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Mathieu Fleury n’exclut pas un retour dans l’arène politique, mais s'accorde une pause

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À quelques jours de la fin de son mandat de 12 ans comme conseiller munici‐ pal à Ottawa, Mathieu Fleury assure qu’il entend profiter d’une pause de quelques années, mais il n’exclut pas la possibilit­é de retourner dans l’arène politique, un jour ou l’autre.

Je ne suis pas désintéres­sé. J’ai seulement besoin d’une pause. Mon petit a 5 ans, et on en attend un autre en avril. Je vais donner autre‐ ment à ma communauté, a dit celui qui souhaite tout le succès à Mark Sutcliffe.

S’il effectue un retour, cela risque d’être comme candidat à la mairie d’Ottawa, un poste pour lequel il a réfléchi avant de décider de ne pas tenter sa chance. Il admet qu’il est diffi‐ cile de dire non à la politique provincial­e, mais ce niveau de gouverneme­nt semble moins faire son bonheur.

La politique m’intéresse. La partisaner­ie m’intéresse peu. Je me le fais souvent re‐ procher. Moi, je m’en fous de la couleur [du parti politique] de la personne devant moi. Je veux seulement aider le ci‐ toyen en étant rationnel.

Mathieu Fleury, conseiller sortant

Sa dernière journée comme conseiller municipal aura lieu lundi. Le lendemain, il partira en congé pour six se‐ maines. Après? J’ai des occa‐ sions au logement national, au sport national ou pour la gestion d’une organisati­on communauta­ire, a-t-il confié au micro de l’émission Les ma‐

tins d’ici.

Revivre des émotions

À quelques jours de la fin de sa carrière, Mathieu Fleury admet revivre plein d’émo‐ tions en retournant 12 ans en arrière.

Il se rappelle du jeunot de 25 ans sur le point d’être as‐ sermenté. Mon coeur pom‐ pait. La gorge piquait. J’étais tout en sueurs! J’étais le plus jeune conseiller, et de loin. La plupart avait 55 ans. Je suis très heureux de ce que j’ai pu amener à la table du conseil. J’ai fait partie du changement de garde et de génération, a-til dit avec fierté.

Pour se faire élire, il avait mobilisé 10 amis pour cogner 22 000 portes à deux reprises, se souvient-il. Je venais de fi‐ nir l’université. Je trouvais qu’il y avait beaucoup de négatif à la Ville d’Ottawa. Alors je vou‐ lais être à l’écoute des gens. Je n’ai pas prononcé une seule fois le nom de Georges Bé‐ dard, a poursuivi celui qui avait finalement battu de jus‐ tesse M. Bédard.

Mathieu Fleury offre son appui au nouveau maire, Mark Sutcliffe, à la nouvelle élue de Rideau-Vanier Stépha‐ nie Plante et à l’ensemble du conseil municipal. Je vois une uniformité, en espérant que la cohésion et la collaborat­ion se poursuiven­t, a-t-il souhaité, ne voulant pas que le conseil soit aussi divisé que lors du dernier mandat de Jim Wat‐ son.

En attendant son possible retour, l’homme de 37 ans va profiter de sa nouvelle vie, se permettant parfois de contempler tout ce qu’il a ac‐ compli à la Ville d’Ottawa dans un quartier faisant face à des enjeux de grande ville dans une petite communauté.

On est l’un des quartiers où il y a eu le plus d’investisse‐ ments en 12 ans, mais il y a encore des enjeux avec les sans-abris, de toxicomani­e, de santé mentale et avec les nouveaux arrivants. Mais je me suis investi dans le loge‐ ment, et où nous sommes en position de bâtir 1000 unités par année pendant 10 ans, s’est-il targué.

Dans un monde idéal, il ai‐ merait que les trois niveaux de gouverneme­nt collaboren­t mieux ensemble. Selon lui, ils travaillen­t mal ensemble, et on l’a vu avec les camion‐ neurs. Aussi, la santé est une compétence provincial­e, mais quand quelqu’un s’injecte dans la rue, qui est respon‐ sable?, a-t-il laissé entendre.

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