Transporté d’urgence dans une autopatrouille faute d’ambulance, il meurt à l’hôpital
Un homme de Témisca‐ ming a été victime d’un ar‐ rêt cardio-respiratoire le 24 août dernier en soirée alors que l’urgence de la municipalité était fermée. La seule ambulance dans le secteur se trouvait à VilleMarie, située à 88 kilo‐ mètres. Les policiers ont dû transporter l'homme d’ur‐ gence dans leur autopa‐ trouille jusqu’à l’Hôpital de Ville-Marie, où son décès a été constaté.
L'urgence du Centre multi‐ services de santé et de ser‐ vices sociaux de Témisca‐ ming-Kipawa a été fermée de soir et de nuit tout l’été, de juin jusqu’à la mi-septembre.
Durant cette période, une seule ambulance était dispo‐ nible pour répondre aux ur‐ gences dans le secteur. Comme l’hôpital le plus près au Québec est situé à VilleMarie, les patients sont trans‐ portés à cet endroit. C’est exactement ce qui s’est pro‐ duit le soir du 24 août alors que l’ambulance était déjà en déplacement.
Vu l’emplacement de l’am‐ bulance de Témiscaming, qui était presque rendue à VilleMarie au moment de l’appel, en temps normal, l’ambulance de Témiscaming aurait pu être présente sur les lieux et aurait pu répondre à l’appel d’ur‐ gence.
Félix-Antoine Lafleur, pré‐ sident du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue— Nord-du-Québec (CSN)
M. Lafleur estime qu’il est impossible de se prononcer à savoir si les ambulanciers pa‐ ramédicaux auraient pu lui sauver la vie.
C’est toujours très difficile, car il y a plein de facteurs qui entrent en ligne de compte, mais ce qui est certain, c’est que la personne aurait eu plus de chances s’il y avait eu un véhicule ambulancier prêt à donner des soins, expliquet-il.
Des horaires à l'heure réclamés
À la CSN, on estime que fonctionner avec des horaires à l’heure plutôt que des ho‐ raires de faction pourrait ai‐ der. Dans cette situation pré‐ cise, les ambulanciers para‐ médicaux de Ville-Marie au‐ raient pu, par exemple, se rap‐ procher de Témiscaming.
Avec les horaires de fac‐ tion, les employés attendent les appels chez eux, alors on ne peut pas faire ce qu’on ap‐ pelle du déploiement dyna‐ mique, de répartir les res‐ sources sur le territoire et ten‐ ter de couvrir le maximum de territoire, indique Félix-An‐ toine Lafleur.
Celui-ci ajoute qu’il est plus difficile d’attirer des ambulan‐ ciers paramédicaux en raison des horaires de faction, qui déplaisent à plusieurs, selon lui.