Un nouveau local cinq fois plus grand à Alma pour l’Association Renaissance
Au cours des dernières an‐ nées, le nombre de bénéfi‐ ciaires de l'Association Re‐ naissance des personnes traumatisées crâniennes du Saguenay-Lac-SaintJean a connu une hausse considérable.
L'organisation qui offre des services aux personnes ayant subi un traumatisme cranio‐ cérébral ainsi qu’à leurs proches, n'a eu d'autre choix que d'ouvrir un nouveau local plus grand au centre-ville d'Al‐ ma pour mieux répondre aux besoins de sa clientèle jean‐ noise. Le nouveau local est cinq fois plus grand que le précédent.
On est gâté, on l'apprécie beaucoup, a reconnu Sté‐ phane Lalancette, membre de l'Association Renaissance du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce dernier a eu un grave accident de voiture à 25 ans. Il vit de‐ puis avec un traumatisme crâ‐ nien sévère.
Notre cerveau est attaqué, c'est comme le moteur de notre personne. J'ai de la mi‐ sère avec mon équilibre, ma mémoire. [...] Entre traumati‐ sés crâniens, on se comprend bien, a-t-il raconté.
Depuis trois ans au LacSaint-Jean, le nombre de per‐ sonnes qui bénéficient des services de l'association a augmenté de 40 %.
C'est nous qui sommes comme présents pour la suite des choses une fois que la ré‐ adaptation est terminée. C'est toujours sur base volontaire. C'est sûr qu'on a beaucoup de références. On a beaucoup d'autoréférences aussi. Avec le temps, l'association se fait beaucoup connaître, ce qui fait en sorte qu'on est un peu plus présent dans les milieux. On fait de la sensibilisation, a relaté Audrey Fortin, interve‐ nante pivot de l’Association Renaissance.
L'organisation compte 400 membres actifs et cinq bureaux actuellement au Sa‐ guenay-Lac-Saint-Jean. En plus d’Alma, ils sont situés à Dolbeau-Mistassini, Roberval, Saint-Félicien et Saguenay.
En 2021 et 2022, l'orga‐ nisme a offert plus de 3000 services individualisés auprès de la clientèle.
Différentes activités sont organisées chaque semaine et les camps renaissance per‐ mettent aussi aux bénéfi‐ ciaires de réaliser des sorties.
De l'information
Des séances d'information sont aussi offertes par l'orga‐ nisme pour démystifier, entre autres, les impacts d'un trau‐ matisme crânien.
Selon l'endroit où l'impact va avoir eu lieu, les séquelles vont être différentes. Le lobe frontal, on parle beaucoup de la gestion des émotions, la personnalité aussi qui est là. Quand on parle aussi de l'as‐ pect du filtre, c'est vraiment là qu'on va trouver ça. Il y aussi le lobe temporal qui lui va gé‐ rer un peu plus l'aspect de la mémoire, la conservation des souvenirs un peu plus à long terme. Mais aussi tout ce qui est de la planification qui peut être touché par ce lobe-là, a ajouté l’intervenante Ma‐ rianne Lemaire.
Actuellement, le regroupe‐ ment peut compter sur 17 in‐ tervenants dans la région.
Pour Stéphane Lalancette, ce sont tous et toutes des perles grâce à qui il peut connecter avec le monde et vaincre l'isolement.
Ces gens-là, ils m'ont aidé à avoir plus confiance en moi, à bien m'occuper de moi, a-t-il partagé.
Au Québec, près de 13 000 personnes sont vic‐ times d’un traumatisme crâ‐ nien chaque année.
D’après un reportage de Laurie Gobeil