Le plan d’embauche en santé de la Saskatchewan n’est pas viable, selon un syndicat
Des professionnels de la santé de la Saskatchewan estiment qu’il faudra bien plus pour venir à bout de la pénurie de main-d'oeuvre, quelques jours après que le gouvernement provincial a annoncé que plus de 3500 demandes ont été re‐ çues des Philippines dans le cadre du plan d'action des ressources humaines en santé de la province.
Selon la présidente du Syndicat des infirmières et des infirmiers de la Saskatche‐ wan, Tracy Zambory, ces tra‐ vailleurs manquent de forma‐ tion pour travailler dans le système de santé de la pro‐ vince qu'elle qualifie de très chaotique.
Elle affirme que tant que les conditions de travail ne se‐ ront pas améliorées sur le ter‐ rain, cela n'aidera en rien.
Lundi dernier, le gouverne‐ ment a annoncé avoir reçu 3500 demandes des Philip‐ pines dans le cadre du plan d'action des ressources hu‐ maines en santé de la pro‐ vince.
À terme, ce sont 1000 agents de santé que la province cherche à intégrer à son système de soins de san‐ té.
Pour le médecin de Saska‐ toon, le docteur Nazeem Mu‐ hajarine, même s’il y a plu‐ sieurs travailleurs étrangers qui arrivent dans le système de santé, le problème de main-d’oeuvre ne se réglera pas du jour au lendemain, car il y aura une période d’ajuste‐ ment.
Lundi dernier, après avoir annoncé la réception de mil‐ liers de candidatures en pro‐ venance des Philippines, le gouvernement a expliqué qu’il enverra des représen‐ tants du ministère de la Santé en novembre dans le pays asiatique afin de poursuivre la mission de recrutement.
Et les premiers travailleurs devraient arriver d'ici le début de l'année 2023 précise le gouvernement.
Cette mission comprendra la signature d'un protocole d'entente avec le gouverne‐ ment des Philippines sur le re‐ crutement de professionnels de la santé philippins, ainsi que des séances de recrute‐ ment et/ou d'embauche pour les candidats potentiels , in‐ dique le communiqué du gou‐ vernement publié lundi.
Renforcer le contexte
Le gouvernement affirme avoir réalisé des progrès dans les quatre sphères de son plan d’action pour les res‐ sources humaines en santé que sont : le recrutement, la formation, la mise en place d’incitatifs et la rétention.
Par exemple, pour retenir les travailleurs actuellement dans le système, le gouverne‐ ment affirme avoir créé 150 nouvelles places de for‐ mation, dont 10 infirmières praticiennes, 124 infirmières autorisées et 16 infirmières psychiatriques autorisées.
De plus, le nombre de places en résidence au Collège de médecine de l'Université de la Saskatchewan a aug‐ menté de 8 pour atteindre 128, souligne le gouverne‐ ment, tandis que le nombre de places pour le programme international d'évaluation de la pratique des médecins de la Saskatchewan est passé à 45.
Nous investirons plus de 60 millions de dollars dans le système de santé au cours des prochaines années afin de relever les défis actuels, de stabiliser les services de santé dans toute la province et de bâtir un effectif de soins de santé plus solide, indique le ministre de la Santé, Paul Merriman.
Le ministère de la Santé a également indiqué avoir créé et affiché 125 postes de soins de santé de première ligne à temps plein et transformé plus de 50 postes à temps partiel existants en postes à temps plein.
En outre, le ministère pré‐ voit d'embaucher au cours des cinq prochaines années