Crise des opioïdes : une nouvelle unité d’intervention paramédicale au Yukon
Le Yukon met en place un nouveau moyen pour lut‐ ter contre la crise des opioïdes : une nouvelle uni‐ té d'intervention paramé‐ dicale.
Nous espérons que ce moyen sera une lueur d'es‐ poir pour la communauté, confie Jeff Bell, superinten‐ dant au sein des Services mé‐ dicaux d’urgence (SMU) du Yukon.
Pendant son quart de tra‐ vail, il répondra à des appels non urgents de patients en sevrage ou en situation de surdose. Il pourra alors les orienter vers un centre de désintoxication ou le refuge d’urgence de Whitehorse plu‐ tôt que vers le service d’ur‐ gences de l'hôpital.
Lorsqu’il ne recevra pas d’appel, il pourra se rendre dans les différents quartiers de Whitehorse pour montrer aux Yukonnais les mesures sécuritaires à prendre avant de consommer de la drogue.
Nous savons que les opioïdes ne se trouvent pas seulement au centre-ville. Ils ne sont pas seulement liés à une certaine frange de la po‐ pulation.
Jeff Bell, superintendant, Services médicaux d’urgence du Yukon
Le Yukon a déclaré l’état d’urgence en janvier 2022 à la suite de nombreux décès liés à la consommation de drogues illicites en l’espace de quelques semaines. L’an der‐ nier, le territoire a perdu 21 Yukonnais en raison de surdoses. Seize de ces décès impliquaient des opioïdes.
La consommation de drogues ne disparaîtra pas, af‐ firme Jeff Bell. Tant que d'autres initiatives comme celle-ci ne seront pas mises en place, nous ne pourrons pas maîtriser la situation.
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Ryan Soucy, le chef adjoint des opérations cliniques pour les services d'urgences médi‐ cales du Yukon affirme que le personnel de cette nouvelle unité suivra une formation de 100 heures pour pouvoir ré‐ pondre aux besoins spéci‐ fiques des clients.
Il sera aussi formé sur l’ac‐ compagnement des aînés et sur l’utilisation d’équipements comme le vaporisateur nasal Narcan et les spectromètres afin qu'ils sachent comment réagir aux surdoses.
Notre objectif est de sup‐ primer les obstacles qui em‐ pêchent les gens d'accéder à ce type de services.
Ryan Soucy, chef adjoint des opérations cliniques, Ser‐ vices médicaux d’urgence
Ce projet pilote durera au moins un an et demi, mais M. Soucy espère le voir pro‐ longé indéfiniment.
Avec les informations d'Anna Desmarais