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Un parcours interactif sur les pentes du Massif de Charlevoix

- Camille Carpentier

Les pentes du centre de ski Le Massif de Charlevoix s’illuminero­nt durant les nuits d’été. Un nouveau spectacle de sons et de lu‐ mières, qui pourra être ad‐ miré à bord des remontées mécaniques, promet de donner un nouveau souffle à la montagne endormie durant l’été.

L’activité, intitulée Le vol de l’oiseau mécanique, pren‐ dra vie à la tombée de la nuit. Les spectateur­s prendront place à bord des télésièges du Massif dans un parcours de six kilomètres, ponctué de projection­s, de jeux de lu‐ mières et d’ambiance sonore. L’expérience nocturne en pleine nature donnera au spectateur l’impression de vo‐ ler, assure Yves Aucoin, spé‐ cialiste des éclairages et coconcepte­ur du projet.

La montée se veut plus lu‐ mineuse, notre histoire lumi‐ neuse provient de la montée, précise-t-il. C'est une autre histoire quand tu descends, que tu sens le vide sous tes pieds, et [que tu entends] seulement les cris, les [effets sonores], qu'on va produire à différents endroits dans la descente.

Les visiteurs monteront à bord d’un premier télésiège pour se rendre au sommet. Ils empruntero­nt ensuite un sentier interactif vers un deuxième remonte-pente qui les ramènera au pied de la montagne. Le parcours peut aussi commencer en haut des pentes.

L’expérience, qui se targue d’être le premier carrousel nocturne à flanc de mon‐ tagne au monde, doit durer environ une heure. Les tests effectués cet été ont été très concluants, selon Yves Au‐ coin.

Notre but était d'amplifier la beauté de la nature.

Yves Aucoin, co-concep‐ teur de l'expérience

L’ancien directeur général du Festival d’été de Québec et membre du Conseil d’admi‐ nistration du groupe Le Mas‐ sif, Daniel Gélinas, pilote le projet. Le concept novateur lui a été soumis par ses amis et collaborat­eurs de longue date Stéphane Mongeau, Yves Aucoin, Martin La‐ brecque et Olivier Kemeid, au‐ jourd’hui réunis sous la ban‐ nière du collectif Atelier Oc‐ chio. Ils ont chacun une longue expérience dans le do‐ maine du spectacle pour avoir notamment collaboré à la création de plusieurs réalisa‐ tions du Cirque du Soleil, de Céline Dion et de Robert Le‐ page.

Un besoin pour l’indus‐ trie touristiqu­e

Le Groupe Le Massif cher‐ chait depuis plusieurs années une offre touristiqu­e durant les soirs d’été. Le concept comportait tous les éléments gagnants selon le président du Conseil d'administra­tion du groupe Le Massif et cofon‐ dateur du Cirque du Soleil, Daniel Gauthier.

Ça correspond à un besoin qui a été clairement identifié, entre autres par Tourisme

Charlevoix, d'avoir un pro‐ duit-spectacle familial de soi‐ rée, ce qui manquait dans la région, mentionne-t-il.

L’expérience, qui repré‐ sente un investisse­ment d’en‐ viron 10 millions de dollars, doit être présentée durant trois étés. Daniel Gauthier es‐ time qu’entre 70 000 et 100 000 visiteurs pourraient acheter un billet durant l’été 2023.

On pense que le projet peut être suffisamme­nt puis‐ sant pour attirer du monde. Ça ne sera pas un stop en route vers Charlevoix ou la Côte-Nord, espère-t-il.

Daniel Gélinas précise que pour s’assurer de la présence de familles sur les pentes du Massif à la tombée de la nuit, des partenaria­ts avec les hô‐ teliers de la région seront né‐ cessaires.

Il y a beaucoup d'héberge‐ ment ici, dit-il. On veut tra‐ vailler toute la commercial­isa‐ tion de l'hébergemen­t. [...] On veut créer des [forfaits]. Et ces [forfaits]-là vont se retrouver aussi dans toute l'industrie de l'hôtellerie de Charlevoix.

L’effet Club Med

La présence du Club Med de Charlevoix, qui a ouvert ses portes il y a bientôt un an, garantit d’ailleurs au Massif des visiteurs les soirs d’été, as‐ sure Daniel Gauthier. D’ailleurs, il est satisfait de la fréquentat­ion durant l’hiver dernier. Il estime avoir vendu entre 35 000 et 40 000 billets journalier­s aux clients du Club Med.

Ça valait la peine d’être pa‐ tient!, se réjouit-il.

Bientôt l’acquisitio­n du Mont-Sainte-Anne?

Daniel Gauthier se garde bien de commenter le dossier de l’achat du Mont-SainteAnne par le Groupe Le Massif. Questionné à ce sujet, l’homme d’affaires esquisse tout de même un sourire.

Disons que ça suit son cours, je vais dire ça comme ça, lance-t-il, évasif.On va vous revenir en temps et lieu avec les bonnes nouvelles. Ce qui est intéressan­t, c'est qu'on a cassé la glace. On va voir après pour la suite des choses.

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