Une longue chaîne humaine sur le pont Lions Gate en soutien au peuple iranien
Des milliers de Canadiens d'origine iranienne ont for‐ mé une chaîne humaine sur le pont Lions Gate entre le parc Stanley et la rive nord pour dénoncer le régime théocratique de l'Iran.
Des chaînes humaines semblables étaient prévues dans plus de 80 villes du monde samedi.
Les manifestants espèrent que la mobilisation fera pres‐ sion pour que l'Iran ait un jour un gouvernement choisi par le peuple.
Ce régime n’a plus d’avenir. Il a eu 40 ans pour agir. Mais en fait, il est venu pour dé‐ truire l’Iran. Ce sont les enne‐ mis du peuple iranien. Et le peuple iranien a décidé qu’il est temps qu’ils partent, a dé‐ claré une manifestante, Par‐ veneh, une aide-soignante à la retraite de 69 ans, qui a par‐ tagé seulement son prénom.
Elle raconte avoir fui l'Iran avec ses deux enfants en 1985, après l’exécution de son frère : Aussitôt que je suis arrivée au Canada, j’ai décidé de militer pour les droits des personnes qui sont moins chanceuses que moi.
Mon espoir, c’est de voir une démocratie, un gouver‐ nement laïc, une séparation entre la religion et l’état, dit un autre manifestant, Ali Pahla‐ vanlu, qui enseigne à l’Univer‐ sité de la Colombie-Britan‐ nique. Nous voulons un gou‐ vernement qui donne à tous la liberté de pratiquer leur foi, et de s’exprimer librement.
Nous cherchons une répu‐ blique, et non pas un autre royaume.
Ces rassemblements font suite à des manifestations dé‐ clenchées en Iran après la mort au mois de septembre de Mahsa Amini, une femme de 22 ans décédée après avoir été arrêtée pour port de vête‐ ments jugés inappropriés par la police des moeurs.
D’énormes manifestations secouent le pays continuelle‐ ment depuis cette date, et l'ONG Iran Human Rights ba‐ sée à Oslo fait état d'au moins 253 morts, dont 34 enfants et 19 femmes.
D’après les informations d’Amélia MachHour