
Entre-temps, elle encou‐ rage les gens à se rendre dans des cliniques sans rendezvous.
Ce n’est pas la même chose qu’aller voir un méde‐ cin de famille, mais ça reste une bonne option pour ceux qui n’arrivent pas à voir leur médecin ou qui attendent d’en obtenir un, soutient Mme Reimer.