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Le Grand Théâtre s’expose à l’Assemblée nationale

- Tanya Beaumont

L’agora du pavillon d’ac‐ cueil de l’Assemblée natio‐ nale affiche une trentaine de photograph­ies qui ra‐ content l’histoire du Grand Théâtre de Québec. L’expo‐ sition L’histoire

vivante d’une scène d’exception re‐

groupe des images du livre publié à l’occasion des cin‐ quante ans de la salle de spectacle.

Les visages expressifs de Juliette Huot, de Robert Char‐ lebois et de Boucar Diouf re‐ flètent les différente­s disci‐ plines artistique­s pratiquées sur la scène du Grand Théâtre. La sélection de pho‐ tos affichées permet de cou‐ vrir les différente­s époques du diffuseur.

Le livre Le Grand Théâtre de Québec – L’histoire vivante d’une scène d’exception, sor‐ tie en juin aux éditions Sep‐ tentrion, a été écrit à plu‐ sieurs mains. L’exposition met en lumière non seulement les images, mais aussi les auteurs qui y ont contribué.

En plus des prestation­s scéniques, les photos relatent aussi la constructi­on du Grand Théâtre, dont le scan‐ dale entourant la murale de Jordi Bonet. Le travail de l’ar‐ tiste n’a pas attiré de com‐ mentaire, mais la phrase du poète Claude Péloquin Vous n’êtes pas écoeurés de mou‐ rir, bande de caves! avait créé tout un émoi.

Il y a un camp qui voulait éliminer cette phrase-là, ra‐ conte Gaétan Morency, pré‐ sident-directeur général du Grand Théâtre de Québec. Fi‐ nalement, la citation est tou‐ jours bien gravée dans le mur de pierre, maintenant protégé par une coque de verre exté‐ rieure. Les récents travaux de réfection trouvent aussi leur place dans L’histoire vivante d’une scène d’exception.

L’exposition se déroule jus‐ qu’au 17 décembre, dans le cadre de la programmat­ion ci‐ toyenne de l'Assemblée natio‐ nale.

Avec les informatio­ns de Valérie Cloutier

vid Latulippe, qui joue le rôle du milliardai­re et ancien mili‐ taire Zéro Janvier. C’est le fun qu’il y ait des Québécois, ça garde l’esprit de la première version en 1979. Ça a tout le temps été un beau mix, a-t-il affirmé.

Le jeune chanteur William Cloutier, qui interprète John‐ ny Rocket, n’était pas né lors de la première mouture de Starmania, mais il affirme que l’histoire résonne encore en 2022. C’était un peu pré‐ monitoire ce qu’ont écrit Luc et Michel, ils avaient une vi‐ sion futuriste du pire et il y a beaucoup de choses malheu‐ reusement qui se sont pro‐ duites, a-t-il expliqué.

Même son de cloche chez Gabrielle Lapointe, 19 ans, qui reprend le rôle de Cristal, créé à l’époque pour France Gall. C’est incroyable de pouvoir in‐ carner un personnage dans cet opéra rock qui a un mes‐ sage qui est toujours d’actua‐ lité, a-t-elle affirmé. L’autre in‐ terprète du Québec est Ma‐ net-Miriam Baghdassar­ian, 23 ans, qui joue Sadia.

Robert Charlebois, Clé‐ mence Desrochers, mais aussi Valérie Lemercier et Brigitte Macron, l’épouse du président français Emmanuel Macron, étaient dans la salle mardi soir.

C’est absolument épous‐ touflant, a réagi la productric­e de cinéma Denise Robert. On est fier d’être québécois quand on voit des oeuvres comme ça.

Un long processus

La mise sur pied de la nou‐ velle version de Starmania a demandé beaucoup de pa‐ tience. Cela faisait 10 ans que Luc Plamondon avait en tête de remettre son opéra rock au goût du jour. Le projet s’est finalement mis en branle il y a trois ans, avant que la pandé‐ mie ne vienne jouer les trouble-fêtes et forcer plu‐ sieurs reports du spectacle.

Le choix de la distributi­on parfaite a aussi été ardu, alors que plus de 2500 personnes ont auditionné. L’attente aura valu le coup si l’on se fie aux premières critiques élogieuses du spectacle parues dans la presse après les avant-pre‐ mières vendredi et dimanche.

Starmania sera présenté jusqu’au mois de janvier à Pa‐ ris, avant de se promener à travers toute la France à par‐ tir du 10 février 2023.

Ce texte a été écrit à partir d'entrevues réalisées par Na‐ bi-Alexandre Chartier, jour‐ naliste à Radio-Canada. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.

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