Radio-Canada Info

Un parc industriel voué au transport dans la mire de Saguenay à Laterrière

- Mélyssa Gagnon

Saguenay planche sur un projet de parc industriel destiné au secteur du transport près de l’ancien lieu d’enfouissem­ent sani‐ taire de Laterrière. Il s’agit de l’endroit où l’adminis‐ tration de l’ex-mairesse Jo‐ sée Néron voulait implan‐ ter un bioparc.

Selon des informatio­ns ob‐ tenues par Radio-Canada et validées auprès de trois sources, le projet aurait pour but de regrouper des compa‐ gnies oeuvrant dans ce cré‐ neau dans un même secteur et de leur fournir un accès routier au boulevard Talbot.

Des entreprise­s spéciali‐ sées en transport sont déjà établies à cet endroit. Des ren‐ contres impliquant des repré‐ sentants de la Ville et des diri‐ geants d’autres compagnies ont eu lieu au cours des der‐ nières semaines, toujours se‐ lon nos informatio­ns.

La volonté de Saguenay serait de développer un pôle qui lui permettrai­t de déni‐ cher une nouvelle vocation aux terrains dont elle est pro‐ priétaire, dans la foulée du re‐ jet du projet de complexe de biométhani­sation agricole.

Le bioparc a été écarté par les élus de Saguenay avant les dernières élections parce qu’il n’obtenait pas l’acceptabil­ité sociale. Il a d’ailleurs rencontré une forte opposition à Later‐ rière, où les citoyens crai‐ gnaient les odeurs et l’accrois‐ sement du transport lourd. Le comité citoyen de Laterrière, qui s’était vivement opposé au projet, avait d’ailleurs of‐ fert son appui à Julie Dufour pendant la campagne électo‐

rale.

Des sommes prévues au PTI

Le cabinet de Julie Dufour nie l’existence d'un tel projet. Promotion Saguenay affirme ne pas être au dossier non plus.

Le projet Parc industriel, Latterière, rue de la Pinède a toutefois été inclus au pro‐ chain Plan triennal d’immobili‐ sations, qui sera soumis à l'aval des élus de Saguenay lors du dépôt du budget au début décembre. Des sommes ont été réservées à cet effet en 2023. La Ville a prévu investir entre 2 et 3 mil‐ lions de dollars l’an prochain. Des montants sont aussi in‐ clus au triennal pour les an‐

nées 2024 et 2025.

Acceptabil­ité sociale

Si ce projet va de l’avant, il devra rallier les citoyens de

Laterrière. Ce sujet pourrait d’ailleurs faire l’objet de dis‐ cussions lors de la prochaine rencontre du comité de bon voisinage formé par Sague‐ nay. Après une pause de plu‐ sieurs semaines, le comité se réunira au début du mois de novembre.

Porte-parole du comité ci‐ toyen, Annie Truchon affirme qu’elle n’a été informée d’au‐ cun projet pour l’ancien dépo‐ toir ou ses environs.

Je ne peux pas m’opposer à tous les projets. Il faut que la Ville se développe. Je suis pour l’expansion de notre ville […]. Il faut s’attendre à ce qu’il y ait un projet un jour. Je ne suis pas là pour me mettre contre tout. Ce que je veux, c’est pouvoir aller m’asseoir dehors sans avoir des odeurs de méthane , a lancé Annie Truchon, insistant sur le fait qu’elle s’exprime à titre per‐ sonnel et non au nom du co‐ mité dont elle est porte-pa‐ role.

Le règlement de zonage pour ces terrains prévoit un usage industriel léger.

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