Vitalité veut former plus d’infirmières examinatrices en cas d’agression sexuelle
Le Réseau de santé Vitali‐ té, au Nouveau-Brunswick, espère contrer la pénurie d’infirmières examina‐ trices pour les victimes d’agression sexuelle en donnant la formation né‐ cessaire à plus d’infir‐ mières cet hiver.
La formation sera donnée en février et trois infirmières y sont déjà inscrites, selon la vice-présidente principale aux programmes cliniques et de soins infirmiers chez Vitalité, Sharon Smyth-Okana.
Contrairement au Réseau de santé Horizon, Vitalité ne compte pas embaucher de nouvelles infirmières exami‐ natrices à temps plein, selon Mme Smyth-Okana.
Horizon a annoncé la se‐ maine dernière son intention d’embaucher des infirmières examinatrices et de changer le nom de son programme. Il s'appellera désormais pro‐ gramme de soins infirmiers médico-légaux. Ces nouvelles mesures sont le résultat d’une enquête interne des services offerts par le programme.
En septembre dernier, une femme de 26 ans a été refou‐ lée aux urgences de l'Hôpital Dr Everett Chalmers à Frede‐ ricton sans pouvoir obtenir immédiatement un examen médico-légal à la suite d'une agression sexuelle. Selon elle, aucune infirmière examina‐ trice n’était disponible et on lui avait dit de rentrer chez elle et de revenir le lende‐ main.
Quatre infirmières du pro‐ gramme ont ensuite démis‐ sionné, après que le premier ministre Blaine Higgs eut évo‐ qué un manque de compas‐ sion de la part du personnel de ce programme.
27 infirmières examina‐ trices de moins qu’en 2015
Vitalité compte à l’heure actuelle 13 infirmières exami‐ natrices de cas d'agression sexuelle dans le cadre du pro‐ gramme SANE. Elles peuvent être appelées à travailler à tout moment. Chacune d'elles couvre un grand territoire et peut avoir à se déplacer pour répondre aux besoins.
Vitalité comptait 40 infir‐ mières examinatrices en 2015, a expliqué la PDG France Des‐ rosiers en septembre. Malgré la diminution de leur nombre, le service a été maintenu sans lacune, a-t-elle indiqué.
Deux infirmières examina‐ trices qui sont absentes se‐ ront de retour en novembre, ajoute Mme Smyth-Okana.
Elle précise que le programme compte quatre postes va‐ cants en raison de congés de maternité ou de maladie.
Les infirmières examina‐ trices fournissent des soins spécialisés aux victimes de violence sexuelle, de violence entre partenaires intimes et de mauvais traitements. Elles sont formées pour effectuer un examen médico-légal, ce qui comprend notamment la collecte de preuves admis‐ sibles en cour.
Vitalité compte aussi chan‐ ger le nom de la profession pour que ces professionnelles s’appellent infirmières médi‐ co-légales si le ministère de la
Santé permet ce changement qui reflète mieux leur travail, explique Mme Smyth-Okana.
Sharon Smyth-Okana conseille à toute victime d’agression sexuelle de ne ja‐ mais hésiter à demander im‐ médiatement ces soins aux services des urgences des hô‐ pitaux. Tous les efforts seront déployés pour offrir les soins nécessaires en temps oppor‐ tun, assure-t-elle.
Avec les renseignements de Bobbi-Jean MacKinnon, de CBC