La FSIN sonne l’alarme sur le taux élevé de suicide parmi les Autochtones
La Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN) s'inquiète de la hausse du taux de suicide parmi les Autochtones. Selon ue rap‐ port, entre les années 2000 à 2022, les taux d’hos‐ pitalisation liés à l’automu‐ tilation étaient sept fois plus élevés parmi les femmes autochtones et quatre fois plus parmi les hommes autochtones que chez les personnes non au‐ tochtones.
En 2016, le taux de décès reliés au suicide était 4,3 fois plus élevé parmi les peuples autochtones de la Saskatche‐ wan, comparativement à d’autres groupes de la popula‐ tion.
Lors de la présentation de ce rapport, lundi, les diri‐ geants de la FSIN ont affirmé être à la recherche de soutien financier de la part d’Ottawa et du gouvernement provin‐ cial.
Ils veulent mettre sur pied un programme qui fera la pro‐ motion de la vie afin de contrer le suicide dans leurs communautés.
Le vice-chef de la FSIN, Da‐ vid Pratt, souligne l’impor‐ tance d’agir maintenant pour assurer un meilleur avenir.
C’est le temps de passer à l’action. Nous sommes recon‐ naissants des investissements faits par les différents paliers de gouvernement dans le passé. Cependant, il est main‐ tenant temps de prendre un engagement durable et à long terme pour créer de la capaci‐ té auprès des nations autoch‐ tones.
David Pratt, vice-chef de la Fédération des nations au‐ tochtones souveraines de la Saskatchewan
Le chef de la Première Na‐ tion Makwa Sahgaiehcan, Ro‐ nald Mitsuing, affirme que le suicide et les problèmes de santé mentale sont aussi des pandémies. Il raconte qu’il a perdu sa soeur et un ami proche l’an dernier pendant la période des fêtes.
[Je fais appel ] aux gouver‐ nements fédéral et provincial pour faire bouger les choses. Les signes que nous voyons ne sont pas bons.
Ronald Mitsuing, chef de la Première Nation Makwa Sah‐ gaiehcan
La cheffe de la Nation Ochapowace, Okimaw Iskwew Margaret Bear, affirme que plusieurs facteurs, comme des problèmes de santé men‐ tale et de dépendance, ainsi que la présence de gangs, contribuent à la hausse du taux de suicide dans sa com‐ munauté située à 150 kilo‐ mètres à l’est de Regina.
Le cadeau de la vie, à tra‐ vers la naissance, est telle‐ ment beau, mais quand on perd une vie à travers le sui‐ cide, les effets sont dévasta‐ teurs.
Okimaw Iskwew Margaret Bear, cheffe de la Nation
Ochapowace
Okimaw Iskwew Margaret Bear ajoute que plusieurs fa‐ milles composent encore avec la perte de leurs êtres chers par le suicide dans plusieurs communautés.
Pour obtenir de l'aide :
Jeunesse, J’écoute : 1 800 668-6868 Service cana‐ dien de prévention du suicide (SCPS) : 1 833 456-4566 Clavar‐ dage en ligne et ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être des Premières Nations ; 1 855 242-3310 ou https://www.espoirpourle‐ mieuxetre.ca/ Rendez-vous directement au service des ur‐ gences de l’hôpital le plus près Composez le 911
Avec les informations de Pratyush Dayal et de Jérémie Turbide