Écoles : Doug Ford demande aux employés de soutien d’être « raisonnables »
Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, dit qu'il veut « aider » les tra‐ vailleurs de l'éducation, mais il continue à offrir des augmentations plus géné‐ reuses aux « moins bien payés » d'entre eux qu'à leurs collègues. Leur syndi‐ cat répète qu'il n'acceptera pas un double système de rémunération.
Ces 55 000 aides-ensei‐ gnants, concierges et em‐ ployés administratifs sont re‐ tournés à la table de négocia‐ tions mardi après avoir accep‐ té l'offre de Doug Ford d'an‐ nuler sa loi spéciale en échange de la fin de la grève.
M. Ford a affirmé mardi matin que le gouvernement avait une « offre améliorée » pour les syndiqués, particuliè‐ rement pour les moins bien payés d'entre eux.
En point de presse mercre‐ di, il a réitéré que son gouver‐ nement voulait offrir deux types de hausses de salaire aux employés de soutien, soit un pourcentage pour les tra‐ vailleurs qui gagnent environ 40 000 $ ou moins par année et un autre taux pour les autres.
Il faut établir une distinc‐ tion entre des travailleurs qui gagnent environ 40 000 $ par année et d'autres qui sont payés 100 000 $.
Doug Ford, premier mi‐ nistre de l'Ontario
C'est la stratégie que le gouvernement Ford utilise depuis le début des négocia‐ tions contractuelles avec les employés de soutien affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Mercredi, M. Ford a invité les syndiqués à mettre un peu d'eau dans leur vin. Je serai raisonnable, a-t-il dit. J'espère qu'ils le seront aussi.
Le salaire annuel moyen des 55 000 travailleurs de l'éducation représentés par le SCFP est de 39 000 $, selon le Syndicat.
Par ailleurs, le SCFP a indi‐ qué à plusieurs reprises au cours des dernières semaines qu'il refusera d'accepter une offre avec un double taux de rémunération.
Selon la loi spéciale, le gou‐ vernement Ford allait limiter les augmentations annuelles à 2,5 % pour les employés de soutien qui gagnent moins de 43 000 $ par année et à 1,5 % pour les autres.
Pas d'offre à 3,5 %
Le SCFP nie les rumeurs selon lesquelles le gouverne‐ ment Ford aurait consenti, dans une nouvelle offre, à ac‐ corder des augmentations de 3,5 % aux syndiqués à plus faible revenu et de 2 % aux autres.
Sur Twitter, le Syndicat ajoute qu'une telle offre est bien inférieure à ce dont vous, les travailleurs, avez besoin pour ratifier un accord.
Il a aussi déclaré que le gouvernement avait retiré sa requête déposée jeudi à la Commission des relations de travail de l'Ontario pour faire déclarer le débrayage illégal. Aucune décision ne sera donc rendue.